Etanchéité.Info - Numéro 82 - Juin 2024

TECHNIQUE 32 DÉCRYPTAGE ÉTANCHÉITÉ.INFO #82 JUIN 2024 PRODUIT La certification Acermi ou la validation des performances d’un isolant La démarche de certification est volontaire et vise avant tout à rassurer le client sur les performances du produit d’isolation. Les références normatives, et notamment les NF DTU, s’y réfèrent également pour exprimer les exigences minimales des matériaux mis en œuvre. NÉCESSAIRE ISOLATION Un peu d’histoire Acermi est une certification de produit mais aussi une association loi 1901 composée de deux partenaires : le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE). Acermi signifie d’ailleurs Association pour la certification des matériaux isolants. « Elle a été créée en 1983, à la suite des chocs pétroliers de 1973 et 1979 », raconte Stéphane Hameury, administrateur du conseil d’administration et trésorier de l’association, période à laquelle l’isolation des bâtiments devient prioritaire pour maîtriser les consommations d’énergie. La première réglementation thermique date d’ailleurs elle-même de 1974. Mais « à l’époque, le marché de l’isolation, certes plus restreint qu’aujourd’hui, n’est pas structuré et les déclarations de performance des produits par les industriels ne sont pas contrôlées. » C’est pour y remédier que l’Acermi, tierce partie indépendante, s’est constituée. Dans un premier temps, les caractéristiques thermiques sont les seules certifiées. Aujourd’hui, avec l’évolution des besoins, des techniques et des produits, le domaine de compétences de la certification Acermi s’est étendu. La conductivité thermique lambda reste la principale caractéristique certifiée mais le sont également notamment celles de réaction au feu, la résistance mécanique en compression et les déformations conventionnelles de service, l’émissivité et la capacité thermique massique. « Chaque référentiel produit intègre en plus ses spécificités propres » (voir encadré). PROCÉDURE Audit et prélèvement Pour obtenir la certification, plusieurs étapes. Un cycle d’admission, permettant d’instruire le dossier, aboutit tout d’abord à la délivrance d’un premier certificat. Il consiste entre autres à la réalisation d’un audit par une tierce partie indépendante pour s’assurer notamment que « le système qualité mis en place par le demandeur est de nature à lui permettre d’obtenir en fabrication industrielle la constance de la qualité du produit concerné », explique l’association dans les Règles générales du « certificat des matériaux et produits destinés à l’isolation thermique des bâtiments ». En parallèle, l’auditeur prélève des échantillons pour les soumettre à différents essais réalisés conformément au cadre normatif, directement sur l’unité de production ou en laboratoire. Ce process est ensuite renouvelé deux fois par an. « Le certificat renseigne également sur l’aptitude à l’emploi du produit grâce à des essais complémentaires », ajoute Stéphane Hameury. Par exemple, un usage en toiture-terrasse accessible piéton avec dalles sur plots sollicitant fortement les isolants, des essais mécaniques, hydriques et de résistance à la compression caractériseront leur performance en la matière et donc leur aptitude à l’emploi visé. Par exemple, en avril dernier a été publié le cahier technique n° 12 décrivant « la détermination des caractéristiques et des essais associés pour les isolants à pente intégrée dits « produits pentés » ». DÉMARCHE L’objectif : rassurer Faire certifier ses isolants par Acermi est une démarche volontaire de la part des industriels. Elle a un coût mais quels sont ses avantages ? « Les caractéristiques des produits visés sont vérifiées. Le client est avant tout rassuré, explique Stéphane Hameury. Elles sont également justifiées

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