LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE L’ÉTANCHÉITÉ, DE L’ISOLATION ET DU BARDAGE NUMÉRO 85 MARS 2025 P.34 RÉALISATIION Bordeaux Sur le pont, on étanche ! P.16 DOSSIER Technique Dans la jungle des référentiels P.26 FAQ Émissions carbone Le lot « couverture / étanchéité » disponible sur BatiCarbone
www.rockwool.fr Conserver & améliorer durablement vos toitures-terrasse acier Rockfit PV Nouveau Préserver la performance au feu de votre toiture avec un isolant incombustible permettant de conserver l’existant et d’installer un système photovoltaïque. Protégez vos bâtiments des incendies Réduisez vos émissions carbone Produisez de l’énergie via le photovoltaïque N’interrompez-pas votre activité durant la rénovation Simplifiez-vous l’installation Utilisez un isolant recyclable à l’infini La solution
ÉDITO 3 ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 © Harald Gottschalk ÉTANCHÉITÉ.INFO est une publication trimestrielle de l’Association pour la promotion des métiers de l’étanchéité APME-PROMÉTHÉE, éditée sous l’égide de la CSFE. WWW.ETANCHEITEINFO.FR CSFE 6-14, rue La Pérouse, 75784 Paris cedex 16 Tél. : 01 56 62 13 20 Fax : 01 56 62 13 21 Directrice de la publication Edwige Parisel Comité de rédaction Agapé Ambs, Manuel Decoodt, Corinne Foubert, Serge Grégoire, Gilles Guyoton, Nisrine Habhab, Cédric Hotton, Loreleï Housset Sinicha Knezevic, Marie-Alice Lacoste, Mathieu Lechantre, François Michel, Line Nguyen, Edwige Parisel, Carole Peyre, Aurélien Sollet ABONNEMENT GRATUIT sur simple demande : 01 56 62 13 20 PYC MÉDIA Étanchéité.info est éditée par 16-18, place de la Chapelle 75018 Paris Tél. : 01 53 26 48 00 - www.pyc.fr Actionnaire principal : Edith Sarl Rédaction Bastien Cany (47 85) b-cany@pyc.fr Adeline Dionisi (48 05) a-dionisi@pyc.fr Rédacteur graphiste Françoise Foucriat Publicité Frédéric Escoffier (47 96) f-escoffier@pyc.fr Morgane Gargadennec (48 03) m-gargadennec@pyc.fr Lucas Fruitier (88 86) l-fruitier@pyc.fr Aurélie Degasse (47 89) a-degasse@pyc.fr (chargée de relations annonceurs) Design graphique © Atelier Chévara etc. Couverture © Etandex Infographie Laubywane N’ISSN: 1958-3575 Dépôt légal à parution Impression, façonnage ILD ZAC Artois Pôle 2 - Allée de Belgique 62128 Wancourt Dépôt légal à parution Les hommes n’ont eu de cesse de comparer où d’étudier les différences ou similitudes entre les artisans et les artistes. Cependant quand on voit le travail accompli par les compagnons de tous métiers ces cinq dernières années pour rendre sa splendeur originelle à Notre Dame de Paris, nous sommes en droit de penser que les artisans sont aussi des artistes. Alors qu’est ce qui nous différencie fondamentalement ? Les Règles de l’art. Règles dont les artistes s’affranchissent pour laisser libre cours à leur créativité mais qui, dans notre cas, sont primordiales pour justement garantir, à l’instar du ministre Spinetta, une pérennité toute relative de 10 ans. Et, en France, on peut dire sans être offensant, que ces règles sont nombreuses. Très nombreuses. Trop nombreuses ? En ce domaine la simplification administrative n’est pas d’actualité, bien au contraire. Nos législateurs et assureurs nous invitent à normaliser ou à appliquer la norme sur chaque ouvrage, chaque geste, de façon à les reproduire d’une manière méthodique et systématique, annihilant ainsi toutes initiatives farfelues ou malheureuses. Sir Isaac Newton, affirmait d’ailleurs, avec gravité, « les erreurs ne sont pas dans l’art mais chez l’artisan. » Ces Règles de l’art nous permettent ainsi de travailler dans un cadre très défini et garanti. Mais vous l’admettrez donc : s’y retrouver dans ce labyrinthe réglementaire mouvant et évolutif n’a rien d’intuitif et en est presque plus complexe que d’analyser la chute d’une pomme de son arbre. C’est pour cela qu’il nous semblait important dans ce numéro de vous éclairer sur la définition, l’utilité et l’utilisation de ces différentes normes et règles techniques. Bonne lecture à tous, en espérant vous retrouver très nombreux à Beaune les 3 et 4 avril prochains pour notre convention annuelle. « S’y retrouver dans ce labyrinthe réglementaire n’a rien d’intuitif et en devient complexe. » Les Règles de l’art : pierre angulaire des artisans GÉRALD FAURE, PRÉSIDENT DE LA CSFE Popier: UPM StarSilk90gr Origine du papier: Kookosen Finlcmde Touxdefitxes recydées:0% Taux d’eutrophisation : 0,004 Kg/ tome CertilicotiooPEFCl00% Écoutez le 7e épisode du podcast d’Etanchéité.Info pour découvrir le parcours des professionnels de l’étanchéité.
