TÉMOIN 44 SYLVAIN LAURENCEAU ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 reconnaissance des pratiques. Nous sommes à la recherche de moyens complémentaires pour en renforcer le périmètre. Enfin, nous avons également mis en place des formations dédiées avec différents partenaires. Lors de tous ces échanges, les assureurs ont manifesté leur souhait d’accompagner le mouvement, tout comme d’ailleurs la Commission prévention produits (C2P) de l’Agence qualité construction (AQC) qui a révisé récemment ses règles pour une meilleure prise en compte du réemploi. E.I. Le modèle économique est-il viable aujourd’hui ? S.L. Il reste encore à trouver. La dépose sélective et le reconditionnement seront créateurs d’emploi. Mais cette nouvelle main d’œuvre a un coût qui n’est pas toujours compensé par les économies réalisées sur l’achat des matériaux. Certes, l’augmentation du prix et les difficultés d’approvisionnement en matières premières tendent à équilibrer la balance mais les modèles économiques sont encore délicats. Pour optimiser financièrement la démarche du réemploi, il faut anticiper dès la phase conception la démontabilité, la recyclabilité et le réemploi des matériaux et produits. On parle alors d’éco conception au service de la circularité. Cette notion est essentielle car, une fois les travaux lancés, il est difficile de revenir en arrière. C’est pour cela que le CSTB a lancé une démarche d’ampleur sur la La CSFE se mobilise pour le réemploi « La Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) a la volonté d’accompagner les professionnels de l’étanchéité et du bardage dans une démarche concrète et pragmatique de réemploi en phase avec les enjeux de l’économie circulaire », explique Edwige Parisel, sa déléguée générale. C’est pourquoi l’organisme a constitué un groupe de travail dédié à la problématique du secteur. 22 membres de l’organisme, industriels et entreprises, et un représentant de l’Agence qualité construction (AQC), étaient présents à la première réunion. « Nous avons identifié les six catégories de produits d’étanchéité et de bardage les plus aptes à être réemployées. ». En étanchéité, les gravillons arrivent en tête, suivis du substrat, des dalles sur plots (béton, céramique, pierre naturelle) et des isolants posés en indépendance ou fixés mécaniquement (polyuréthane (PU) et polyisocyanurate (PIR), polystyrène expansé et extrudé, laine minérale). Pour les produits de bardage, les isolants posés en indépendance ou fixés mécaniquement et les éléments métalliques (bardages métalliques profilés, plateaux de bardage acier, panneaux sandwichs) disposent du potentiel le plus important. Des pistes de travail ont été envisagées pour chacune de ces catégories : conditions préalables au réemploi, protocole de dépose, stockage, modalités de confirmation des caractéristiques du produit, avantages, freins… Dès le mois de mars 2023, avec l’accompagnement méthodologique du CSTB, la CSFE commencera, avec toutes les parties intéressées, la rédaction de fiches pratiques pour une présélection de trois produits. À l’issue, des Règles professionnelles pourraient être rédigées qui, si elles aboutissent, feront reconnaître le réemploi comme technique courante. « Les entreprises qui y auront recours conformément aux dispositions validées seraient ainsi couvertes par leur assurance décennale. » caractérisation de la circularité des produits. Elle se caractérise par quatre indicateurs : la part de matières recyclées ou renouvelables, la démontabilité, le potentiel de réemploi et le potentiel de recyclage. Avis aux amateurs ! l
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