LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DE L’ÉTANCHÉITÉ, DE L’ISOLATION ET DU BARDAGE NUMÉRO 86 JUIN 2025 P.32 RÉALISATION Niort Toiture-terrasse photovoltaïque en rénovation P. 10 ACTUALITÉ Festival Les Paris Rooftop Days reviennent pour une seconde édition P.18 DOSSIER Moustique tigre Des solutions pour prévenir la prolifération des gites larvaires
Écoutez le 8e épisode du podcast d'Etanchéité.Info pour découvrir le parcours des professionnels de l’étanchéité. PARLEZ MOI DE L E PODCAS T ÉDITO 3 ÉTANCHÉITÉ.INFO #82 JUIN 2024 ÉTANCHÉITÉ.INFO est une publication trimestrielle de l’Association pour la promotion des métiers de l’étanchéité APME-PROMÉTHÉE, éditée sous l’égide de la CSFE. WWW.ETANCHEITEINFO.FR CSFE 6-14, rue La Pérouse, 75784 Paris cedex 16 Tél. : 01 56 62 13 20 Fax : 01 56 62 13 21 Directrice de la publication Edwige Parisel Comité de rédaction Agapé Ambs, Manuel Decoodt, Corinne Foubert, Serge Grégoire, Gilles Guyoton, Nisrine Habhab, Cédric Hotton, Loreleï Housset, Sinicha Knezevic, Marie-Alice Lacoste, Mathieu Lechantre, Line Nguyen, Edwige Parisel, Carole Peyre, Aurélien Sollet ABONNEMENT GRATUIT sur simple demande : 01 56 62 13 20 PYC MÉDIA Étanchéité.info est éditée par 16-18, place de la Chapelle 75018 Paris Tél. : 01 53 26 48 00 - www.pyc.fr Actionnaire principal : Edith Sarl Rédaction Bastien Cany (47 85) b-cany@pyc.fr Adeline Dionisi (48 05) a-dionisi@pyc.fr Rédacteur graphiste Régine Carré Publicité Frédéric Escoffier (47 96) f-escoffier@pyc.fr Morgane Gargadennec (48 03) m-gargadennec@pyc.fr Pierre Bonzom (88 86) p-bonzom@pyc.fr Aurélie Degasse (47 89) a-degasse@pyc.fr (chargée de relations annonceurs) Design graphique © Atelier Chévara etc. Photo de couverture © Adivet Infographie Laubywane N°ISSN : 1958-3575 Impression et routage Chirat Dépôt légal à parution Origine du papier : Autriche Taux de fibres recyclées : 0% Certification des fibres : PEFC Eutrophisation : Ptot : 0,02 kg/tonne Encart compris C’est avec enthousiasme que j’occupe la fonction de Président de la commission communication de la CSFE depuis 1 an maintenant. Mon objectif : dynamiser notre profession et la valoriser, aussi bien sur des supports numériques qu’en multipliant les occasions de rencontre. Une première action concrète a déjà été mise en place : le métier d’étancheur sera très prochainement intégré à l’application de présentation des métiers « Wilbi », une avancée significative pour accroître sa visibilité auprès des jeunes générations à la recherche d’une orientation. En 2024, les métiers de l’étanchéité sont, plus que jamais, allés à la rencontre des professionnels mais aussi du grand public. En mars, nous avons organisé avec succès Top of the Roof, le premier salon des métiers de l’étanchéité et du bardage. Cet événement a permis de rassembler les professionnels du secteur et de promouvoir nos activités auprès du plus grand nombre. Nous continuons sur cette lancée avec une nouvelle édition des Paris Rooftop Days l’année prochaine, visant à sortir notre profession de l’ombre et à la faire découvrir au grand public. Ces journées portes ouvertes seront une occasion unique de mettre en lumière les espaces souvent cachés, mais essentiels, que les toits de Paris ont à offrir. Pour nos adhérents, nous maintenons nos engagements en matière de rencontres professionnelles, avec des rendez-vous visio réguliers et bien sûr, notre incontournable Convention annuelle de l’étanchéité et du bardage. Sa dernière édition s’est tenue fin mai et a été un succès, illustrant l’investissement de nos membres et leur intérêt pour les missions de la CSFE. Il est important de rappeler que les actions de la CSFE, en particulier en matière de communication, reposent sur l’implication de chacun. Sans réalisations, actions et engagement de la part de nos étancheurs adhérents, aucune communication ne serait possible. Votre soutien à la revue Étanchéité.Info est donc essentiel. Nous