TECHNIQUE 28 DÉCRYPTAGE ÉTANCHÉITÉ.INFO #83 SEPTEMBRE 2024 COOL ROOF L’efficacité des toitures réflectives à l’étude La CSFE, l’UPMF et l’UMGCCP* ont présenté les résultats d’une première étude réalisée par le bureau d’études Pouget Consultants. Elle analyse l’impact des procédés réflectifs, dits cool roof, d’une part sur les besoins énergétiques pour le refroidissement et le chauffage et d’autre part sur le confort d’été. Si les résultats demandent encore à être approfondis, ils donnent déjà quelques tendances. ADELINE DIONISI OBJECTIFS Une première Manuel Decoodt, président de la commission technique de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE), rappelle que l’étude réalisée par le bureau d’études Pouget Consultants dédiée à l’impact des procédés réflectifs sur les besoins énergétiques (refroidissement et chauffage) et le confort d’été est la plus complète en la matière en France métropolitaine : « Ces tendances permettront aux maîtres d’ouvrage de documenter une approche économique éclairée pour l’orientation des choix technologiques, notamment pour les travaux de réfection d’étanchéité-isolation. » L’étude est disponible sur le site de la Fédération française du bâtiment (FFB) pour ses adhérents ainsi que sur le kiosque Etanchéité-bardage de la CSFE. SRI Le principe de la toiture réfléchissante Le flux thermique reçu par la toiture est composé du rayonnement solaire et des infrarouges. Une partie est réfléchie, une autre est absorbée et transmise à l’intérieur du bâtiment et une dernière est émise par rayonnement (voir schéma). « L’objectif du procédé réflectif est d’augmenter la part réfléchie et donc de limiter l’absorption et le stockage de la chaleur dans la toiture », explique David Lebannier, responsable de l’activité conseil du pôle construction de Pouget Consultant. Ses propriétés se définissent par la réflectivité solaire du matériau (part du rayonnement réfléchi) et son émissivité (capacité d’un matériau à émettre la chaleur par rayonnement infrarouge). La combinaison des deux permet d’en déduire l’indice SRI (Solar reflectance index), calculé conformément à la norme ASTM E 1980. « Plus cet indice est élevé, plus le procédé est réfléchissant. Ainsi, les revêtements les plus sombres ont un SRI proche de 5 et les revêtements les plus clairs un SRI au-delà de 100. » À noter que la couleur n’est pas la seule à influer sur cet indice. Des pigments thermo réfléchissants peuvent également avoir une influence. CAS D’ÉTUDE Une étude pour mesurer l’ambiance thermique à l’intérieur du bâtiment L’étude porte sur les revêtements réflectifs quelle que soit leur nature : procédés d’étanchéité (membranes bitumineuses, BÂTIMENT COMMERCIAL - CLIMAT COMTEMPORAIN - BILAN CHAUD/FROID - PARIS LE PRINCIPE DE LA RÉFLEXION SOLAIRE SUR UN TOIT Neuf (isolé) Besoins CH Besoins FR Existant (peu isolé) Réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement) © Soprema
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