Etanchéité.Info - Numéro 79 - Septembre 2023

qu’il faut agir et vite. Mais les différentes branches professionnelles ont besoin de référentiels communs pour que chaque acteur connaisse la ligne de conduite lui permettant à la fois de protéger ses intérêts et de progresser vers plus d’efficacité énergétique en bonne intelligence avec les autres parties concernées. » NON-RESPECT Il faudra en tout cas trancher rapidement, car d’ici 2025, les assujettis devront déclarer les moyens qu’ils mettront en œuvre pour atteindre les objectifs réglementaires et les gains attendus. « Ils sont soumis à une obligation de résultats », rappelle Augustin Bouet. À relativiser néanmoins car si les exigences de réduction des consommations ne sont pas remplies, ils risquent une amende maximale de 1 500 € pour les personnes physiques et 7 500 € pour les personnes morales. Autant dire assez peu. De plus, les dérogations existent, notamment lorsque les opérations s’avèrent complexes ou lorsque les activités du site sont très consommatrices d’énergie. Des modulations alors sont prévues en fonction de contraintes techniques, architecturales ou patrimoniales, d’un changement de l’activité exercée dans ces bâtiments, du volume de cette activité ou du coût manifestement disproportionné des actions par rapport aux avantages attendus sur les consommations d’énergie. En espérant que l’argument ne soit pas avancé à mauvais escient sous peine de faire perdre au décret tertiaire ses ambitions.l 04 Le secteur de la logistique attend encore la parution du décret « valeur absolue 3 » pour choisir la méthode pour atteindre les objectifs de réduction des consommations énergétiques de leurs ouvrages. 04 Le monitoring pour contrôler les consommations En juillet 2020 a été publié le décret Bacs. Pour « building automation and control system ». Il impose de mettre en place d’ici au 1er janvier 2025, un système de gestion technique du bâtiment (GTB). « Contrairement au décret tertiaire, les seuils définis par la norme ne dépendent pas de la surface mais de la puissance totale des équipements de chauffage et de refroidissement du site », précise Augustin Bouet, directeur grands comptes chez Hellio. En d’autres termes, ces installations devront être pilotées pour assurer un fonctionnement optimal selon les besoins. Sont concernés d’ici au 1er janvier 2025 les bâtiments tertiaires existants et neufs possédant des systèmes à la puissance nominale supérieure à 290 kW et d’ici au 1er janvier 2027 pour ceux équipés de système de plus de 70 kW. Pour Myriam Mastroni, fondatrice du think tank e5t, « les entreprises doivent s’aider de la technologie et exploiter les données énergétiques ». Grâce au GTB, le ou la responsable du site peut identifier rapidement une anomalie de température ou de luminosité dans un espace particulier ou un dysfonctionnement technique de l’une des installations d’un bâtiment. Avec la collecte et l’analyse des données, les réglages s’adaptent aux différents besoins, en fonction, de l’heure, du temps, de la localisation… « Il est également primordial de connaître le parcours utilisateur pour adapter les réglages du bâtiment en fonction de l’occupation et des pratiques », souligne Sophie Vascher, directrice de l’environnement de travail chez Altarea. C’est notamment ce que le groupe Adexsi, expert en ventilation naturelle, est en train d’expérimenter sur son site de Luyne. L’objectif : mesurer les performances de ses solutions de ventilation naturelle et adiabatique en situation réelle. Les équipements, et notamment les lanterneaux de toiture-terrasse, sont reliés à une station météo dédiée qui collecte les données climatiques en temps réel permettant de déclencher les ouvertures et fermetures des ouvrants lorsque nécessaire et d’analyser les conditions météorologiques les plus optimales pour garantir une ventilation naturelle efficace. DOSSIER 20 TENDANCE ÉTANCHÉITÉ.INFO #79 SEPTEMBRE 2023

RkJQdWJsaXNoZXIy MTY5NjE1OA==