Etanchéité.Info - Numéro 83 - Septembre 2024

ACTUALITÉS 10 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #83 SEPTEMBRE 2024 LOGEMENT DPE et confort d’été : le calcul et la méthodologie à revoir Une étude, réalisée par le bureau d’études Pouget Consultant pour l’alliance des industriels Ignes, met en lumière les limites de l’indicateur « confort d’été » intégré depuis quelques années dans le DPE. Et révèle que seul un logement sur dix est suffisamment adapté aux fortes chaleurs. Le DPE aujourd’hui évalue le confort d’été selon trois niveaux (bon, moyen et insuffisant) et cinq critères (protections solaires, isolation de la toiture pour les logements au dernier étage, inertie du logement, caractère traversant et équipement d’un brasseur d’air) et établit à 21 % le nombre de logements classés « bons », à 43 % ceux classés « moyens » et 35,5 % ceux classés comme « insuffisants ». Des résultats contredits par une analyse de Pouget Consultants : « en analysant plus en profondeur ces résultats, on remarque que des logements insuffisamment dotés en protections solaires ou sans toiture isolée, bien que situés au dernier étage, sont notés « bon » ou « moyen », alors qu’aux termes des règles de calcul, ils devraient systématiquement être classés « insuffisant » », notent les auteurs de l’étude. En outre, l’indicateur ne tient pas compte de la localisation du logement. Ainsi, « les logements mal notés sont surreprésentés dans les zones rurales alors qu’ils sont moins à risque de surchauffe tandis que les grands centres urbains exposés aux effets d’îlots de chaleur concentrent moins de logements inadaptés au sens de l’indicateur du DPE ». Idem pour les zones climatiques : l’indicateur ne considère pas le besoin plus important d’adapter les logements dans les zones les plus exposées. Pour enfoncer encore un peu plus le clou, 26 % des indicateurs « confort d’été » calculés dans les DPE* seraient erronés. Il s’agit par exemple d’un écart entre « l’évaluation de l’isolation en confort d’été et celle du confort d’hiver. Une isolation peut être considérée comme insuffisante en hiver et satisfaisante en été, et vice et versa » ou du fait que « les indicateurs sont parfois calculés sur la base de DPE immeubles ou de DPE appartements générés à partir de DPE immeubles, alors que cela ne devrait pas être le cas ». DE 21 % À 11 % Au final, après réévaluation des critères et des calculs, le taux de logements réellement adaptés aux fortes chaleurs tombe à 11 %. 42 % sont « moyens » et près de 47 % « insuffisants ». En cause notamment l’insuffisance de protections solaires extérieures et d’équipement en brasseurs d’air. L’isolation des toitures en revanche est « quasi systématique », tout comme le caractère traversant des logements. Enfin, l’analyse montre qu’une bonne performance énergétique au sens du DPE ne garantit pas nécessairement un bon confort d’été. « 31 % des logements classés A sont jugés insuffisants sur le confort d’été. Une proportion qui s’explique majoritairement par le manque de protections solaires extérieures (94 %). Et seulement 10 % des logements classés A atteignent le niveau « bon» ».l *DPE disponibles dans la base Ademe CHARTRES Jardin belvédère en toiture Chartres dispose désormais de son Colisée, un équipement modulable d’une capacité de 4 000 places destiné à accueillir événements sportifs et concerts. Conçu par l’agence d’architecture Groupe6 Architectes, le projet présente des formes courbes pour s’adapter à la morphologie du terrain, notamment en toiture. Cette dernière, dont les pentes varient entre 0 et 55 %, combine espaces de promenade et de jardin ouvrant les points de vue sur la ville et particulièrement sa célèbre cathédrale. La végétalisation (Le Prieuré) de ce belvédère a fait l’objet d’une attention particulière afin qu’elle joue son rôle de tampon thermique, de relais pour la faune et la flore et de rétention des eaux de pluie. Pour répondre à ces ambitions, elle était soumise à plusieurs contraintes : si l’élément porteur du complexe d’étanchéité traité anti racine est en béton, la structure est, elle, métallique et ne supporte par conséquent pas les trop fortes charges. L’épaisseur de substrat, mis en œuvre par soufflage, a donc été limitée à 21 cm et la palette végétale adaptée : pas d’arbustes mais des graminées et des vivaces résistantes au fort ensoleillement et permettant de conserver un couvert toute l’année. Des dispositifs de retenue ont également été installés sur les zones à forte pente. L’irrigation est assurée par un réseau goutte-à-goutte. Des sondes tensiométriques qui suivent l’humidité du support de culture permettent de l’optimiser. Pour entretenir tout ça, les zones circulables sont matérialisées par des paillettes d’ardoises selon une composition en bandes parallèles. Ce sont ainsi près de 5 500 m² qui ont été mis en œuvre.l

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