nous efforçons de vous proposer des sujets au plus proche de l’actualité et des préoccupations de notre métier. Ce numéro fait par exemple un tour d’horizon du réemploi, un défi majeur et actuel pour notre profession. Nous espérons qu’il vous apportera des éclairages précieux. l «Les actions de la CSFE, en particulier en matière de communication, reposent sur l’implication de chacun.» Dynamiser et valoriser la profession SINICHA KNEZEVIC, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION COMMUNICATION DE LA CSFE ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 10-31-1495 Lacoste, Mathieu Lechantre, François Michel, Line Nguyen, Edwige Parisel, Carole Peyre, Frédéric Sevestre, Aurélien Sollet ABONNEMENT GRATUIT sur simple demande : 01 56 62 13 20 PYC MÉDIA Étanchéité.info est éditée par 16-18, place de la Chapelle 75018 Paris Tél. : 01 53 26 48 00 - www.pyc.fr Actionnaire principal : Edith Sarl Rédaction Bastien Cany (47 85) b-cany@pyc.fr Adeline Dionisi (48 05) a-dionisi@pyc.fr Rédacteur graphiste François Bordrez Publicité Frédéric Escoffier (47 96) f-escoffier@pyc.fr Morgane Gargadennec (48 03) m-gargadennec@pyc.fr Lucas Fruitier (88 86) l-fruitier@pyc.fr (chargée des relations annonceurs) Couverture © Atypix / Soprema Entreprises Infographie Laubywane N°ISSN : 1958-3575 Dépôt légal à parution Impression, façonnage ILD ZAC Artois Pôle 2 - Allée de Belgique 62128 Wancourt Papier : UPM Star Silk 90gr Origine du papier : Kaukas en Finlande Taux de fibres recyclées : 0 % Taux d’eutrophisation : 0,004 Kg / tonne Certification PEFC 100% « Les Paris Rooftop Days sont l’occasion idéale de découvrir ce que le monde d’en haut peut apporter à la ville d’en bas. » Avec les beaux jours revient notre rendez-vous estival préféré : les Paris Rooftop Days, célébration urbaine en hauteur de l’innovation, de l’architecture et de la convivialité. Cette année encore, les toitures-terrasses sont à l’honneur, non seulement comme lieux de vie mais aussi comme espaces techniques qui relèvent de nouveaux défis – climatiques, sanitaires et réglementaires. En les ouvrant au public, notre festival est l’occasion idéale de découvrir ce que le monde d’en haut peut apporter à la ville d’en bas. Innovation, design, végétalisation, gestion des eaux pluviales ou encore bien-être urbain : les toitures sont plus que jamais un terrain d’expérimentation et d’inspiration. Un exemple dans ce numéro : le bâtiment Sky and Garden, cette toiture exemplaire à l’esthétique audacieuse. Nous allons à la rencontre de son architecte, qui nous raconte les dessous du projet, de la conception à la mise en scène lors du festival. Été toujours avec en toile de fond de ce numéro, un dossier central sur le moustique tigre, devenu un enjeu de santé publique majeur. La CSFE a d’ailleurs publié un guide pratique pour comprendre le phénomène, identifier les zones à risque et adopter les bons réflexes. Mais attention aux idées reçues : les toitures-terrasses ne sont pas les coupables désignées. Notre démarche vise à sensibiliser sans stigmatiser, en renvoyant vers l’ensemble des causes possibles et vers les bons gestes. De la technique également avec dans notre infographie, un zoom sur un principe de plus en plus prisé dans le rafraîchissement urbain : l’adiabatique appliqué aux toitures. Une technique aussi simple qu’efficace, à (re) découvrir d’un seul coup d’œil. Notre rubrique « Décryptage », quant à elle, s’attaque à une question de terrain trop souvent négligée : comment protéger les supports bois en phase provisoire, entre livraison chantier et mise en œuvre ? Un sujet technique, mais crucial pour la durabilité des ouvrages. Enfin, notre FAQ vous guide pas à pas pour mieux lire une FDES (Fiche de déclaration environnementale et sanitaire) : un outil devenu incontournable dans le contexte de la RE2020 mais dont les subtilités méritent d’être expliquées. Donc montez, observez, échangez. Les toitures vous attendent ! Alors, prêt à grimper avec nous ? Un été sur les toits SINICHA KNÉZÉVIC, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION COMMUNICATION DE LA CSFE