Le meilleur de l’étanchéité à seulement 160°C Le bitume Altek Eco2B est dédié au collage d’isolants thermiques, de verre cellulaire et de membranes d’étanchéité. Cet Enduit d’Application à chaud (EAC) permet d’abaisser la température d’application à 160 °C sans émission de fumées. Son excellente performance au collage et sa stabilité optimale au fluage en font la référence de l’étanchéité des toitures terrasses. www.services.totalenergies.fr L’énergie est notre avenir, économisons la ! Altek Eco2B
SOMMAIRE 5 ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 © Entreprise Paul Barriac 16 38 P.42 PARLEZ-MOI DE TOIT Cyril Sauvat, dirigeant d’Atmos Étanchéité à Aix-en-Provence (13) P.44 TÉMOIN Charles André Responsable développement urbain et architecture au sein de la direction de la stratégie, du développement et de l’innovation d’Euroméditerranée. P.46 AGENDA À lire, à savoir, à voir, à revoir Sommaire #85 | Mars 2025 P.07 TABLEAU DE BORD P.08 ACTUALITÉS En bref P.16 DOSSIER Technique Dans la jungle des référentiels Le secteur de la construction est soumis à nombre de règles et obligations techniques et administratives destinées à garantir la qualité, la pérennité et les performances des ouvrages, tant dans le neuf qu’en rénovation. Elles ne sont néanmoins pas toutes reconnues de la même manière, notamment par les assureurs. Étanchéité.Info passe en revue ce qui se cache derrière les appellations NF DTU, Règles et Recommandations professionnelles, Avis techniques et ATEx. P.26 TECHNIQUE FAQ Le lot « couverture/étanchéité » disponible sur BatiCarbone P.28 Fiche pratique Le traitement acoustique des toitures-terrasses sur élément porteur en TAN P.30 Décryptage Les Règles professionnelles « Étanchéité sous protection lourde » sont entrées en application P.34 RÉALISATIONS Bordeaux Sur le pont, ça étanche ! P.38 Sainte-Foy de Conques Restauration apparemment à l’identique P.40 Suresnes Du neuf avec du vieux
ACTUALITÉS 7 TABLEAU DE BORD ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 LOGEMENTS COLLECTIFS 6,7 % Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. 21,3 % Hausse du nombre de mises en chantier de logements collectifs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. LOCAUX NON-RÉSIDENTIELS 13,3 % Hausse des surfaces autorisées à la construction de locaux nonrésidentiels de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. 3,5 % Baisse des surfaces mises en chantier de locaux non-résidentiels neufs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. INDICATEURS Le nombre de mises en chantier repart à la hausse dans le logement Enfin, la tendance pourrait s’inverser. S’il est encore un peu tôt pour affirmer qu’elle sera durable, certains chiffres se réorientent à la hausse. Une première depuis plusieurs mois. Les chiffres LOGEMENTS 6,2 % Baisse du nombre de permis de construire de logements neufs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. 18,7 % Hausse du nombre de mises en chantier de logements neufs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. LES CHIFFRES DU MOIS 98 682 C’est le nombre de nouveaux logements sociaux financés par l’État en 2024, soit une hausse de 8,2 % par rapport à 2023. (Source : ministère de l’aménagement du territoire) 41 C’est, en pourcentage, le nombre de retards de chantier constatés en France en raison des mauvaises conditions météorologiques. (Source : Aggreko) 60 750 C’est le nombre de ventes de logements neufs aux particuliers en promotion immobilière réalisées en 2024. (Source : Pôle habitat FFB) 41 C’est, en pourcentage, la part des membres de l’Association française des industries des produits de construction (AIMCC) déclarant avoir vu leur volume d’activité (en chiffre d’affaires) baisser entre 15 et 20 %. 18 % ont connu une baisse entre 1 et 5 %, 32 % entre 5 et 10 % et 5 % de plus de 20 %. (Source : enquête annuelle de tendance de l’AIMCC) BUREAUX 11 % Baisse des surfaces autorisées à la construction de bureaux neufs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an. 10,3 % Baisse des surfaces mises en chantier de bureaux neufs de novembre 2024 à janvier 2025 par rapport à la même période il y a un an.
ACTUALITÉS 8 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 URBANISME Lyon modifie son PLU-H pour des toitures « actives » La Métropole de Lyon a annoncé la modification n° 4 de son Plan local d’urbanisme et de l’habitat (PLU-H). Ainsi, pour développer la production d’énergie renouvelable dans le neuf, les toitures-terrasses de 10 m² et plus se verront dans l’obligation de devenir « actives » en étant soit accessibles, soit en intégrant de la végétalisation et du photovoltaïque. Un bonus de constructibilité de 20 % est également mis en place. « Il s’agit d’une règle qui permet des bâtiments plus hauts que la limite autorisée actuellement, dans la limite d’un seul niveau supplémentaire. La règle s’applique uniquement pour les constructions faisant preuve d’exemplarité environnementale, énergétique ou intégrant un dispositif d’énergies renouvelables », précise la collectivité. l PARIS Création de terrasses à l’occasion d’une rénovation de copropriété Datant des années 1950, la petite copropriété du 63 quai de Seine dans le 19è arrondissement de Paris compte 14 logements. Elle n’avait jamais été rénovée. Les déperditions énergétiques étaient particulièrement importantes et l’inconfort se faisait sentir, tant en hiver qu’en été. Devant l’ampleur de la tâche, la rénovation globale, accompagnée d’une requalification architecturale, s’est rapidement imposée. En effet, elle permet notamment de bénéficier d’aides financières souvent déterminantes dans l’acceptation d’un tel projet. Et les résultats semblent être là : le gain énergétique annoncé serait de 66 %, avec un passage d’une étiquette DPE de E à C. Au menu : l’isolation des murs en laine de bois, le remplacement de toutes les fenêtres par du double vitrage, la pose de brise-soleil et la mise en place d’une ventilation double-flux. Mais aussi la création de deux terrasses accessibles de 100 m² en lieu et place d’une partie de la toiture en pente (qui a été elle-même isolée). Pour ce faire, « nous avons recoulé une chape de béton et mis en œuvre un complexe d’étanchéité adapté protégé par des dalles sur plots. Il a également été nécessaire de créer des acrotères, de poser des garde-corps et de reprendre la façade », explique Éric Verna, architecte en charge du projet. Comme c’est souvent le cas en copropriété, entre le début et la fin de l’opération, 10 ans se sont écoulés. Sans l’implication sans faille des copropriétaires et notamment du conseil syndical, l’accompagnement par un assistant à maîtrise d’ouvrage (Soliha) pour notamment identifier et mobiliser l’ensemble des aides disponibles, de l’architecte, du syndic de copropriété et des entreprises, rien n’aurait été possible. 27 % du montant des travaux ont ainsi été financés par la Mairie de Paris (Eco-rénovons Paris notamment) et l’Anah (Habiter Mieux Copropriété, ex MaPrimeRénov’ Copropriété). À noter que le projet a remporté le troisième prix du jury des Trophées métropolitains CoachCopro 2024 organisés par l’Agence parisienne du climat (APC), guichet unique de la rénovation énergétique dans la capitale. l MARCHÉ Alpha Group les Étancheurs de France rachète Roofnet L’entreprise spécialisée dans les travaux de couverture et d’étanchéité de toiture vise l’élargissement de sa base de clients ainsi que des services proposés en intégrant notamment des activités d’entretien, de réparation et de sécurisation des toitures des bâtiments logistiques, industriels ou tertiaires. « Cette synergie renforcera la position des deux entités sur le marché et ouvrira de nouvelles perspectives de développement sur tout le territoire », précise Alpha Group. l © Verna Architectes
LA SOLUTION SOUPLE ET LÉGÈRE POUR VOS PROJETS PHOTOVOLTAÏQUES LA PERFORMANCE AU PLUS HAUT NIVEAU EXCEL®SOLAR est un procédé complet d’étanchéité photovoltaïque, facile à mettre en œuvre grâce à ses modules souples CIGS ou monocristallin auto-adhésifs. Ses modules légers (env.2,5 kg/m2) s’adaptent aisément à tout élément porteur, dans le cadre de travaux neufs ou de rénovation.
