ACTUALITÉS 8 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #84 DÉCEMBRE 2024 ANALYSE Une étude sur la résistance des membranes aux aléas climatiques On le sait et on l’observe déjà, le changement climatique entraîne des épisodes météorologiques plus intenses, plus fréquents, notamment en matière de fortes chaleurs et de grêle. Les modes constructifs, dont les complexes d’étanchéité actuellement en place, le seront encore pour la plupart d’ici 2050. Sont-ils prêts à affronter ces aléas ? La CSFE se mobilise pour apporter de la connaissance avec la réalisation d’une étude financée par la FFB (plan de recherche et de développement PRDM). Commandée par plusieurs groupements de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) dont celui des membranes d’étanchéité bitumineuses et celui des membranes d’étanchéité synthétiques, cette analyse, baptisée « Étude sur l’évolution des sollicitations des revêtements d’étanchéité de toiture liée au changement climatique et la réglementation thermique », a été réalisée par la plateforme technologique du bâtiment Tipee. Elle est disponible sur le kiosque Étanchéitébardage de la CSFE. L’évolution des températures de surface de l’étanchéité a été étudiée sur un bâtiment commercial avec toiture-terrasse avec élément porteur en tôles d’acier nervurées (TAN), en fonction de l’albédo du matériau, des données météo passées, présentes et futures, de la zone climatique, de la résistance thermique de la toiture et de la masse volumique de l’isolant. Les principaux enseignements sont les suivants : Principe de réflectivité des toitures. - l’albédo du revêtement d’étanchéité est le paramètre ayant le plus d’impact sur la température de surface extérieure de la toiture. S’il est faible (SRI inférieur à 40), la température dépassera le seuil de 90°C dans les cas défavorables (région sud, pas de vent) ; - la vitesse du vent joue sur le coefficient d’échange convectif et donc les températures de surface ; - la masse volumique de l’isolant n’influe pas significativement sur les résultats. Cette étude met également en exergue la cartographie de l’activité grêle en France métropolitaine. Il est constaté ces dernières années un accroissement significatif des épisodes de grêle avec des grêlons dont le diamètre observé peut atteindre 5 cm. Précurseuse sur la thématique, la CSFE s’est d’ores et déjà saisie de ces enjeux dans le cadre de son Groupe de travail « réchauffement climatique ». L’objectif est de proposer des recommandations pour mettre en œuvre des procédés d’étanchéité adaptés à ces nouvelles sollicitations en attendant l’établissement de nouveaux critères face aux risques grêle et chaleur. l © Soprema
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