RÉALISATION 36 MÉTAL BARDAGE.INFO #26 NOVEMBRE 2024 TOULOUSE Du bardage cintré au max Pour offrir aux nouveaux ateliers du théâtre du Capitole une identité forte et esthétique, le bâtiment présente une façade aux angles arrondis. La gestion de ces courbures a complexifié la mise en œuvre. ADELINE DIONISI 01 Le bâtiment accueille zones de stockage, ateliers de confection et salle de répétition. 02 L’habillage des façades prend une forme sinusoïdale. 03 L’ouvrage se développe sur plus de 100 m de longueur. Jusqu’à maintenant, les ateliers de confection des costumes et des décors, leur stockage et même certaines salles de répétition de danse du théâtre du Capitole étaient éparpillés sur plusieurs sites. Ils sont désormais réunis en un seul et même endroit dans le quartier du Montaudran. Conçu par l’agence Marc Mimram Architecture, il prend place au sein d’un programme de 9 600 m². « L’ouvrage, de type industriel, se développe sur plus de 100 m de longueur et se décompose en neuf trames structurelles. Huit sont dédiées au stockage (5 000 m² pour les décors et 2 000 m² pour les costumes) et la 01 02 dernière, surnommée la trame habitée, accueille les locaux communs et de confection des costumes ainsi que des salles de répétition », explique l’architecte Martin Fougeras Lavergnolle. CONTINUITÉ TOITURE-FAÇADE Le bâtiment présente deux pignons en mur manteau habillé de bois. « L’un est orienté vers le futur parc des sports. Les ondulations du parement à claire-voie renvoient au rideau de scène et à l’imaginaire du théâtre. » Les façades en longueur sont quant à elles revêtues d’un bardage métallique qui remonte et se replie sur la toiture. « Le bâtiment en acier perd ainsi sa connotation industrielle. En s’arrondissant, il sort de l’image de la boîte à chaussures. Cette géométrie particulière a notamment pour objectif d’offrir leurs lettres de noblesse à ces métiers souvent cachés », explique l’architecte. Un traitement résolument esthétique qui, à la mise en œuvre, a demandé à l’entreprise Smac, en charge du lot, la définition d’un procédé spécifique. « Afin d’assurer l’étanchéité à l’eau de l’ouvrage, nous avons eu recours à un système de bardage triple peau », précise Loïc Gautié, son conducteur de travaux. Dans le détail, il est composé d’un premier plateau sur lequel est rapporté un isolant en laine de roche en fond d’onde associé à un pare-vapeur. Des écarteurs permettent ensuite de fixer un parepluie métallique qui comprime un deuxième lit de laine minérale. Au-dessus, une ossature cintrée en acier galvanisé a été mise en place pour supporter l’habillage réalisé avec un parement de bardage de forme sinusoïdale. RAYON DE COURBURE « Le principal défi de ce chantier était concentré sur la réalisation du raccordement arrondi dont le rayon de courbure atteint 4,5 m en partie haute et 3,5 m en partie basse », souligne Julien Dupont- © Marc Mimram Architecture © Marc Mimram Architecture
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