DOSSIER 20 TTV ET PV ÉTANCHÉITÉ.INFO #83 SEPTEMBRE 2024 à celle observée par Ecovégétal. « Ces résultats demandent encore à être consolidés », nuance Jean-Christophe Grimard, directeur R&D chez Le Prieuré, qui rappelle que l’étude se poursuit sur une deuxième année. RÉTENTION D’EAU Quant à la végétation, là aussi, les observations des fabricants semblent prometteuses. « Sous le centre des panneaux, les plantes ne se développent que peu par manque de lumière. En revanche, entre les lignes et en bordure sous les panneaux, l’éclairage est faible mais suffisant pour que la végétation s’épande. D’autant qu’avec nos sous-bacs qui répartissent la pluie stockée, les plantes sont alimentées par sub-irrigation », note Jean-Christophe Grimard. En effet, le procédé du Prieuré, tout comme celui d’Ecovégétal, intègre également un système de rétention des eaux pluviales (voir encadré) « pour alimenter les végétaux de manière homogène sur l’ensemble de la surface. Il permet de conserver une certaine humidité dans le substrat dans les zones où il est particulièrement sec, notamment sous les panneaux. En outre, cet apport régulier fait croître l’évapotranspiration du complexe végétal et avec lui son effet rafraîchissant. Enfin, il permet de répondre aux exigences réglementaires locales en matière de rétention des eaux pluviales. » « Sans oublier que, contrairement à une toiture photovoltaïque classique, l’eau de pluie ruisselant sur les panneaux est captée et réutilisée », ajoute Pierre Georgel. Qui fait quoi ? Comme souvent lorsqu’il s’agit de fonctionnalisation de la toiture, la question de la répartition des lots se pose assez rapidement. Dans son guide dédié au biosolaire, l’Adivet tente d’y répondre. « Le biosolaire se retrouve à l’interface entre de nombreux corps d’état et la synthèse entre chaque n’est que rarement réalisée, rappelle Flavie Mayrand, cheffe de projet du pôle conception de Topager. Nous essayons donc de souligner chaque point de vigilance pour que les usages attendus soient rendus sans dommage. » À première vue, les voyants semblent au vert. Mais plusieurs obstacles restent encore à franchir avant de penser à un développement à plus grande échelle. C’est notamment pourquoi l’Adivet s’est emparé du sujet. Un groupe de travail, associant également le Groupement des métiers du photovoltaïque (GMPV-FFB), s’attelle actuellement à la rédaction d’un guide destiné aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres d’œuvre. « L’objectif, c’est d’abord de définir et faire connaître la solution qui manque de notoriété en France. Nous avons voulu une approche large © Zinco © Zinco 02 La végétation ne doit pas être trop haute pour ne pas recouvrir les panneaux photovoltaïques. 03 En Allemagne, les toitures biosolaires ne font plus exception. 02 03
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