Etanchéité.Info - Numéro 79 - Septembre 2023

À Bouc-Bel-Air, les conditions de réussite du cool roof réunies En 2020, les 15 000 m2 de toitures du Village Décathlon de Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du -Rhône, ont bénéficié d’une rénovation de leur étanchéité. « Cette dernière devait participer à la lutte contre la surchauffe estivale, courante dans la région, sans pour autant en surcharger la structure », explique Emmanuel Giordanengo, gérant de l’entreprise d’étanchéité Anthéa, en charge du lot. C’est donc vers une solution cool roof que le choix s’est porté. « Avec une masse de 2 kg/m2, elle respecte les limites de charge. » La membrane en PVC blanche mise en œuvre est renforcée par une grille polyester et recouverte d’une couche de protection. Celle-ci favorise l’écoulement des eaux et des poussières pour limiter l’accumulation de saletés et préserver les qualités réfléchissantes de la toiture. Elle a été fixée mécaniquement sur l’étanchéité existante, après l’interposition d’une séparation chimique. Trois ans après les travaux, « nous avons constaté une nette amélioration des performances thermiques de l’ouvrage. Nous estimons les baisses de consommations énergétiques, et notamment de climatisation, à près de 30 % pendant les 6 moins les plus chauds pour une économie de 15 % sur toute l’année», souligne Jean-Philippe Bretton, responsable d’exploitation du site. Un résultat rendu également possible par un entretien annuel de la toiture permettant de pérenniser ses propriétés. TECHNIQUE 24 FAQ ÉTANCHÉITÉ.INFO #79 SEPTEMBRE 2023 PRODUITS Des solutions de revêtements d’étanchéité réflectifs « cool roof » sont-ils disponibles sur le marché ? Oui, presque tous les industriels d’étanchéité proposent des revêtements « cool roof ». Sous garantie décennale et parfaitement réparables, ils assurent l’étanchéité de la toiture et leurs propriétés réflectives sont reconnues. De nombreuses références sont proposées dans toutes les familles de procédés : membranes synthétiques et bitumineuses et solutions d’étanchéité liquide (SEL). Avec un point commun : leur couleur claire. PRÉCAUTIONS L’application de peinture blanche sur des membranes d’étanchéité présente-t-elle des risques ? Effectivement, la mise en œuvre d’un revêtement non évalué sur un revêtement d’étanchéité présente des risques de dégradation du complexe tels que : - l’incompatibilité chimique entre la peinture blanche et la membrane d’étanchéité ; - le décollement du produit de surface ; - la modification potentielle du classement BRoof (t3) du complexe en toiture pour certaines catégories de bâtiment (ERP…) qui fait l’objet d’évaluation spécifique de la solution complète de chaque industriel ; - la dégradation possible de la protection aux UV ; - le risque de faïençage de la protection en granulés ou paillettes d’ardoise dans le cas de pose sur revêtements bitumineux ; - la réparation ponctuelle de l’étanchéité rendue difficile, voire impossible. Certains risques avaient été évalués dans le cadre de l’élaboration de la fiche CEE BAT EN 109 (Bâtiments résidentiels France d’outre-mer) (https://certificats-economie-energie.net/wp-content/uploads/2017/04/ BAR-EN-109.pdf). Elle précise que les peintures réfléchissantes ne sont pas éligibles. ASSURANCE La mise en œuvre de revêtements réflectifs est-elle couverte par la garantie décennale ? Dans l’immense majorité des cas, la pose de revêtements (peinture blanche ou autre) n’ayant pas fait l’objet d’une évaluation intégrée au complexe d’étanchéité de la toiture (quelle que soit sa nature) n’est pas reconnue comme une « technique courante » (absence de NF DTU, de Règles professionnelles acceptées par la C2P, d’Avis technique en liste verte ou d’ATex favorable). Par conséquent, la couverture de cette activité par l’assurance décennale n’est pas garantie. A contrario, la majorité des membranes d’étanchéité réflectives et des SEL est reconnue dans le cadre des « techniques courantes » et bénéficie de l’assurance décennale. 05 04 06

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