ACTUALITÉS 10 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 COLMAR Rénovation cool roof de la toiture d’un entrepôt pharmaceutique Le CERP Rhin Rhône Méditerranée, spécialisé dans les activités de répartition pharmaceutique, s’est lancé dans une vaste opération de rénovation de ces cinq entrepôts de Colmar. Le premier est achevé. L’étanchéité bitumineuse vieillissante a été déposée et remplacée par une membrane synthétique à fort indice de réflectance solaire (115). Ce choix de produit (Renolit Alkorpan), prescrit par l’architecte Pierre Brugnoni de HBI & Hêtre architecture, vise à renforcer la performance thermique du bâtiment et notamment à maintenir une température contrôlée à l’intérieur, nécessaire pour assurer des conditions de stockage satisfaisantes pour les produits pharmaceutiques. l © Renolit HÔPITAL 50 000 m2 d'étanchéité asphalte sur le CHU de Nantes Sur l'un des chantiers de santé les plus grands d'Europe, l'étanchéité doit résister à toutes les épreuves. D'où le choix d'un procédé mixte bitume + asphalte. 35 000 m², soit huit bâtiments, sont également isolés. La mise en œuvre a été confiée à l'entreprise Smac. Une trentaine d'intervenants y opère. Sur l'élément porteur en béton sont rapportés un pare-vapeur, une épaisseur d'isolant de 140 mm en polyuréthane en deux couches (100 (Knauf Thane ET Se) +40 (Knauf AsfalThane, adapté à une pose sous asphalte)) avec joints croisés, une feuille d'étanchéité bitumineuse puis l'asphalte. « Ce dernier est préparé dans notre usine à Rennes puis transporté sur le chantier par un camion spécialisé qui maintient la matière à une température adéquate pour qu’elle reste chaude. Pour l'application, nous utilisons des malaxeurs, machines spécialement conçues pour garantir que l'asphalte conserve sa température, qui est d'environ 200 degrés », explique Anas Sadki, conducteur de travaux principal pour l'entreprise. l ETUDE Rénovation BBC des copropriétés : dans plus de trois-quarts des cas, les toitures sont concernées Effinergie publie une étude sur la rénovation basse consommation des copropriétés. Elle reste encore rare : pas plus de 4 % des bâtiments engagés le sont dans un objectif d’atteindre les niveaux BBC Effinergie rénovation. Lorsque c’est le cas, les toitures représentent l’un des principaux postes d’intervention. « La rénovation basse consommation des logements concerne principalement le parc social (95 %). La rénovation des copropriétés représente un gisement potentiel mais ce marché demeure aujourd’hui marginal et nécessite d’être accompagné et valorisé », constatent les auteurs de l’étude. Pour mieux le comprendre, l’organisme s’est penché sur 138 copropriétés rénovées au niveau basse consommation (10 000 logements). « Les copropriétés étudiées sont principalement construites en béton (68 %), matériau majoritairement utilisé dans les années 1960, période constructive la plus représentée dans notre échantillon. En parallèle, les autres opérations sont en pierres (11 %), parpaings (10 %) et briques (7 %). Plus des deux tiers des bâtiments possèdent des toitures-terrasses en béton (69 %), le reste des opérations possédant des combles (20 %) ou des rampants (8 %). » 77 % des copropriétés rénovées à basse consommation ont bénéficié d’une intervention sur les toitures (tous types confondus). Il s’agit, en grande majorité (94 %), de la mise en œuvre d’une isolation réalisée soit avec du plastique alvéolaire (55 %), soit de la laine minérale (39 %). « Sur un échantillon plus restreint de copropriétés (n = 90) dont la performance avant travaux est connue, la résistance thermique initiale (2,1 m².K/W) est renforcée pour atteindre une valeur de 5,9 m².K/W après travaux. » Certains points de vigilance ont également été mis en lumière permettant d’identifier les écarts entre performance théorique et performance mesurée. Parmi eux sont notamment citées l’absence d’isolation de l’acrotère et la mauvaise gestion du relevé d’étanchéité (enseignements tirés de l’étude menée par Enertech et Muriel Dupret pour le compte de Rénovons collectif). l
Inspiring Smarter Building ArcelorMittal Construction France Support d’étanchéité Inastyl® Procédé Sunscape iNovaPV Lite Support d’étanchéité Roofstyl® Procédé Roof-Solar Bitume double shed Eklips N Eklipstherm® A ArcelorMittal Construction France vous offre un panel de solutions préétudiées pour le montage de centrales photovoltaïques, sur toitures plates ou inclinées, ainsi qu’un accompagnement technique pointu garantissant la tenue et la sécurité de votre bâti. A retrouver dans l’onglet Produits, rubrique Solaire sur construction-france.arcelormittal.com Contactez-nous : amcfcommercial@arcelormittal.com Solutions photovoltaïques Support d’étanchéité Soprastyl® Procédé Soprasolar Fix Evo
ACTUALITÉS 12 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 INDUSTRIE Dome Solar annonce une croissance de 43 % en 2024 Preuve que le photovoltaïque se porte bien, le fabricant de systèmes de fixations pour panneaux photovoltaïques Dome Solar a réalisé un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros l’année dernière et ambitionne les 60 millions pour 2025. En tout, 1,2 GW de modules a été installé en France avec son procédé. « La croissance est boostée par la réglementation et le déploiement des ombrières photovoltaïques (+133 %) désormais obligatoire pour les parkings d’entreprise de plus de 1 500 m² », explique la filiale du groupe Kingspan. Pour l’accompagner, 20 personnes ont été recrutées et une deuxième ligne de production va voir le jour. En parallèle, l’entreprise lance une gamme de fixations bac carbone et va accélérer son développement à l’international. l EQUIPEMENT Sur l’Ile de Vannes, la toiture a retrouvé sa blancheur Conçu par les architectes Anatole Kopp, Lucien Metrich et Pierre Chazanoff, le bâtiment, situé sur la commune de l’Ile-Saint-Denis mais appartenant à la ville de Saint-Ouen (93), a été inauguré en 1971. Il n’avait jamais été rénové. C’est désormais chose faite. L’opération a été réalisée en amont des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, afin de permettre aux athlètes de s’y entraîner. Il a depuis retrouvé son usage d’origine de centre omnisports. « Il représente une vraie prouesse technique d’un point de vue de l’ingénierie et de la statique. Sa pièce maîtresse, la grande nef, se dresse telle une barque renversée s’intégrant parfaitement dans le paysage fluvial du site. En 2007, ce bâtiment, défiant la limite des matériaux, est labellisé « Patrimoine du 20è siècle » par le ministère de la culture et inscrit à l’inventaire complémentaire des monuments historiques », rappellent les architectes de l’agence Chatillon Architectes, en charge du projet de rénovation. En toiture, le complexe existant, composé d’une isolation recouverte d’une toile tendue, a été déposé et