SOMMAIRE 5 ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 10 36 P. 38 PARLEZ-MOI DE TOIT Aurélien Sollet, dirigeant de SEV Groupe à Servan (77) P. 40 TÉMOIN Édouard François Architecte P. 42 AGENDA À lire, à savoir, à voir, à revoir P. 07 TABLEAU DE BORD P. 08 ACTUALITÉS Trophées de l’innovation de la CSFE P. 10 Les Paris Rooftop Days reviennent pour une seconde édition En bref P. 18 DOSSIER Nuisibles Lutte contre le moustique tigre: une responsabilité collective Le moustique tigre est vecteur non seulement d’inconfort mais également de maladies. Quelques voix s’étant élevées pour accuser les toitures-terrasses d’être des gîtes larvaires potentiels, la CSFE a réalisé plusieurs études. Cellesci ont démontré que l’allégation était fausse pour la majorité des toitures-terrasses visitées et que les solutions opérationnelles existent pour s’en prémunir. Sommaire #86 | Juin 2025 P. 26 TECHNIQUE Décryptage La protection des éléments porteurs en bois en phase provisoire P. 28 Fiche pratique Le rafraîchissement adiabatique P. 30 FAQ Comment lire une FDES ? P. 32 RÉALISATIONS Niort Toiture-terrasse photovoltaïque en rénovation P. 34 Lognes Rénovation avec isolation en pente P. 36 Poitiers La toiture traversée © Panoramic Bretagne-Briand.
www.rockwool.fr Conserver & améliorer durablement vos toitures-terrasse acier Rockfit PV Nouveau Préserver la performance au feu de votre toiture avec un isolant incombustible permettant de conserver l’existant et d’installer un système photovoltaïque. Protégez vos bâtiments des incendies Réduisez vos émissions carbone Produisez de l’énergie via le photovoltaïque N’interrompez-pas votre activité durant la rénovation Simplifiez-vous l’installation Utilisez un isolant recyclable à l’infini La solution
ACTUALITÉS 7 TABLEAU DE BORD ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 INDICATEURS Les chiffres du logement confirment leur hausse Entamée depuis quelques mois, la tendance haussière dans la construction de logements se poursuit. En revanche, le non résidentiel est toujours à la peine. LES CHIFFRES DU MOIS 3,2 C’est, en pourcentage, la hausse de l’activité des granulats au premier trimestre 2025. (source Unicem) 2,2 C’est, en pourcentage, la baisse de l’activité du béton prêt à l’emploi (BPE) au premier trimestre 2025. (source Unicem) 166 840 C’est le nombre de projets de recrutement dans le secteur de la construction en 2025. (source : France Travail) 5 990 C’est le nombre de projets de recrutement d’ouvriers en travaux de façade, d’étanchéité et d’isolation en 2025. (source : France Travail) Les chiffres LOGEMENTS ÷ 15,9 % Hausse du nombre de permis deconstruire de logements neufs defévrier à avril 2025 par rapport à lamême période il y a un an. ÷ 5,2 % Hausse du nombre de mises enchantier de logements neufs de février à avril 2025 par rapport à lamême période il y a un an. LOGEMENTS COLLECTIFS ÷ 13,9 % Hausse du nombre de permis deconstruire de logements collectifs de février à avril 2025 par rapport à lamême période il y a un an. ÷ 4,3 % Hausse du nombre de mises enchantier de logements collectifs de février à avril 2025 par rapport à lamême période il y a un an. LOCAUX NON RÉSIDENTIELS ÷ 3,3 % Hausse des surfaces autorisées à la construction de locaux non résidentiels de février à avril 2025 par rapport à la même période il y a un an. ◊ 10,1 % Baisse des surfaces mises en chantier de locaux non résidentiels neufs de février à avril 2025 par rapport à la même période il y a un an. BUREAUX ◊ 19,9 % Baisse des surfaces autorisées à la construction de bureaux neufs de février à avril 2025 par rapport à la même période il y a un an. ◊ 14,8 % Baisse des surfaces mises en chantier de bureaux neufs de février à avril 2025 par rapport à la même période il y a un an.
