Etanchéité.Info - Numéro 82 - Juin 2024

ACTUALITÉS 14 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #82 JUIN 2024 ENTREPRISE Un nouvel actionnaire majoritaire pour Smac Détenu par le fonds d’investissement américain OpenGate Capital depuis 2019, l’entreprise d’étanchéité et de bardage rentre au pays avec l’acquisition par la Compagnie financière Jousset de 77 % des parts de la société. « L’équipe dirigeante de Smac en détiendra 23 % », précise le groupe. L’objectif : doubler le chiffre d’affaires d’ici 2030, pour atteindre le milliard d’euros. Après de multiples cessions / acquisitions ces dernières années, Smac a fait le choix stratégique de se recentrer sur ses activités de travaux et notamment de rénovation énergétique. « Notre feuille de route pour les années à venir est précise et totalement alignée avec la vision de notre nouvel actionnaire », souligne son dirigeant Franck Davoine qui reste en place. l ÉTANCHÉITÉ SYNTHÉTIQUE Rénovation et agrandissement de deux réserves collinaires en montagne À 1 800 m d’altitude, près de la station de ski Superdévoluy dans les Alpes françaises, deux bassins ont bénéficié d’une opération de rénovation et d’extension afin d’augmenter leur capacité de 50 % et atteindre 239 330 mètres cubes. Pour ce faire, une géomembrane en PVC-P a remplacé celle en place depuis près de 30 ans. Le choix du produit (Renolit Alkorplan Hydro H DW 35052 de 1,5 mm d’épaisseur) a été retenu à la suite de l’étude de son comportement dans des conditions climatiques difficiles, notamment sous basses températures. Il disposait également des qualités requises pour un usage alimentaire de l’eau stockée. En effet, ces réserves collinaires sont destinées à un usage en agriculture, en alimentation en eau potable, pour la défense incendie et la production de neige de culture. l INDUSTRIE Le CSF IPC s’engage pour la rénovation Le Comité stratégique pour la filière industries pour la construction (CSF IPC) a présenté le 28 mai dernier son Livre blanc « Pour une filière de la rénovation globale et performante des bâtiments ». L’objectif : proposer un changement de méthode pour permettre de remplir l’objectif de 500 000 rénovations de logements par an inscrites dans la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). « Avec 50 000 logements rénovés chaque année, nous en sommes loin, rappelle Pierre-Etienne Bindschedler, nouveau président de CSF IPC. Et chaque année, nous prenons un peu plus de retard. » Quand on regarde les chiffres de plus près, on réalise à quel point l’enjeu est crucial : « en 2019, le parc immobilier français a consommé 760 TWh, dont 600 TWh d’énergie fossile et 160 TWh d’électricité. Rénover le parc au niveau BBC en 2050 (comme préconisé dans la SNBC) conduira à une économie d’énergie de 400 à 500 TWh, soit l’équivalent de 65 tranches nucléaires. Seule cette division par trois des besoins du bâtiment nous permettra d’atteindre les objectifs de décarbonation. » TROIS LEVIERS Comment aller plus vite ? Dans son Livre Blanc, le CSF IPC décrit « trois leviers d’innovation pour permettre de faire émerger une filière de la rénovation globale et performante. » Le premier, c’est la garantie de performance, nécessaire pour déclencher le passage à l’acte du propriétaire. « Nous proposons d’assurer que les économies prévues seront effectives grâce à des mesures et le pilotage des consommations dans la durée, au commissionnement, c’est-à-dire, à un processus de management de la qualité et à la mobilisation des assureurs. » Deuxième levier identifié : l’évolution des modes constructifs avec notamment la généralisation de l’usage du numérique en phase étude et de suivi de chantier pour coordonner les acteurs en présence ou gérer le bâtiment rénové. « Cette évolution doit être conçue en associant les experts du financement pour notamment allonger la durée des prêts. » Dernier axe : la coordination des acteurs sur le territoire pour faire émerger des « champions de la rénovation globale et performante dans les régions ». Un programme d’expérimentation dans le Grand Est et en Occitanie sera mis en place pour permettre, grâce notamment aux collectivités et à l’émergence d’« une nouvelle culture de l’investissement public », de « favoriser les synergies entre les différentes typologies de bâtiment pour créer du volume et baisser les coûts. » « La création de la filière de la rénovation globale et performante ne sera rendue possible que grâce une évolution en profondeur de l’implication des assurances et des banques », conclut également l’ouvrage. l

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