remplacé par un nouveau système mis en œuvre sur les bacs acier d’origine. Il est composé de 10 cm de laine de roche (en deux lits avec joints croisés) et une membrane d’étanchéité en PVC (Rhenofol CV de FDT). Cette dernière est de couleur blanche pour conserver l’esthétique du lieu. L’opération a été réalisée par l’entreprise Balas. « La complexité du chantier était induite par l’architecture atypique de l’ouvrage. Cette immense halle de 98 m de longueur et de 51 m de largeur possède des pentes importantes et des hauteurs atteignant jusqu’à 26 m. Le tout sur un toit suspendu par des câbles ! Afin de respecter le poids admissible, cinq étancheurs au maximum pouvaient intervenir en simultané sur la couverture. Pour une sécurité optimale, ils étaient systématiquement attachés à des lignes de vie longitudinales et transversales. Ces dernières ont été conservées pour l’entretien de la toiture », décrit Novin Beerunj, chef de groupe pour l’entreprise. l © Dôme Solar © Holcim PRODUIT Une membrane pour circuler sans déraper Le fabricant Renolit étoffe sa gamme Alkorplan avec une nouvelle membrane souple en PVC renforcée en polyester et surface structurée. Elle est destinée à la création de chemin de circulation antidérapant en toiture. Sa technologie a été développée par la division des produits piscine du groupe et vise à assurer la sécurité des personnes intervenant en toiture pour des opérations de maintenance et d’entretien. Les tests pendulaires (PTV) de résistance au glissement ont abouti à un résultat supérieur à 36 (tests effectués selon la norme DIN EN 16165, annexe C, curseur 96, humide) et une classe d’évaluation R13 (tests effectués selon la norme DIN EN 16165, annexe B). De couleur jaune vif, elle est facilement identifiable. Elle se met en œuvre sur l’étanchéité de partie courante par soudage à l’air chaud, le long du périmètre de la membrane d’étanchéité sous-jacente.l
Etanchéité PVC BauderTHERMOFOL Etanchéité FPO BauderTHERMOPLAN Etanchéité liquide BauderLIQUITEC Isolation BauderPIR Certifications FM GLOBAL UNE SOLUTION COMPLÈTE POUR TOIT. Systèmes pour toitures plates synthétiques, PVC et FPO. Parfaits pour les toitures légères de tout type. Nos systèmes d‘étanchéité pour toitures plates synthétiques de haute qualité ont fait leurs preuves dans de nombreuses applications. Innovants, durables et sûrs. www.bauder.fr Fais appel à Bauder !
ACTUALITÉS 14 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 LE MANS Étanchéité sur extension bois Accès difficile, manque d’espace de stockage, multiplication des points singuliers… Le chantier d’extension d’un bâtiment de logement situé en plein centre du Mans multipliait les contraintes. Pour permettre de s’adapter aux formes complexes de la toiture, le choix du système d’étanchéité s’est porté sur une membrane EPDM (T1 d’Elastika, groupe Novintiss) qui vient d’obtenir une ATEx de cas a (jusqu’à 100 m² dans le neuf et la rénovation). l TENDANCE Le photovoltaïque porte le développement des énergies renouvelables en France Selon le « Baromètre 2024 de l’électricité renouvelable en France » publié par Observ’ER, l’essor des filières renouvelables est essentiellement dû au seul photovoltaïque, moteur de la dynamique. Près de 4 GW ont été installés au cours des trois premiers trimestres 2024, pour un parc total de 23 678 MW à la fin septembre 2024. Le secteur est en phase avec sa feuille de route pour 2030 et ses agrégats d’emplois et d’activités économiques ont progressé de près de 30 % en 2023. Le créneau des installations de petites puissances (jusqu’à 9 kW) profite depuis 2020 de l’intérêt croissant pour l’autoconsommation, individuelle mais aussi collective. « Un ralentissement a cependant été observé en 2023 avant de repartir au second trimestre 2024 », précisent les auteurs du baromètre. L’autre segment extrêmement dynamique, c’est celui des installations de grandes toitures de 100 à 250 kW, dont le rythme de raccordement « monte en flèche ». Il profite de l’obligation de mettre du solaire sur les entrepôts, hangars et parkings nouvellement construits et du rehaussement de 100 à 500 kW du seuil limite du guichet ouvert pour les bâtiments, hangars et ombrières. « Concrètement, ces installations ne sont plus concernées par la procédure de mise en concurrence via les appels d’offres, ce qui a libéré bon nombre de projets qui attendaient cette évolution annoncée de longue date. Enfin, les dispositions de la loi d’accélération des énergies renouvelables (loi Aper) de mars 2023 en matière d’obligation de solarisation viendront offrir des perspectives pour les installations en grande toiture. » l Photovoltaïque : les professionnels s’insurgent contre les récentes décisions gouvernementales L’annonce de la possible réduction des niveaux de soutien aux projets solaires d’une puissance inférieure à 500 kWc inquiète les organisations professionnelles qui craignent que « plus aucun projet ne soit viable économiquement en 2025 ». Cette mesure toucherait les centrales sur moyennes toitures et ombrières de parking. « Ceci revient en réalité à instaurer un moratoire, dans l’attente qu’un nouveau mécanisme de soutien se mette en place dans un calendrier non défini », dénoncent le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et le Syndicat des professionnels de l’énergie solaire (Enerplan) qui rappellent les conséquences du moratoire de 2010 et notamment la destruction de près de 20 000 emplois. « Il va complètement déstabiliser un segment de marché qui a permis de développer des milliers d’installations l’année dernière et qui apporte une activité à des centaines de PME et d’artisans dans les territoires. Il empêchera une grande partie du monde agricole de bénéficier du développement de l’énergie solaire qui lui assure pourtant un revenu complémentaire indispensable. » Le SER et Enerplan, rejoints par d’autres organisations dont la Fédération française du bâtiment (FFB), appellent ainsi le gouvernement à revenir sur sa position en maintenant le cadre tarifaire actuel pour ce segment, le temps que le nouveau mécanisme soit effectivement mis en place. « Ceci permettra de sécuriser les investissements déjà engagés par la filière solaire en France et évitera un coup d’arrêt soudain. » « Nous le répétons depuis toujours. Disposer d’une offre abondante d’électricité décarbonée est un atout industriel et un atout de souveraineté. Mais il faut être cohérent : où trouverons-nous les 170 TWh supplémentaires dans les deux ans qui viennent si nous mettons le pied sur le frein du solaire ? », a réagi Jules Nyssen, président du SER. « Le gouvernement considère manifestement le solaire comme une variable d’ajustement de la consommation d’électricité, ce qui est une politique court-termiste par rapport aux besoins d’électrification », abonde Daniel Bour, président d’Enerplan.
