TECHNIQUE 30 DÉCRYPTAGE BARDAGE.INFO #26 NOVEMBRE 2024 EMPLOI La CSFE développe les formations autour du bardage Pour faire face aux besoins croissants de personnels qualifiés et combler l’absence de cursus en lien avec le métier, les professionnels du secteur ont mis en place une formation diplômante dédiée ainsi que différentes voies pour permettre à chacun de l’intégrer. PÉNURIE Formation bardage : un besoin pressant Le programme Renoboost du CCCA-BTP (association œuvrant pour la formation professionnelle aux métiers du BTP) cherche à identifier les besoins prioritaires en matière d’emplois, de compétences et de recrutements afin de permettre le déploiement des opérations de rénovation énergétique nécessaires pour répondre aux objectifs de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). L’approche est territorialisée car les types de travaux et d’interventions peuvent varier d’une zone géographique à l’autre. Après avoir validé la méthode dans le Grand Est et en Occitanie, l’Île-de-France est la première région où le programme Renoboost a été déployé. Les résultats de cette analyse ont été dévoilés en mars dernier. Le résultat est sans appel : six métiers représentent « 73 % des recrutements dédiés à la rénovation énergétique », expliquent les auteurs de l’étude. Et le premier d’entre eux, c’est le façadier-bardeur. Renoboost évalue les besoins en emplois temps plein de ce corps de métier à plus de 10 000 en 2035 et les recrutements devront atteindre plus de 4 000. C’est beaucoup, d’autant plus que les chantiers neufs ne sont pas comptabilisés. Il est difficile de chiffrer le nombre d’entreprises de bardage en France aujourd’hui car l’activité ne dispose pas de code APE permettant de les identifier comme telle. Ces prestations sont généralement réalisées par des entreprises ayant une autre spécialité principale (étanchéité, métallerie, charpente…). Qualibat référençait en 2022 : - 800 entreprises disposant d’une qualification « bardage » (3811 et 3813) ; - 400 entreprises disposant d’une qualification Isolation thermique par l’extérieur (ITE), celle-ci portant à la fois sur la filière humide et la filière sèche (7131, 7132 et 7133). Le calcul est vite fait : le compte n’y est pas et il va falloir recruter et donc former. « Or, il n’existait pas jusqu’alors de cursus dédié. La grande majorité des bardeurs intègrent la profession sans compétences préalables dans le domaine et sont formés sur le terrain », souligne Sergio Assogba, ingénieur RSE et bardage pour la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE). Une lacune comblée depuis le début de l’année 2024 mais qui a encore quelques obstacles à franchir. DIPLÔME Un CQP Bardeur opérationnel… Le Certificat de qualification professionnelle (CQP) Bardeur porté par la CSFE vise les bardages métalliques. Il est organisé en deux blocs de compétences. Le premier, « organiser son intervention de bardage métallique », se concentre sur la préparation de l’intervention (mise en place du chantier, sécurisation du site…) et son repli (rangement des matériaux et matériels, nettoyage…). Le second est dédié à la « mise en œuvre du bardage métallique et de son isolation », c’est-àdire à l’installation de l’ouvrage (utilisation des nacelles, pose des éléments de bardage et de l’isolation, réalisation des autocontrôles…) et des ouvrages connexes (éléments métalliques de finition, couvertines de protection de la tête du bardage, rives basses…).
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