DOSSIER 26 BOIS BARDAGE.INFO #26 NOVEMBRE 2024 COB : au delà de 18 m, plusieurs Avis techniques pour un même procédé de bardage La mise en œuvre de bardage sur COB a tout d’abord été intégré aux Avis techniques visant les supports en béton lorsque les hauteurs revendiquées ne dépassaient pas 10 m. Puis les demandes de domaine d’emploi ont évolué vers des altitudes plus importantes, jusqu’à 18 m notamment. La décision a été prise de scinder les Avis techniques pour chacun des types de support afin de conserver des documents cohérents comprenant l’ensemble des croquis et des détails techniques nécessaires à une bonne mise en œuvre. Résultat, un même parement disposera de trois Avis techniques, un pour le béton, un pour l’acier et un pour le bois, si l’industriel revendique toutes ces possibilités. donc fallu définir en amont. D’autant plus que, contrairement au métal, les ossatures bois ne sont pas réglables. Il n’est par conséquent pas possible de rattraper les écarts de tolérance. » D’où la nécessité d’effectuer une acceptation minutieuse du support. Et d’acquérir « un savoir-faire spécifique pour repérer les montants, ne pas percer le pare-pluie par inadvertance… », insiste François Michel. ESSAIS Plus généralement, « pour analyser le comportement des FOB avec bardage rapporté, et notamment leur compatibilité en matière de déformation en lien avec l’étanchéité à l’eau, le FCBA a réalisé des essais de résistance à la pluie battante après vieillissement mécanique pour déterminer la performance des systèmes complets », rappelle Julien Lamoulie. Ont été ainsi évaluées à ce jour des FOB associées à des bardages ventilés en lames bois, en panneaux stratifiés HPL et en panneaux fibres-ciment. Dans les grandes lignes, plusieurs maquettes ont subi différents cycles. « Les quantités d’eau ayant traversé le bardage pour atteindre le pare-pluie sont minimes. Aucune impossibilité technique n’a donc été relevée, sous réserve de ne pas liaisonner les parements de bardage au droit des joints entre FOB. » D’autres matériaux de bardage devraient être étudiés prochainement. Si les conclusions s’avèrent positives, « quelques réserves subsistent, souligne Rémi Decoene. Les maquettes sont en effet réalisées avec une précision et un soin qu’il est difficile de retrouver sur chantier. » D’où certaines réticences pour se lancer dans la validation des procédés. « C’est pourquoi pour permettre la création d’un référentiel à court ou moyen terme, le GS 2-2 a mis en place un groupe de travail dédié, réunissant les professionnels de la façade et du bois. » Les constructions en lien avec les Jeux olympiques de Paris 2024 ont ici joué un rôle important en impulsant le rassemblement de métiers qui jusqu’alors travaillaient parallèlement « permettant ainsi à chacun de mieux comprendre les problématiques des autres », explique Stéphane Fayard. La délivrance des premières validations mentionnées plus haut, tant au niveau bardage sur FOB que membrane de protection à l’eau des façades bois sur grandes hauteurs (qui ont de bien meilleures performances de durabilité que les pare-pluies relevant du DTU 31.4), devrait également motiver les industriels pour développer des produits adaptés. Et pourquoi pas aller encore plus loin, comme l’imagine François Michel : « Il faudrait se diriger vers des systèmes sans percement du pare-pluie ou de membrane de protection à l’eau des façades bois comme l’on en connaît en toitureterrasse aujourd’hui pour les procédés photovoltaïques par exemple. » l © FCBA / Codifab © UICB Socopa 05 Le FCBA a réalisé des essais pour analyser le comportement des FOB associées à différents systèmes de bardage rapporté. 06 Les éléments préfabriqués arrivent prêts-à-poser sur site. 05 06
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