RÉALISATION 30 ARTISANAT BARDAGE.INFO #27 MAI 2025 LODÈVE Du bardage fil-à-fil À Lodève, les façades de la manufacture de la Savonnerie ont été réhabilitées dans un but à la fois esthétique et thermique. Le bardage reprend les codes des métiers à tisser et des tapis, en référence aux activités artisanales du site. ADELINE DIONISI À sa création en 1964, la manufacture de Lodève (Hérault) n’est constituée que d’un atelier de tissage. Un an plus tard, elle passe sous la houlette de l’administration du Mobilier national et devient l’unique annexe de la manufacture de la Savonnerie, rattachée depuis 1826 au site des Gobelins à Paris. En 1989, l’atelier s’installe dans deux nouveaux bâtiments pour répondre aux besoins spécifiques liés à la création de tapis, notamment en termes de volume et de luminosité. Initialement conçu pour présenter des façades en béton brut, « l’ouvrage a finalement été recouvert de carrelage car la matrice réalisée ne satisfaisait ni l’architecte ni la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) », explique Alexandre Senac, architecte au sein de l’agence Senac Davet Architectes, en charge du projet de rénovation avec l’architecte Nicolas André. Dans les années 2010, l’ensemble présente les premiers symptômes de dégradation : les carreaux commencent à tomber. « C’est pourquoi des travaux de rénovation de l’enveloppe sont actés. Leur objectif est multiple : mettre aux normes le site, notamment en termes d’accessibilité et de sécurité, améliorer son esthétique bien sûr mais aussi ses performances énergétiques », poursuit l’architecte. TROIS TRAITEMENTS L’intervention sur les façades, prise en charge par Soprema Entreprises en site occupé, a commencé en février 2024 par la dépose du carrelage encore en place. Elle s’est poursuivie par la mise en place de différents modes de traitement : 600 m² ont bénéficié d’une isolation thermique par l’extérieur Les bâtiments de la fin des années 1980 de la manufacture ont été rénovés notamment en raison de dégradations de ses façades. © Soprema Entreprises Vincent Eschmann Percements en sous-section 4 « Certains enduits d’origine contenaient de l’amiante », précise Julien Bizet, chef de secteur façade amiante pour Soprema Entreprises. Les procédés de bardage étant rapportés sur l’existant, les percements pour la fixation des ossatures devaient être réalisés en sécurité pour éviter que les intervenants soient exposés aux poussières toxiques. « Ces derniers ont été formés et ont été équipés de masques et de combinaisons. Chaque percement était effectué avec un système d’aspiration à la source et nous avons mis en place des procédures de confinement et de traitement des déchets. »
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