DOSSIER 16 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 TECHNIQUE Dans la jungle des référentiels Le secteur de la construction est soumis à nombre de règles et obligations techniques et administratives destinées à assurer la qualité, la pérennité et les performances des ouvrages, tant dans le neuf qu’en rénovation. Elles ne sont néanmoins pas toutes reconnues de la même manière, notamment par les assureurs. Étanchéité.Info fait le point. ADELINE DIONISI Tous les professionnels de la construction, qu’ils soient maîtres d’ouvrage, maîtres d’œuvre, contrôleurs techniques ou entreprises se retrouvent, à un moment ou à un autre, confrontés au respect des exigences réglementaires, des Règles de l’art de construction et des conditions d’assurabilité de leurs activités. Quant aux fabricants de produits, dont les activités relèvent du droit commun, ils sont concernés par les obligations affectant leur produit comme les normes européennes harmonisées. Évidemment, ces éléments ne sont pas regroupés dans un seul et même texte mais dans une multitude de documents, aux niveaux de reconnaissance différents, visant telles ou telles phases ou parties de l’ouvrage… Bref, une accumulation d’obligations, de recommandations et d’éléments contractuels qui peut rapidement virer au cassetête. Alors comment s’y retrouver dans cette profusion de référentiels ? Comment sont-ils hiérarchisés ? Étanchéité.Info est là pour vous éclairer ! RÉGLEMENTATION Tout en haut de la liste, on retrouve logiquement les textes relevant du domaine réglementaire : les lois, les décrets et les arrêtés. Ils sont
Nouveau procédé photovoltaïque : ROOF-SOLAR EVALON® sous ATEx cas a Alliez performance énergétique et durabilité : Etanchéité synthétique à base d'EVA sans plastifiants volatils et avec une durabilité prouvée de plus de 40 ans* 2 Systèmes : fixé mécaniquement ou en adhérence Compatible avec locaux à très forte hygrométrie Intégration du complexe photovoltaïque sans percement de l'étanchéité * Selon rapport BBA n°23-6878 www.derbigum.fr Centre Aquatique Olympique réalisé sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole du Grand Paris © DOME SOLAR
DOSSIER 18 ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 RÈGLES DE L’ART obligatoires pour tous et décrivent, selon la typologie des ouvrages, les exigences en matière d’acoustique, d’accessibilité, de thermique (RE2020), de sismique (Eurocodes notamment) et de sécurité incendie. La majorité est consultable dans le Code de la construction et de l’habitation (CCH). Leur prise en compte dans un projet de construction incombe à la maîtrise d’ouvrage et à la maîtrise d’œuvre et impose des justifications de leur part, tant en phase de programmation, de conception architecturale et technique que de consultation des entreprises. Ainsi, comme le précise l’Agence qualité construction (AQC) dans son guide « Bâtiment : bien utiliser les textes de référence » paru en 2022 : « Les exigences réglementaires sont traduites en exigences de moyens ou de résultats et décrites au sein du dossier de consultation des entreprises. Les modifications de ce dossier ou les propositions de variantes faites par les entreprises en réponse doivent être étudiées au stade de l’analyse des offres. Elles peuvent paraître équivalentes mais ont souvent un impact sur le respect in fine des réglementations applicables. » Sur le terrain, le respect de la réglementation s’appuie sur des textes de référence à caractère, cette fois, contractuel. Leur application, qui doit explicitement être mentionnée dans les pièces du marché, relève donc de la démarche volontaire. Or, c’est là que ça se complique. Car, s’ils ne sont pas obligatoires sur le principe, ils sont exigés par les assureurs, notamment dans le cadre de leur contrat avec les entreprises ainsi que par les contrôleurs techniques. CLASSIFICATIONS Il faut bien distinguer les deux types de classification existants : Le premier différencie les techniques dites : • « traditionnelles », soit les Documents techniques unifiés (NF DTU) ainsi que, sous réserve de leur acceptation par la Commission prévention produits (C2P) de l’AQC, les Recommandations professionnelles issues des grands programmes pilotés par l’AQC (Rage / Pacte / Profeel), les Recommandations professionnelles de réemploi et les Règles professionnelles ; • « non traditionnelles » / « innovantes » qui regroupent l’ensemble des autres textes. Le second différencie les techniques dites : • « courantes », soit les NF DTU ainsi que, sous réserve de leur acceptation par la C2P : les Recommandations professionnelles issues des grands programmes pilotés par l’AQC (Rage / Pacte / Profeel), les Recommandations professionnelles de réemploi, les Règles professionnelles, les Avis techniques, les Documents techniques d’application (DTA) et les Appréciations techniques d’expérimentation (ATEx) ;
Costière bois+PSE et cadre vitré : haute performance isolante et design discret • Maximum de lumière naturelle : dimension jusqu’à 3 mètres et possibilité de coupler les lanterneaux • Confort en fonction des besoins : double ou triple vitrage à contrôle solaire, ouvrants de confort, stores intérieurs tamisants en option • 1200 Joules par défaut • Design discret : motorisation cachée et costière invisible une fois l’installation finalisée • Installation facile, rapide et sûre Notre équipe dédiée aux bâtiments tertiaires est à votre disposition pour étudier votre projet. Par téléphone: 01 64 54 24 69 Par mail: info@veluxcommercial.fr www.veluxcommercial.fr Enseignement | Santé | Sport | Culture | Bureaux | Commerce BESOIN DE REMPLACER UN ANCIEN LANTERNEAU ? Découvrez nos lanterneaux modulaires VELUX, vitrés, préfabriqués et sur-mesure
