RÉALISATION 38 ENSEIGNEMENT BARDAGE.INFO #26 NOVEMBRE 2024 REIMS Le métal se déploie sur l’école d’ingénieurs L’ESIReims s’est agrandie de deux ouvrages inaugurés en début d’année. Le bois y est majoritaire mais le bardage métallique l’habille et combine esthétique et pratique. ADELINE DIONISI 01 L’habillage en métal déployé offre une écriture singulière à l’extension. Depuis le mois de janvier 2024, l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Reims (ESIReims) dispose de deux nouveaux bâtiments. Le premier, jouxtant l’existant, offre aux étudiants de nouvelles salles de classe plus propices à l’apprentissage que les traditionnels grands amphithéâtres. Il s’élève sur quatre niveaux. Le second, de 5 m de hauteur, abrite la « halle technologique » et le matériel de pointe pour passer de la théorie à la pratique. Les deux ouvrages ont été conçus par l’agence Jean-Philippe Thomas Architectes. « Nous avons eu majoritairement recours au bois. Leur structure notamment est en CLT », explique Jean-Philippe Thomas. Mais ce n’est pas tout : l’isolation thermique par l’extérieur est en fibres de bois de 200 mm d’épaisseur et est recouverte d’un parepluie rigide en laine de bois (35 mm d’épaisseur). « Ce dernier protège l’isolant des intempéries à la fois pendant le chantier mais aussi pour éviter d’éventuels contacts avec l’eau par la suite », explique Benjamin Aubiat, chef de secteur adjoint de l’agence Soprema Entreprise de Reims, en charge du lot. Les panneaux, vissés dans la structure, sont rainurés bouvetés pour permettre leur emboîtement les uns dans les autres. L’habillage, un bardage en acier ondulé, est rapporté sur une ossature horizontale en tasseaux de bois. « Légèrement extrudé, son aspect unifie l’entièreté des façades de la halle technologique », souligne l’architecte. Le procédé, non visé par un Avis technique, a été validé par le contrôleur technique en amont du chantier. EFFET LAMPION « Pour l’extension, nous souhaitions privilégier une écriture plus singulière tout en ajoutant une fonction au bardage », ajoute-t-il. Le même procédé a été mis en œuvre, avec cette fois-ci, une ossature métallique. Il s’est vu ensuite recouvrir d’un parement en métal déployé ajouré à ondes variables de teinte aluminium anodisé. « Il est rapporté sur l’ensemble via une ossature secondaire horizontale, vissée dans les profils du bardage en acier », précise Benjamin Aubiat. L’effet rendu par cette résille enveloppant les deux derniers étages, dont les fenêtres, est double. Esthétique tout d’abord. « L’été, l’intérieur du bâtiment est invisible tandis que l’hiver, lorsque l’ensoleillement est faible, les éclairages intérieurs se diffusent à l’extérieur et le bâtiment prend l’aspect d’un lampion », décrit Jean-Philippe Thomas. Et semble flotter au-dessus des étages inférieurs bardés de fibres ciment brun clair (dont les panneaux sont rapportés sur une ossature bois et associés aux mêmes isolant et pare-pluie rigide). L’habillage joue également un rôle pratique : il filtre la lumière du jour et joue alors le rôle de brise-soleil pour le confort visuel des occupants. Au final, 670 m² de bardage ont été mis en œuvre sur la halle technologique, 830 m² sur les étages de l’extension et 120 m² sur son rez-de-chaussée. Ces travaux ont été réalisés en 2022. l © Jean-Phlippe Thomas Architectes 01
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