Etanchéité.Info - Numéro 84 - Décembre 2024

DOSSIER 20 PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #84 DÉCEMBRE 2024 03 aussi aux immeubles de plus de 50 lots au 1er janvier 2025 et à l’ensemble des copropriétés au 1er janvier 2026. Ce DPE peut, dans certains cas, être intégré dans un Diagnostic technique global (DTG) qui informe les copropriétaires sur l’état technique global de l’immeuble et de ses équipements communs. Il recense les travaux à effectuer qui seront intégrés au projet de Plan pluriannuel de travaux (PPT), également imposé, qui échelonne sur une période de 10 ans les interventions nécessaires sur les parties communes de l’immeuble. « Dans ce contexte cumulant exigences réglementaires, répercussions financières, amélioration du cadre de vie et considérations environnementales, les copropriétaires ont pris la mesure de l’importance de procéder à des travaux de rénovation énergétique », précise Louis-Marie Gillier, directeur commercial du pôle habitat collectif chez Hellio, chiffres à l’appui. Ainsi, en 2024, 60 % des propriétaires connaissent les obligations liées au DPE et au PPT, soit une hausse de 17 % par rapport à l’année précédente. 86 % étaient informés de l’échéancier fixé par la loi Climat et Résilience sur l’interdiction de mise en location des logements étiquetés E, F et G, soit 15 % de plus qu’en 2023. Enfin, 63 % connaissent l’étiquette énergétique de leur logement et 45 % estiment que celle-ci a joué un rôle lors de leur achat. Résultat, « le nombre de demandes augmente de manière conséquente », remarque Pierre Evrard, directeur associé de Synergiec. L’APC a par exemple constaté une multiplication par sept des flux entrant sur la plateforme d’accompagnement CoachCopro et par quatre des lancements de DTG. ISOLER LA TOITURE : UNE PRIORITÉ Dans la pratique, trois postes principaux améliorent de manière significative les performances énergétiques des parties communes et par effet domino, des logements : l’isolation des façades avec un système d’isolation thermique par l’extérieur, le changement du système de chauffage lorsqu’il est collectif et l’isolation de la toiture, « sachant que tous les bâtiments ne se prêtent pas à l’exercice », précise Louis-Marie Gillier. En effet, impossible de modifier une façade historique ou de mettre en place un système de chauffage commun dans un petit Les syndics au cœur du processus Le syndic de copropriété, avec le conseil syndical, constitue généralement le point d’entrée pour le lancement des opérations de rénovation énergétique des copropriétés. « C’est lui qui les met à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, lui qui argumente en leur faveur, lui qui informe les copropriétaires, lui qui propose l’équipe de maîtrise d’œuvre, d’assistance à maîtrise d’ouvrage et d’entreprises, lui qui devient l’interlocuteur de ces professionnels à chacune des étapes du processus », explique Danielle Dubrac, présidente de l’Unis. Une lourde tâche pour ces acteurs de l’immobilier qui sont déjà surchargés et peu nombreux. « La formation est impérative, d’autant plus que les règles en la matière changent souvent ces dernières années. C’est pourquoi nous leur proposons régulièrement des journées d’informations dédiées. » © Hellio Le chiffre 30 000 C’est le nombre de logements rénovés grâce à MaPrimeRénov Copropriété, pour un total de 236 millions d’euros, soit 7 841 euros par logement. Un chiffre légèrement supérieur à 2022. 03 La rénovation des toitures-terrasses est un poste clé pour améliorer les performances globales du bâtiment.

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