DOSSIER 20 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 de la construction du bâtiment (BNTEC), « ils précisent les conditions techniques de bonne exécution des ouvrages. D’application volontaire, ils sont destinés à être incorporés dans les marchés de travaux du bâtiment en tant que pièces de marché », explique la Fédération française du bâtiment (FFB) sur son site internet. C’est, par conséquent, aux entreprises qu’ils s’adressent : « ils constituent les clauses techniques types du contrat entre un entrepreneur et son client pour des travaux de bâtiment ». Mais attention ! Uniquement « des travaux relatifs à des ouvrages couramment réalisés avec des techniques communément maîtrisées par un grand nombre d’entreprises sur l’ensemble du territoire. Il est le fruit de leur expérience collective sur des techniques de mise en œuvre pratiquées depuis suffisamment longtemps pour assurer la bonne • « non courantes », comme les Cahiers des charges (CDC), qu’ils soient visés ou non par un contrôleur technique dans le cadre d’une Enquêtes de techniques nouvelles (ETN). Ces deux types de classifications ne se superposent pas clairement, le point essentiel étant que seules les techniques courantes sont reconnues par les assureurs comme « présentant un niveau de confiance suffisant justifié notamment par des retours d’expérience convaincants pour être intégrées dans l’assurance de responsabilité décennale de l’entreprise de pose », explique Stéphane Orsetti, responsable prévention construction chez Socabat pour SMABTP. En cas de recours à une technique non courante, l’entreprise doit impérativement le déclarer à son assurance. Voilà pour les grandes lignes. Mais dans le détail, que couvre chacun de ces documents ? Qui les demande ? Comment les obtient-on ? LES NF DTU Les NF DTU sont nés en 1958 et couvrent 37 domaines, identifiés en fonction de l’ouvrage visé. Par exemple, les travaux d’étanchéité sont regroupés dans les NF DTU de la série 43. Résultat d’un consensus entre l’ensemble des professionnels du secteur réunis au sein du Bureau de normalisation des techniques et équipements Avis technique et Document technique d’application, quelle différence ? Le Document technique d’application (DTA) est un Avis technique visant des procédés comportant des produits conformes à une norme européenne harmonisée ou à une évaluation technique européenne (ETE ou ETA) faisant l’objet d’un marquage CE. Si ces éléments n’existent pas, on parle alors d‘Avis Technique.
SÉCURITÉ TOITURE ACCESSOIRES D’ÉTANCHÉITÉ SÉCURITÉ TOITURE ACCÈS & ÉQUIPEMENT DE TOITURE FABRIQUÉEN FRANCE Concepteur et fabricant de protections antichute, d’accessoires de toitures et d’étanchéité EXPERT Fabricant 03 85 91 30 57 contact@rikksen.com www.rikksen.com 802 rue du Lieutenant Putier 71530 VIREY-LE-GRAND DOSSIER 21 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 qualité des ouvrages ». C’est ce qu’on appelle la traditionnalité. Dans le détail, il détermine les bonnes conditions de réalisation d’un ouvrage en y associant les produits et matériaux s’y rapportant. Il décrit également les étapes de mise en œuvre ainsi que les obligations administratives liant les différentes parties impliquées dans l’acte de construire. Ces informations se répartissent au sein de trois sections distinctes. La première est identifiée comme le Cahier des clauses techniques (CCT, ou partie 1-1) d’exécution d’un ouvrage selon un domaine d’emploi défini. Il s’agit, par exemple pour le NF DTU 43.1, de « l’exécution des ouvrages d’étanchéité de toitures-terrasses (pentes au plus égales à 5 %) et de toitures inclinées (pentes supérieures à 5 %), établis sur éléments porteurs en maçonnerie définis dans la norme P 10-203-1 (référence DTU 20.12) ». Dans les grandes lignes, il précise les différentes étapes de mise en œuvre de l’ouvrage selon les Règles de l’art actuel. Le CCT est associé à la deuxième partie du NF DTU : le cahier des critères généraux de choix des matériaux (CGM ou partie 1-2) qui énonce le type de produits pouvant être utilisés pour les travaux mentionnés. Les parties 1-1 et 1-2 ont vocation à être nommées dans les clauses techniques du marché tandis que la partie 2, le cahier des clauses administratives spéciales (CCS), doit, comme son nom l’indique, être mentionné dans les clauses administratives du marché. Le CCS est destiné à décrire ce qui fait et ne fait pas partie du marché attribué à une entreprise, sauf dispositions contraires des Documents particuliers du marché (DPM). Il définit quel lot réalise quelle prestation et quelles sont les obligations de chacun, tant en termes de mise en œuvre que d’organisation de chantier, de responsabilité… Par conséquent, il représente un document de référence en cas de litige. Par exemple, le calcul du dimensionnement des descentes d’évacuation d’eaux pluviales d’une toiture-terrasse avec élément porteur maçonné relevant du NF DTU 43.1 n’est pas du ressort de l’entreprise d’étanchéité. Cette dernière n’a donc pas à s’en charger, sauf mention contraire clairement rédigée dans les clauses techniques du marché de travaux, qui priment toujours sur le CCS. Enfin, les CCS des NF DTU de la série 43 intègrent des chapitres spécifiques précisant les modalités d’organisation des chantiers, les épreuves d’étanchéité et les vérifications de conformité. Référence sur le plan technique, il convient néanmoins de rappeler que « le NF DTU ne
DOSSIER 22 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 constitue pas une norme de dimensionnement. S’il est compatible avec les réglementations en vigueur, il n’a pas vocation à s’y substituer », insiste Nicolas Ruaux, directeur adjoint à la direction des opérations du CSTB. LES RÈGLES PROFESSIONNELLES Les Règles professionnelles traitent d’ouvrages spécifiques, non encore couvertes par un NF DTU. Pour être reconnues comme technique courante par les assureurs, elles doivent avoir fait l’objet d’une acceptation par la C2P. Elles sont rédigées par les organismes professionnels et décrivent les bonnes pratiques pour la mise en œuvre de parties de l’ouvrage. « Ces Règles sont en principe d’utilisation volontaire ou contractuelle, mais, à l’instar des NF DTU, elles servent toujours de référence aux contrôleurs techniques, aux assureurs et, en cas de litige, aux experts », souligne la FFB. LES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES Il existe deux types de Recommandations professionnelles reconnues comme technique courante pas les assureurs et admises comme référentiel par les contrôleurs techniques, à condition qu’elles aient été acceptées par la C2P : • les Recommandations professionnelles issues des grands programmes pilotés par l’AQC (Pacte / Rage et Profeel) et mises en place par l’État pour renforcer la qualité de la construction et réduire la sinistralité en accompagnant la montée en compétences des acteurs de l’acte de construire. Elles ont vocation, à termes, à être intégrées dans les NF DTU. • les Recommandations professionnelles de réemploi : ces nouveaux textes de référence visent l’ensemble des processus de requalification de produits ou matériaux