Bardage.Info - Numéro 23 - Mai 2023

© Arthur Maia ACTUALITÉS 10 EN BREF BARDAGE . INFO #23 MAI 2023 ÉTUDE Les copropriétaires manquent de motivation pour la rénovation énergétique de leurs logements Hellio, acteur de la maîtrise de l’énergie a publié une étude sur la massification de la rénovation énergétique dans les copropriétés. Et les résultats ne sont pas très encourageants. 60 % des personnes interrogées ont répondu ne pas envisager lancer ce type de travaux. Ce chiffre est en hausse de 7 % par rapport à octobre 2021 et ce malgré les obligations réglementaires et interdictions de location progressives dictées par la loi Climat et résilience, dont les premières sont entrées en vigueur au 1er janvier 2023 pour les logements étiquetés G qui consomment plus de 450 kWh/m². Il faut dire que près de la moitié des copropriétaires interrogés n’en ont pas connaissance. La hausse des prix de l’énergie, malgré le fait que la baisse des consommations reste le principal moteur du lancement des travaux, n’a pas constitué un élément déclencheur. « L’impact de la hausse des prix de l’énergie n’a atteint qu’une partie des copropriétés car beaucoup ont signé des contrats avec des tarifs négociés sur plusieurs années. Il devrait se faire sentir progressivement », explique Tanguy Dupont, directeur Habitat Collectif de Hellio. TROP CHÈRE En outre, la rénovation énergétique globale du bâtiment est considérée comme trop chère pour nombre d’entre elles (81 %). Elles ne sont que 5 % (une baisse de 8 % par rapport à octobre 2021) à envisager dépenser plus de 10 000 euros, montant moyen évalué pour ce type d’opérations. Or, la fourchette acceptable pour 48 % des personnes questionnées se situe entre 1 000 et 5 000 € dans les cinq prochaines années. Malgré les aides (d’ailleurs encore mal identifiées), le reste à charge demeure trop important. « Le contexte inflationniste provoque de la crispation. La hausse des coûts des travaux, de l’ordre de 10 à 15 %, décourage les copropriétaires », rappelle Tanguy Dupont. L’autre frein principal reste le processus de décision en assemblée générale, toujours jugé trop long par 43 % des sondés. Lorsqu’une décision positive est prise, « l’isolation thermique des murs par l’extérieur est toujours identifiée comme le poste de travaux le plus efficace pour réaliser le plus d’économies d’énergie (52 %). Un choix en hausse de 4 % par rapport à 2021 », précise l’étude. Suit l’isolation de la toiture (25 %). La rénovation globale n’arrive qu’en 4e position des intentions de travaux avec 16 % des réponses exprimées, en recul de 3 % par rapport à 2021. l Et pourtant : la Ville de Paris annonce une « explosion de la rénovation des copropriétés dans la capitale » 7000 des 47000 copropriétés parisiennessont inscrites sur la plate-forme CoachCopro, dédiée à l’accompagnement des projets de rénovationénergétiqueet 300 la rejoignent chaque mois, soit cinq fois plus qu’en mars2022. Un bilan « au-delà des espérances », a expliquéJacques Baudrier, adjoint à la construction de la maire (PS) Anne Hidalgo et élu communiste du 20e arrondissement, dû notamment à l’explosion des prix de l’énergie et le renforcement des interdictions liées à la vente et la location des passoires thermiques. « Il y a également un souci croissant d’habitabilité des logements dans un contexte d’adaptation du bâti aux vagues de chaleur. Les projections montrent que nous allons avoir très rapidement à Paris le climat d’une ville comme Séville », a précisé Dan Lert, adjoint EELV à la Transition écologique. « Pour atteindre les objectifs du plan Climat, il faut qu’on arrive à 40000 logements rénovés par an en 2030, c’est une marche énorme à gravir », a rappelé JacquesBaudrier. NOM I NAT I ON Stéphane Garcia, nouveau directeur général d’Isover Stéphane Garcia a rejoint le Groupe SaintGobain en 1997, en tant que contrôleur de gestion en Espagne au sein de l’activité canalisation avant d’intégrer l’activité vitrage, notamment en tant que directeur financier aux États-Unis et au Mexique. À partir de 2008, il occupe différentes directions commerciales en Amérique du Nord et en France. En 2012, il est nommé directeur commercial, marketing et projets de Saint-Gobain Sekurit. En mai 2018, il prend la direction générale de l’activité AGR, acteur européen pour le vitrage automobile sur le marché du remplacement. Il est désormais directeur général d’Isover et de Placo. l ORGAN I SAT I ON SYND I CAL E Olivier Salleron, réélu à la tête de la Fédération française du bâtiment Olivier Salleron va effectuer un second mandat de trois ans à la tête de la Fédération française du bâtiment (FFB). Il orientera ses actions vers : - le développement des marchés de la construction neuve et la rénovation, en accompagnant les transformations issues du numérique et de la transition écologique ; - l’amélioration de la performance et de la compétitivité des entreprises fragilisées par les crises successives ; - le renforcement du réseau de la FFB au service des adhérents ; - la consolidation et l’élargissement de l’influence du bâtiment et de la FFB au sein de la filière de la construction. Olivier Salleron, 55 ans, est président de l’entreprise de chauffage, climatisation, plomberie Salleron SAS à Périgueux (24). l

RkJQdWJsaXNoZXIy MTY5NjE1OA==