Etanchéité.Info - Numéro 85 - Mars 2025

ACTUALITÉS 14 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #85 MARS 2025 LE MANS Étanchéité sur extension bois Accès difficile, manque d’espace de stockage, multiplication des points singuliers… Le chantier d’extension d’un bâtiment de logement situé en plein centre du Mans multipliait les contraintes. Pour permettre de s’adapter aux formes complexes de la toiture, le choix du système d’étanchéité s’est porté sur une membrane EPDM (T1 d’Elastika, groupe Novintiss) qui vient d’obtenir une ATEx de cas a (jusqu’à 100 m² dans le neuf et la rénovation). l TENDANCE Le photovoltaïque porte le développement des énergies renouvelables en France Selon le « Baromètre 2024 de l’électricité renouvelable en France » publié par Observ’ER, l’essor des filières renouvelables est essentiellement dû au seul photovoltaïque, moteur de la dynamique. Près de 4 GW ont été installés au cours des trois premiers trimestres 2024, pour un parc total de 23 678 MW à la fin septembre 2024. Le secteur est en phase avec sa feuille de route pour 2030 et ses agrégats d’emplois et d’activités économiques ont progressé de près de 30 % en 2023. Le créneau des installations de petites puissances (jusqu’à 9 kW) profite depuis 2020 de l’intérêt croissant pour l’autoconsommation, individuelle mais aussi collective. « Un ralentissement a cependant été observé en 2023 avant de repartir au second trimestre 2024 », précisent les auteurs du baromètre. L’autre segment extrêmement dynamique, c’est celui des installations de grandes toitures de 100 à 250 kW, dont le rythme de raccordement « monte en flèche ». Il profite de l’obligation de mettre du solaire sur les entrepôts, hangars et parkings nouvellement construits et du rehaussement de 100 à 500 kW du seuil limite du guichet ouvert pour les bâtiments, hangars et ombrières. « Concrètement, ces installations ne sont plus concernées par la procédure de mise en concurrence via les appels d’offres, ce qui a libéré bon nombre de projets qui attendaient cette évolution annoncée de longue date. Enfin, les dispositions de la loi d’accélération des énergies renouvelables (loi Aper) de mars 2023 en matière d’obligation de solarisation viendront offrir des perspectives pour les installations en grande toiture. » l Photovoltaïque : les professionnels s’insurgent contre les récentes décisions gouvernementales L’annonce de la possible réduction des niveaux de soutien aux projets solaires d’une puissance inférieure à 500 kWc inquiète les organisations professionnelles qui craignent que « plus aucun projet ne soit viable économiquement en 2025 ». Cette mesure toucherait les centrales sur moyennes toitures et ombrières de parking. « Ceci revient en réalité à instaurer un moratoire, dans l’attente qu’un nouveau mécanisme de soutien se mette en place dans un calendrier non défini », dénoncent le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et le Syndicat des professionnels de l’énergie solaire (Enerplan) qui rappellent les conséquences du moratoire de 2010 et notamment la destruction de près de 20 000 emplois. « Il va complètement déstabiliser un segment de marché qui a permis de développer des milliers d’installations l’année dernière et qui apporte une activité à des centaines de PME et d’artisans dans les territoires. Il empêchera une grande partie du monde agricole de bénéficier du développement de l’énergie solaire qui lui assure pourtant un revenu complémentaire indispensable. » Le SER et Enerplan, rejoints par d’autres organisations dont la Fédération française du bâtiment (FFB), appellent ainsi le gouvernement à revenir sur sa position en maintenant le cadre tarifaire actuel pour ce segment, le temps que le nouveau mécanisme soit effectivement mis en place. « Ceci permettra de sécuriser les investissements déjà engagés par la filière solaire en France et évitera un coup d’arrêt soudain. » « Nous le répétons depuis toujours. Disposer d’une offre abondante d’électricité décarbonée est un atout industriel et un atout de souveraineté. Mais il faut être cohérent : où trouverons-nous les 170 TWh supplémentaires dans les deux ans qui viennent si nous mettons le pied sur le frein du solaire ? », a réagi Jules Nyssen, président du SER. « Le gouvernement considère manifestement le solaire comme une variable d’ajustement de la consommation d’électricité, ce qui est une politique court-termiste par rapport aux besoins d’électrification », abonde Daniel Bour, président d’Enerplan.

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