et permettent de démontrer leur aptitude à l’emploi pour la réalisation de travaux de construction. L’AVIS TECHNIQUE EN LISTE VERTE Comme le précise l’arrêté du 21 mars 2012, l’Avis technique vise un produit ou un procédé mis en œuvre dans le cadre d’un domaine d’emploi précis. Son objectif : « permettre à un fabricant de vérifier qu’il est conforme à la réglementation et de construire un ouvrage stable et pérenne. Il permet à son bénéficiaire de s’appuyer sur une évaluation technique, collégiale, objective et reconnue, alors même que ces produits ou procédés ne sont pas encore entrés dans le domaine traditionnel. Cette procédure permet de développer le recours à des produits et procédés innovants dans le domaine du bâtiment ». « C’est à ce titre que l’Avis technique est reconnu comme technique courante par les assureurs, précise Stéphane Orsetti. En effet, ces derniers considèrent que le produit ou procédé dispose d’évaluations et de retours d’expérience suffisamment nombreux et convaincants pour construire sans dommage. » Il peut donc être intégré automatiquement dans l’assurance de responsabilité décennale de l’entreprise qui le met en œuvre. Les Avis techniques sont délivrés sur demande du fabricant après l’étude du dossier par un Groupe spécialisé (GS), expert du domaine concerné. « L’examen des requêtes est réalisé dans le cadre Les mises en observation de la C2P En cas de taux de sinistralité élevé ou de risque de sinistres graves d’une famille de produits ou de procédés de construction, qu’ils soient traditionnels ou innovants, la Commission préventions produits (C2P) de l’Agence qualité construction (AQC) peut les mettre en observation. « Cette mise en observation vise à attirer l’attention des constructeurs sur ces risques et à les engager à vérifier auprès de leur assureur la couverture fixée par leur contrat des ouvrages construits », précise l’organisme. Les communiqués de mises en observation sont consultables sur le site de l’AQC. Exemples de référentiels considérés comme techniques courantes.
Guide de la rénovation Cadre réglementaire, aides à la rénovation énergétique, fiches pratiques par type de bâtiment… Découvrez les informations à la mise en œuvre du Powerdeck+. recticelinsulation.fr Grâce à sa légèreté et sa performance : Réalisez des économies de charges sur la structure des bâtiments commerciaux, industriels et logistiques. Installez des centrales photovoltaïques sans renforcement des charpentes existantes. SUPPORT D’ÉTANCHÉITÉ SUR BAC ACIER SOLUTION SANS ÉCRAN THERMIQUE EN ERP TOITURE LIGHT ROOF de légèreté sur vos toitures d’empreinte carbone pour vos bâtiments Flashez-moi ! NOUVEAU Disponible jusqu’à 160 mm d’épaisseur pour un R = 7,25 m².K/W DOSSIER 23 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 de la Commission chargée de formuler les Avis techniques (CCFAT). Elle dispose d’un règlement intérieur qui définit le cadre de leur délivrance, c’est-à-dire les procédures administratives, les modalités de fonctionnement de recours, les délais… », explique Philippe Driat, président du GS 5.2 « Produits et procédés d’étanchéité de toituresterrasses, de parois enterrées et cuvelage ». Les GS comptent une trentaine de membres dont la liste est publique. Chacun d’eux doit accueillir un président et un rapporteur (qui peut déléguer une partie de ses attributions à un instructeur) issu du CSTB. En font également partie des industriels, des entrepreneurs, des maîtres d’œuvre, des contrôleurs techniques et des experts du domaine. Pour un industriel, l’obtention d’un Avis technique exige le respect de plusieurs étapes. Avant même la présentation de son dossier au GS, il doit en fournir une version simplifiée au rapporteur qui évaluera sa recevabilité et lui demandera des justifications ou documents supplémentaires si besoin. « Le demandeur doit apporter un maximum de précisions via des rapports d’essais, des listes de références… », souligne Philippe Driat. Des visites d’usines et de chantiers de référence sont souvent réalisées. Une fois le dossier considéré comme complet, le rapporteur a quatre mois pour mettre au point le projet d’Avis technique qu’il communique au demandeur, à la C2P et aux membres du GS avant examen. Ces derniers se réunissent ensuite en commission pour trancher. Si l’avis est favorable, le projet définitif est signé par le demandeur puis par le président et l’Avis technique est délivré par la CCFAT. À noter que le GS valide techniquement l’aptitude à l’emploi d’un produit ou procédé et la C2P examine le risque assurantiel. À publication, l’Avis technique intègre l’avis du GS sur le produit ou procédé permettant de satisfaire aux lois et règlements en vigueur, des indications sur la durabilité des ouvrages réalisés, l’appréciation de l’aptitude à l’emploi et l’indication des niveaux de performances. Il précise également l’identité du produit, de son titulaire et des sites de production, la justification de la constance de la qualité technique de la fabrication des produits, la durée de validité de l’Avis technique (entre deux et sept ans selon les cas), les éventuelles remarques du GS et le dossier technique remis par le demandeur. L’ATEX FAVORABLE Pour permettre au secteur de la construction de s’adapter rapidement aux enjeux auxquels le bâtiment doit faire face, qu’il s’agisse de changement climatique, de raréfaction des ressources,
DOSSIER 24 RÈGLES DE L’ART ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 de modification des modèles économiques ou de rénovation, le CSTB a lancé il y a plus de 40 ans la procédure d’ATEx. « Cette prestation d’évaluation sur tout produit ou procédé innovant permet de bénéficier d’une évaluation collective des risques », explique Nicolas Ruaux. En d’autres termes, il s’agit d’une évaluation rapide de technique innovante qui lui permet d’être reconnue comme technique courante par les assureurs, « car la décision de validation est collégiale et extérieure au constructeur ». L’ATEx valide la technique concernée dans le cadre d’un chantier spécifique ou « dans une démarche plus générale, pour constituer des références chantiers utilisées à terme pour l’obtention d’un Avis technique », explique la FFB. Par conséquent, il en existe différents types selon l’objectif visé : • L’ATEx de cas a vise un produit ou procédé innovant pour une durée limitée et éventuellement pour un nombre de chantiers ou un volume cumulé