TÉMOIN 42 SYLVAIN LAURENCEAU ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 Valorisé dans la RE2020, exigé dans la REP, facilité par le diagnostic PEMD… Le réemploi des matériaux et produits de construction va peu à peu faire sa place dans la construction. Avec des filières rares et peu structurées, il reste encore beaucoup à faire. Conscients des enjeux, les professionnels se mobilisent. Sylvain Laurenceau, directeur opérationnel « économie et ressources » au CSTB fait le point sur les avancées. Avec en ligne de mire : la massification des pratiques et le développement de l’éco conception. ÉTANCHÉITÉ.INFO Quelle est la définition du réemploi des produits et matériaux de construction ? SYLVAIN LAURENCEAU L’article L.541-1-1 du Code de l’environnement l’envisage comme « toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel il avait été conçu ». Le plus souvent, ils sont récupérés sur un chantier et acheminés vers un autre. Ils peuvent aussi être mobilisés par des acteurs du reconditionnement ou par des industriels reprenant leurs produits pour les remettre ensuite sur le marché. Mais ces filières aux process de reconditionnement reconnus sont rares et manquent encore de structuration. Il en L E CONTEXTE Ingénieur économiste, Sylvain Laurenceau est diplômé de l’école polytechnique et de la London school of economics de Londres. Après un passage dans un cabinet de conseil en développement local, il a rejoint le CSTB en 2009 au sein de la direction «économie et sciences humaines ». En 2015, il intègre la direction «énergie-environnement » où il coordonne en 2018, la réalisation d’une feuille de route sur l’économie circulaire. Il prend la tête de la nouvelle direction opérationnelle «économie et ressources» de l’organisme en juin 2022. «Nous travaillons à sécuriser les pratiques de rée les généraliser » existe d’autres, plus nombreuses, mais elles ne sont pas en mesure de garantir correctement la qualité des produits revendus. Ils se destinent souvent au marché des particuliers. E.I. La maîtrise d’ouvrage encourage-t-elle ces démarches ? S.L. Elle manifeste un intérêt réel. Les maîtres d’ouvrage publics l’envisagent, entre autres, comme un levier de création d’emplois tandis que le privé, comme les grands groupes de promotion immobilière par exemple, y voit un axe de développement de sa politique RSE. Enfin, évidemment la prise en compte de l’impact écologique des bâtiments pèse de plus en plus. Par conséquent, les cahiers Entretien avec Sylvain Laurenceau, directeur opérationnel «économie et ressources» au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). PROPOS RECUE I L L I S PAR ADE L I NE D I ON I S I © Raphaël Dautigny
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