DOSSIER 14 LE FUTUR EN ACTION BARDAGE.INFO #28 NOVEMBRE 2025 allons passer en revue les données disponibles, celles dont nous avons besoin, nettoyer les autres et structurer l’ensemble. » PROTECTION DES DONNÉES Mais la mise à disposition de ces datas pour l’IA n’a rien d’anodin. Les conditions de leur stockage, de leur accessibilité, de leur disponibilité et de leur protection doivent faire l’objet d’une stratégie appropriée pour une exploitation efficace et sécurisée. Par exemple, chez IFS, « chacun de nos clients dispose d’une « bulle » fermée dans lequel il évolue ». Dans le respect des réglementations applicables, c’est-à-dire dans les grandes lignes RGPD pour les données personnelles et mais surtout, des collaborateurs plus engagés : « il peut arriver que certaines personnes se sentent mal à l’aise lorsqu’il s’agit de rédiger en raison d’une maitrise imprécise de la langue ou de l’outil informatique. La simplicité d’usage de notre solution casse ces barrières ». RÉCOLTE DES DATA De plus, chaque donnée collectée permet d’alimenter les bases internes de l’entreprise et donc son IA qui répondra alors de plus en plus précisément à ses besoins spécifiques. Nourrir l’intelligence artificielle avec ces fameuses data, dans le jargon machine learning (voir encadré), est d’ailleurs essentiel à son bon fonctionnement. « Pour effectuer une analyse, elles doivent être pertinentes, fiables et disponibles », rappelle la FFB*. On pourrait ajouter mises à jour et organisées. Il faut donc les identifier, savoir qui les génère et comment afin de les cartographier. Sans cette analyse, pas d’IA. Ce n’est qu’ensuite que l’on pourra identifier les cas et situations pour lesquels son usage s’avère utile. Il peut être nécessaire de se faire accompagner dans ce processus. Au départ, cette multitude d’informations est souvent éparpillée un peu partout au sein des différents services d’une entreprise, sous format Excel, vidéos, messagerie, plans... Toutes ne sont pas non plus utiles et certaines n’existent pas encore. Vincent Dubois, chargé d’affaires grands comptes pour le groupe IFS, qui propose ce service aux entreprises, raconte : « A notre arrivée, les systèmes d’informations de nos clients sont souvent très silotés par service et même par fonction au sein d’un même service, souligne Vincent Dubois. Notre rôle est d’amener de la cohérence dans ces flux afin de définir des cas d’usage pertinents de recours à l’IA. Pour cela, en collaboration avec l’entreprise et nos partenaires intégrateurs, nous Les usages de l’IA dans le bâtiment sont nombreux. L’IA dans les organisations professionnelles Les travaux du comité dédiés à l’IA de la Fédération française du bâtiment(FFB) ont permis la production de différents rapports pour aider les entreprises à mieux appréhender ces technologies. Ainsi, ont été publiés : - en avril 2019 : Rapport Intelligence artificielle et bâtiment ; - en juin 2023 : Mobiliser les données au service de l’IA et de l’innovation dans le secteur du bâtiment ; - en juillet 2024 : Gérer le présent et préparer l’avenir : l’importance des données dans l’entreprise ; - en septembre 2024 : Comment l’IA transforme l’entreprise ; - en octobre 2025 : Pour une IA responsable, au service des femmes et des hommes qui font la fierté du secteur du bâtiment. Une série de quatre podcasts sur la thématique est également disponible (voir p. 34). En parallèle la fédération est en train de mettre en place son propre outil, une sorte de ChatBTP pour répondre à l’ensemble des sujets liés à la sécurité des données. La Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) se mobilise également. Le 9 décembre prochain, elle organise un séminaire sur le thème de l’IA à la station F à Paris. « Notre objectif est de définir une feuille de route des actions à mettre en place pour accompagner nos adhérents dans leur transformation », explique sa déléguée générale Edwige Parisel. Une chatbox est également dans les tuyaux. « Elle sera en mesure de répondre à des questions courantes et standard. »
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