déterminé. • L’ATEx de cas b concerne un projet de réalisation identifié, c’est-à-dire l’application d’une technique constructive innovante sur un chantier précis à réaliser. On parle usuellement d’« ATEx Chantier ». • L’ATEx de cas c s’applique à une nouvelle réalisation expérimentale d’une ou plusieurs techniques ayant préalablement fait l’objet d’une ATEx de cas « b » à caractère favorable. « Une ATEx valide trois grands principes : la sécurité, la faisabilité et le risque de désordre », décrit Nicolas Ruaux. Le demandeur doit fournir l’ensemble des justificatifs nécessaires. Ceux-ci varient en fonction du type d’ATEx ambitionné. Son obtention se découpe en cinq étapes, réalisées en lien avec le CSTB : échange sur le projet, analyse lors du dépôt de demande, dépôt de demande avec éléments justificatifs, présentation et délibération par le comité, décision et publication de l’ATEx. L’ensemble se déroule sur une période moyenne de sept à treize mois. La délivrance d’une ATEx de cas a est généralement une première étape avant la validation par Avis technique. LES TECHNIQUES NON COURANTES Tous les autres documents relatifs à des études techniques sur des produits ou des procédés relèvent des techniques non courantes et ne sont donc pas pris en compte par les assureurs au titre de la garantie décennale. Il peut s’agir d’Enquête de technique nouvelle (ETN), de produit sous Cahier des charges, des Recommandations professionnelles (hors du cadre des grands programmes Rage, Pacte et Profeel)… Une technique non courante reste néanmoins assurable. « Dans le cas d’un usage par une entreprise d’une telle solution, elle doit impérativement le déclarer à son assureur », insiste Stéphane Orsetti. Ce dernier évalue la prégnance du risque et décide s’il assure, avec surprime généralement, ou pas. En cas de dommage, si aucune déclaration n’a été effectuée, l’entreprise, toujours présumée responsable, pourra s’exposer à une non garantie. Il est également conseillé d’interroger le contrôleur technique du chantier pour avoir son sentiment sur l’emploi de tel ou tel référentiel. En effet, les techniques non courantes ne sont pas listées dans la Norme NF P03-100 « Critères généraux pour la contribution du contrôle technique à la prévention des aléas techniques dans le domaine de la construction » sur laquelle il s’appuie pour formuler son avis dans le cadre de la mission confiée par le maître d’ouvrage. l © AQC L’AQC résume dans ce graphique quels documents relèvent des techniques courantes et non courantes.
POUR UNE MISE EN OEUVRE DEUX FOIS PLUS RAPIDE QUE LES SOLUTIONS TRADITIONNELLES, JE CHOISIS VMEPDM. Vincent Lefebvre - Installateur www.vmbuildingsolutions.fr #L’ÉTANCHÉITÉRÉINVENTÉE Valorisez votre travail et doublez votre efficacité avec une pose plus rapide pour vous consacrer à d’autres projets.
TECHNIQUE 26 FAQ ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 EMISSION CARBONE Le lot « couverture/étanchéité » disponible sur BatiCarbone L’outil BatiCarbone permet de calculer les émissions de CO2 d’un projet de construction, de manière globale mais également lot par lot. Précurseurs en la matière, les professionnels de l’étanchéité sont parmi les premiers à permettre à leurs entreprises d’utiliser le module « Lot » de cet outil pour évaluer l’impact carbone de leurs procédés d’étanchéité. PLATEFORME Qu’est-ce que l’outil BatiCarbone ? La Fédération française du bâtiment (FFB) a créé un outil permettant de mesurer les émissions « carbone » d’un projet de construction. « Conçu en collaboration avec le bureau d’études Carbone 4, BatiCarbone s’appuie sur la méthode du bilan carbone de l’Ademe et sur la base de données Inies pour calculer les émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité d’une entreprise de bâtiment, d’un chantier ou d’un lot », explique l’organisme. L’outil BatiCarbone est composé de trois modules : - Le module « Entreprise » calcule les émissions de CO2 associées aux activités de l’entreprise sur un an. Cinq postes sont analysés : les consommations d’énergie des sites (bureaux, ateliers…), les biens et services achetés, les déplacements professionnels, l’immobilisation des outils et des machines, du parc informatique… et la gestion des déchets. - Le module « Chantier » se concentre sur le CO2 émis par un chantier, tous lots confondus. « Il prend en compte comme données d’entrée types les quantités de matériaux, les énergies de chantier et le traitement des déchets (les déplacements des employés sont calculés par défaut, mais sont modifiables). » - Le module « Lot » « permet, dans le cadre d’un projet de construction neuve, d’évaluer l’empreinte carbone à l’échelle d’un lot et de proposer des variantes techniques ou économiques potentielles ». Il utilise la méthode de calcul de la RE2020 basée sur l’Analyse de cycle de vie (ACV) dynamique et les données environnementales des produits et des matériaux de la base Inies. RE2020 Pourquoi avoir mis en place cet outil ? Les entreprises de construction doivent, comme tous les acteurs, réduire à la fois l’empreinte carbone des bâtiments mais également de leurs activités. Elles se retrouvent, en outre, face à des maîtres d’ouvrage soumis à la RE2020 et donc à l’obligation d’évaluer les quantités de gaz à effet de serre émises par leur ouvrage, de sa conception à sa fin de vie. Elles doivent, par conséquent, être en mesure de délivrer ces informations et même d’aller plus loin en proposant des pistes d’amélioration possibles. « En répondant au « doigt mouillé », elles risquent de ne pas fournir un document conforme aux attentes du client et en sous-traitant à un bureau d’études expert, elles investissent dans une prestation sans être certaines d’obtenir le marché en retour », alerte la FFB. L’enjeu est donc bien réel. SYSTÈMES Le lot « Étanchéité » disponible sur BatiCarbone Dans le cadre d’un financement par le programme de recherche et développement métier de la FFB, le module Lot « Etanchéité » a été développé à l’initiative de la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE). Il permet ainsi aux professionnels de l’étanchéité d’être parmi les premiers à pouvoir l’utiliser pour évaluer l’impact carbone spécifique à leur lot. Il est disponible depuis un an. À noter que le lot « Bardage » est également accessible depuis janvier 2025. Sont également consultables les lots « Façade - ITE », « Peintures » 01 03 02
RkJQdWJsaXNoZXIy MTY5NjE1OA==