TÉMOIN 40 ÉTANCHÉITÉ.INFO #84 DÉCEMBRE 2024 FRÉDÉRIC MADRE L’Adivet est devenue l’Association de la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures urbaines, lance son Greenroofscore en ligne et publie un ouvrage. Une actualité riche décryptée par son président pour Étanchéité.Info. ÉTANCHÉITÉ.INFO L’Adivet a récemment élargi son périmètre d’action aux infrastructures. Pourquoi ? FRÉDÉRIC MADRE Créée en 2002 par les acteurs de la végétalisation des toitures-terrasses, l’Adivet s’est ouverte ensuite aux terrasses-jardins puis aux façades. Nous avons donc toujours eu vocation à ouvrir notre spectre de compétences. De plus, plusieurs acteurs du secteur, industriels ou bureaux d’études par exemple, dépassent le cadre du bâti stricto sensu et travaillent sur la végétalisation des dalles de parking, des voies de tramway… Ces ouvrages s’apparentent au bâti car ils répondent à des services écosystémiques comparables. Ils entrent donc dans le cadre de notre vision fonctionnelle de la végétalisation (limitation des îlots de chaleur urbains (ICU), gestion des eaux pluviales (GEP) biodiversité…). Tous participent à l’écosystème urbain et il nous a paru opportun de les intégrer dans nos objets d’étude. Nous rejoignons en cela également les organisations internationales dont nous faisons partie comme le World green infrastructure network (WGIN) et la Fédération européenne des associations œuvrant en faveur des infrastructures végétalisées (EFB) qui suivent la même logique. Pour accompagner cette évolution, nous avons fait évoluer notre logo et notre signature qui devient : « Végétaliser l’îlot bâti et les infrastructures ». E.I. L’autre grande actualité de l’Adivet, c’est le lancement de la version numérique du Greenroof score… F.M. En effet. L’outil, qui permet de mesurer la performance écosystémique d’un projet de végétalisation du bâti à travers ses qualités en matière de lutte contre les ICU, de GEP, de biodiversité et de LE CONTEXTE Frédéric Madre est non seulement président de l’Adivet depuis plus de deux ans mais également expert en biodiversité et végétalisation et chercheur associé au Muséum national d’histoire naturelle au sein duquel il a notamment soutenu sa thèse sur « biodiversité et bâtiments végétalisés : une approche multitaxons en paysage urbain » en 2014. Il a également co-fondé Topager, entreprise spécialisée dans le paysage urbain comestible et sauvage. « La végétalisation du bâti et des infrastructures offre des services écosystémiques similaires » santé / bien être, est désormais accessible sur le web via une plateforme dédiée. Avec une simple ouverture de compte, il est possible de tester plusieurs cas de figure, de varianter mais aussi d’interrompre à tout moment l’évaluation pour la reprendre ensuite. Les critères remplis, l’outil calcule automatiquement les paliers atteints et propose ses conseils. Les résultats sont téléchargeables en PDF. C’est à la fois un outil de prescription et d’accompagnement pour l’amélioration des performances d’un projet. E.I. Il y a également la parution du livre « Toitures vivantes » … F.M. Cet ouvrage est destiné principalement aux maîtres d’ouvrage, aux architectes, aux bureaux d’études et aux économistes mais aussi pourquoi pas au grand public. Notre objectif est de toucher un maximum de lecteurs. Il contient beaucoup d’illustrations et de cas concrets démontrant l’ensemble des services rendus par les toitures-terrasses végétalisées tout en donnant les points de repère essentiels pour mieux les connaître et les concevoir dans les Règles de l’art. E.I. D’autres projets et travaux sont-ils en cours ? F.M. Nous avons créé un nouveau groupe de travail autour de l’Analyse du cycle de vie (ACV) des procédés de végétalisation et notamment des substrats. Ces derniers ne bénéficient pas à ce jour de Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) assez favorables pour répondre aux exigences carbone de la RE2020. Notre objectif est de trouver les bons compromis pour les améliorer tout en conservant leurs performances et de valoriser les services écosystémiques rendus par la végétalisation. À l’initiative de la CSFE, nous travaillons également sur la rédaction de Recommandations professionnelles « Réemploi substrats ». Sans oublier notre groupe de travail dédié au biosolaire ! (voir Étanchéité. Info n° 83). Enfin, nous développons notre offre de formation qui rencontre un certain succès. Les publics se diversifient et touchent aussi bien une maîtrise d’œuvre avertie qu’une maîtrise d’ouvrage plus novice en la matière. l Entretien avec Frédéric Madre, président de l’Adivet PROPOS RECUEILLIS PAR ADELINE DIONISI
RkJQdWJsaXNoZXIy MTY5NjE1OA==