Etanchéité.Info - Numéro 84 - Décembre 2024

TECHNIQUE 26 FAQ ÉTANCHÉITÉ.INFO #84 DÉCEMBRE 2024 SÉCURITÉ Les principaux risques de chute de hauteur : comment s’en prémunir ? Plusieurs corps d’état du bâtiment sont confrontés quotidiennement au risque de chute de hauteur. Les étancheurs font partie des principaux métiers exposés. Pour lutter contre, l’OPPBTP publie régulièrement de la documentation permettant aux entreprises d’identifier les situations dangereuses et recensant des solutions pour s’en protéger. Le dernier guide est paru en septembre dernier. Explications. DOCUMENTATION Pourquoi un guide sur la prévention des risques de chute de hauteur ? Dans le bâtiment, le risque de chute de hauteur constitue non seulement l’un des principaux dangers auxquels les intervenants sont confrontés mais il est le plus grave et le plus mortel. « Et le nombre d’accidents reste toujours trop important », rappelle Valérie Tournier, responsable du domaine enveloppe second œuvre au sein de la direction technique de l’OPPBTP. L’organisme précise ainsi que sur 1 000 accidents enregistrés, près de la moitié est due à des chutes de hauteur. Pour inverser la tendance, il a donc organisé une grande campagne de prévention de mai à juillet 2024 qui se prolonge aujourd’hui avec la parution d’un nouveau guide « Travaux en hauteur : anticiper 21 situations à risque de chute ». Ces dernières se concentrent sur onze métiers particulièrement exposés, dont ceux de l’étanchéité. ACCIDENTOLOGIE Existe-t-il des types de chantier plus à risque ? « L’analyse de l’accidentologie montre qu’une majorité d’accidents survient sur des petits chantiers, lors de travaux de rénovation de courte durée réalisés par des TPE ou PME », explique l’OPPBTP. Contrairement aux idées reçues, les victimes sont souvent expérimentées : « les causes principales des chutes sont la banalisation du risque liée à la force de l’habitude et le déficit de moyen de protection mis en œuvre. La réponse passe par l’analyse préalable des risques et la définition de moyens appropriés : accès au chantier, circulations, protections périphériques et protections individuelles. » Le guide apporte des éléments de réponse de manière pratique, se concentrant sur des cas de figure représentatifs du quotidien des onze corps d’état. Il présente notamment différents matériels disponibles avec leurs avantages et leurs inconvénients, leur coût et ce qu’ils apportent en matière de sécurité des personnes et de gain de productivité. « Chaque solution a ses particularités et n’est pas forcément applicable sur tous les chantiers », insiste Valérie Tournier. TOITURE-TERRASSE Quels sont les principales situations à risque pour les étancheurs ? Le guide présente deux situations à risque : - la réalisation ou la rénovation d’une toiture-terrasse, notamment en périphérie et au droit des trémies. « Ces dernières sont particulièrement dangereuses notamment lorsque l’étancheur recule pour ses opérations de soudage des membranes. Il ne voit alors pas le trou », rappelle Valérie Tournier. Les phases d’approvisionnement doivent également faire l’objet d’une attention particulière car elles induisent parfois un enlèvement des équipements de sécurité pour permettre le passage des matériaux. - la mise en œuvre des éléments porteurs en tôles d’acier nervurées (TAN) : les étancheurs sont exposés aux risque de chute de hauteur en périphérie mais également sur toute l’emprise de la future toiture. Pour chacune des situations de travail identifiées, le guide propose des solutions accompagnées de leur coût approximatif, d’une évaluation de leur niveau de sécurité, de leur capacité à gagner en productivité et de leurs limites d’usage. « Il s’agit essentiellement de protections collectives. Ces dernières doivent toujours être privilégiées par rapport aux protections individuelles qui ne seront utilisées qu’en dernier recours », explique Valérie Tournier. 01 02 03

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