Etanchéité.Info - Numéro 83 - Septembre 2024

TECHNIQUE 30 DÉCRYPTAGE ÉTANCHÉITÉ.INFO #83 SEPTEMBRE 2024 membranes synthétiques, systèmes d’étanchéité liquide) ou peinture. Elle se concentre sur les effets de ces revêtements en matière de besoins en chauffage (en kWh/m².an), en refroidissement (kWh/m².an) et le confort d’été (températures « ressenties » ou opératives en °C, les heures d’occupation avec une température supérieure à 28 °C et les degrés-heures en °C. h). Le comportement de quatre ouvrages (industriel, commercial, de bureau et de logement collectif) a été analysé en faisant varier différents paramètres : - trois niveaux d’isolation : neuf (isolé), existant (peu isolé) ou réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement) ; - deux supports de toiture : en tôles d’acier nervuré (bâtiment commercial et industriel) et dalle béton (bureaux et logements) ; - trois villes : Paris (H1a), Nantes (H2b), Marseille (H3) (+Strasbourg (H1b) pour certains cas), - sous climat moyen actuel et en 2050 (projections à +1,5 °C à + 2 °C en moyenne sur l’année, canicules plus fréquentes avec doublement du nombre de nuits avec des températures supérieures à 20°C) ; - quatre niveaux de SRI : 5, 40, 80 et 115. CLIMATISATION L’impact des procédés réflectifs sur les besoins en refroidissement « L’application d’un procédé réflectif entraîne toujours une réduction des besoins de froid quel que soit le niveau d’isolation de la toiture », note David Lebannier. Cette baisse est d’autant plus notable lorsque l’isolation est faible, particulièrement dans le sud de la France. Les chiffres varient donc d’un bâtiment à l’autre mais la logique reste la même. Par exemple, pour le bâtiment commercial peu isolé étudié à Marseille, lorsque le revêtement affiche un SRI de 5, le besoin en climatisation atteint 44,4 kWh/m².an tandis que lorsque le SRI atteint 115, il diminue à 24,1 kWh/m².an. À Paris, les chiffres sont moins significatifs en absolu car les besoins en refroidissement sont moins importants mais la baisse est également observable : 12,4 kWh/m².an avec un SRI de 5 et 3,8 kWh/m².an pour un SRI de 115. « On note également que le renforcement de l’isolation de la toiture a lui aussi un impact sur les besoins en refroidissement. S’il est inférieur aux procédés réflectifs au SRI de 115, il reste néanmoins dans le même ordre de grandeur. » Ainsi, pour le bâtiment mentionné ci-dessus, avec une toiture rénovée thermiquement et un SRI de 5, les besoins en refroidissement sont de 30,7 kWh/m².an. En comparaison, pour le même bâtiment faiblement isolé avec un SRI de 115, les besoins en refroidissement sont de 24,1 kWh/m².an. CHAUFFAGE L’impact des procédés réflectifs sur les besoins en chauffage Les procédés réflectifs ont également un impact sur les besoins en chauffage mais avec ici un effet inverse, donc défavorable. « Ils augmentent avec le SRI, d’autant plus si la toiture est peu isolée », souligne David Lebannier. Si l’on reprend le bâtiment commercial peu isolé comme exemple mais que nous le localisons cette fois à Paris, où les besoins en chauffage sont plus importants qu’à Marseille, ces derniers sont de 43,3 kWh/m².an avec un SRI de 5 en toiture et de 49,9 kWh/m².an lorsque le SRI est de 115. À Marseille, les BÂTIMENT COMMERCIAL - CLIMAT CONTEMPORAIN - BILAN CHAUD/FROID - MARSEILLE BÂTIMENT COMMERCIAL - CLIMAT CONTEMPORAIN - DEGRÉS HEURES (°C.H) BÂTIMENT COMMERCIAL - CLIMAT CONTEMPORAIN - HEURES > 28°C Neuf (isolé) Neuf (isolé) Neuf (isolé) Besoins CH SRI 5 SRI 5 SRI 40 SRI 40 SRI 80 SRI 80 SRI 115 SRI 115 Besoins FR Existant (peu isolé) Existant (peu isolé) Existant (peu isolé) Réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement) Réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement) Réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement)

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