RÉALISATION 31 ARTISANAT BARDAGE.INFO #27 MAI 2025 (ITE) sous enduit taloché fin, 1 350 m² d’un bardage rapporté ventilé isolé en pierre reconstituée et 300 m² de cassettes en acier auto patinable. « Les procédés de bardage sont mis en œuvre sur une ossature métallique et associés à un isolant en polyuréthane de 100 mm d’épaisseur », précise Julien Bizet, chef de secteur façade amiante pour l’entreprise. Chacun répond à un calepinage bien précis qui a nécessité des adaptations techniques adéquates. En effet, une première contrainte s’est rapidement imposée : « L’épaisseur des carreaux enlevés était très aléatoire alors que nos produits étaient pré découpés en usine au millimètre près. Pour pallier ces différences de tolérances, nous avons improvisé des zones tampons, avons réservé la découpe de certains parements sur chantier pour adapter les dimensions… » GRAND FORMAT Le choix des matériaux s’intègre dans le contexte du lieu. « Les parements en pierre reconstituée affichent une cannelure verticale, reprenant l’image des fils des métiers à tisser. Afin de conserver un dessin neutre, ils présentent les dimensions les plus grandes proposées par le fabricant. Cela permet de limiter le nombre de traits de coupe tout en s’adaptant à la configuration de la façade », décrit Alexandre Senac. « Tous mesurent 90 cm de large. En partie basse, leur hauteur est de 2,60 m, en partie intermédiaire, 1,50 m et en partie haute 2,80 m. Avec comme incidence d’être très lourds. En effet, les plus grands pèsent jusqu’à 140 kg », rappelle Julien Bizet. Impossible donc de les porter à la main, même à plusieurs. « Nous avons eu recours à des mini-grues et des camions-grues pour les soulever en fonction de l’accessibilité de la zone à traiter. » PERFORATIONS Quant aux cassettes auto patinables, « elles sont disposées sur certaines parties des bâtiments, notamment l’entrée, en réponse à la teinte claire de la pierre reconstituée. Leur surface moirée évoque le travail sur le tapis. En outre, le matériau se prête bien à la perforation. Nous avons exploité cette qualité et travaillé sur les pleins et les vides pour recréer le logo du Mobilier national », souligne l’architecte. Pour l’entreprise, le respect de l’emplacement de chaque cassette ne souffrait donc aucune approximation. « Pour aller encore plus loin dans l’identification des lieux, nous avons mis en œuvre un pare-pluie bleu sur l’isolant, couleur majoritaire dans la charte graphique du maître d’ouvrage. Il est donc visible à travers les perforations. », indique le chef de secteur. Un an de travaux a été nécessaire pour réaliser l’ensemble. Ils se sont achevés en février dernier. l Le Mobilier national : soutien des métiers d’art et de création Depuis le 17e siècle, le Mobilier national crée et restaure des dizaines de milliers de meubles et d’objets destinés à l’ameublement et au décor des édifices publics en France et à l’étranger. Plus de trois cents personnes œuvrent au quotidien à entretenir, à pratiquer et à mettre en valeur les savoir-faire d’excellence de l’institution, à Paris et en région. LES INTERVENANTS Maître d’ouvrage : Mobilier national Architecte : Senac Davet Architectes Entreprise de bardage : Soprema Entreprises LES PRODUITS : Parements en pierre reconstituée : Acantha (Caréa) Parements en acier patinable : Indaten (ArcelorMittal) Les parements de pierre reconstituée sont de grandes dimensions. Les cassettes en acier auto panitable jouent le contraste avec les parements en pierre reconstituée. Les perforations reproduisent le logo du Mobiiler national. © Soprema Entreprises Vincent Eschmann © Soprema Entreprises Vincent Eschmann © Soprema Entreprises Vincent Eschmann
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