Bardage.Info - Numéro 27 - Mai 2025

TECHNIQUE 24 FICHE PRATIQUE BARDAGE.INFO #27 MAI 2025 RÉGLEMENTATION Risque sismique : l’évaluation des bardages rapportés Cette fiche technique est la deuxième d’une série analysant la réglementation sismique en vigueur s’appliquant aux bardages rapportés, décryptant leur évaluation face aux exigences et rappelant les dispositions à suivre pour respecter la réglementation en cas de séisme. ÉLÉMENTS NON STRUCTURAUX Du pragmatisme, du calcul jusqu’… Les éléments non structuraux (ENS), dont font partie les bardages rapportés, sont considérés comme ductiles et doivent respecter la clause (1) P du § 4.3.5 de la NF EN 1998-1 (Eurocode 8 (EC8) Partie 1) : « Ils peuvent, en cas de rupture, exposer les personnes à des risques ou affecter la structure principale du bâtiment ou l’exploitation des installations présentant des risques particuliers. Ils doivent être vérifiés, ainsi que leurs supports, en vue de résister à l’action sismique de calcul ». L’objectif : que le parement, malgré les désordres, ne tombe pas. Comme le suggère l’EC8 P1, il faut apporter une analyse des risques d’un ENS pour son environnement. L’action sismique consiste en une mise en mouvement des masses. Le guide «Dimensionnement parasismique des éléments non structuraux du cadre bâti» (2014), appelé couramment «Guide ENS», intègre un domaine de simplification pour lequel l’évaluation du bardage rapporté n’est pas nécessaire (figure 1). FIG. 1 - LIMITES D’OBLIGATION DE JUSTIFICATION SISMIQUE DES BARDAGES RAPPORTÉS Au-delà de ces limites, le guide reprend la méthodologie de l’EC8 P1 pour déterminer les actions locales engendrées par un séisme et justifier fixations et ancrages. Ces éléments jouent un rôle clé pour atteindre la non-chute. Quant au Cahier du CSTB 3725 « GS2 Stabilité en Zones sismiques - Systèmes de bardage rapporté faisant l’objet d’un Avis Technique », il adapte les exigences de l’EC8 P1 et du guide ENS aux bardages rapportés, proposant plusieurs configurations de justification par le calcul des fixations relatives à l’ossature secondaire, en bois ou en tubes métalliques, fixée directement au mur en béton et du parement, pour autant que la hauteur des éléments le constituant ne dépasse pas 90 cm, que leurs fixations soient traversantes et que le parement soit fixé sur une ossature telle que définie auparavant. La seule justification par le calcul d’un bardage rapporté constitue donc un cas très rare. FIG. 2 - SOLLICITATIONS SISMIQUES HORIZONTALES : DÉTERMINATION DES EFFORTS DANS LES FIXATIONS DES PATTES-ÉQUERRES SELON L’ASSEMBLAGE (PLAN zOx) © SNBVI © SNBVI

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