ACTUALITÉS 8 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 TROPHÉES DE L’INNOVATION DE LA CSFE Etanco et Ecovégétal récompensés Pour cette troisième édition, le prix de l’innovation technique a été décerné à Quik Drive Etanchéité, outil pour le couturage et la fixation des bacs supports d’étanchéité en position debout et celui de l’innovation environnementale à GEPO, calculateur de « Gestion des eaux pluviales à la parcelle optimisée ». GEPO : QUEL VOLUME D’EAU REJETTE VOTRE TOITURE VÉGÉTALISÉE ? Gestion des eaux à la parcelle. C’est ce que signifient les initiales GEPO, nouveau service proposé par le fabricant de procédés de végétalisation de toitures et de parkings perméables Ecovégétal et lauréat du prix de l’innovation environnementale remis lors de la Convention de l’étanchéité et du bardage en avril dernier. Il s’adresse aux concepteurs, maîtres d’ouvrage et entreprises et a été développé et validé en collaboration avec le Cerema. « Outil hydrologique, il calcule les volumes d’eaux stockés, rejetés ou infiltrés, le coefficient de ruissellement et d’abattement des espaces végétalisés d’un projet, qu’ils soient en toiture ou au sol (parkings perméables) », explique son dirigeant Pierre Georgel. « Il est le résultat des mesures de rejets d’eau de nos ouvrages depuis 2008 », poursuit-il. Pour ce faire, des augets ont été installés sur chacune des descentes d’eau pluviale et des pluviomètres mesurent les quantités de précipitations. « Nous avons ainsi récolté une masse de données largement suffisantes pour concevoir un algorithme capable de calculer la performance hydrologique d’un projet, quels que soient sa surface, son type de végétalisation (extensif, semi-intensif, avec natte de rétention d’eau…), sa forme de pente, le climat sous lequel il évolue… » De cette analyse est alors déduite sa conformité avec la réglementation en vigueur localement (PLU). « Le client a évidemment accès à la note de calcul et ses conclusions. Il peut aussi aller plus loin en se basant sur ces résultats pour améliorer encore les qualités de son ouvrage en matière de gestion de l’eau à la parcelle. Nous sommes là pour le conseiller. » La finalité de GEPO, c’est de permettre d’atteindre le zéro rejet. L’outil est alimenté en permanence. Il est également voué à évoluer : « nous allons intégrer les niveaux d’évaporation et d’évapotranspiration des toitures végétalisés et des parkings perméables afin d’ajouter ces paramètres dans les calculs. Ils peuvent en effet jouer un rôle dans le résultat final. » QUIK DRIVE POUR FIXER DEBOUT Le prix de l’innovation technique a été remis à Quik Drive Étanchéité développé par Etanco, fabricant de fixations et systèmes pour l’enveloppe du bâtiment. Le principe de l’outil est simple : permettre aux intervenants de couturer et de fixer les bacs acier supports d’étanchéité en restant debout. Pour cela, il suffit de positionner sur sa visseuse débrayable habituelle une extension, disponible en deux tailles et associée à différents accessoires tels qu’un chargeur, un adaptateur et une douille. « Les vis sont magasinées en bande et distribuées au fur et à mesure des besoins », explique Philippe Tolleret, directeur technique de l’industriel. Les premières vis posées permettent de définir le serrage adéquat qui est ensuite dupliqué sur toute la durée de l’opération, « grâce à un système de butée ». Le procédé s’adapte à toutes les nervures de bacs et permet aussi bien de couturer les tôles entre elles que de les fixer à la charpente métallique. Pour l’entreprise de pose, les avan-
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FESTIVAL Les Paris Rooftop Days reviennent pour une seconde édition Du 26 au 28 septembre prochains, les toitures-terrasses de Paris et de la petite couronne s’ouvrent aux professionnels de la construction et au public pour dévoiler tout leur potentiel. La première journée accueillera experts, entreprises, élus, maîtres d’ouvrage, urbanistes, sociologues et architectes pour participer à des ateliers et des conférences autour des enjeux et des opportunités qu’offrent les toitures-terrasses pour le bâtiment et pour la ville. Pendant le week-end, c’est le grand public qui pourra, à son tour, prendre de la hauteur à travers différentes animations, activités et visites proposées sur les toits de Paris, avec comme fil rouge la thématique « Bouger et s’aérer ». Sont d’ores et déjà inscrites au programme les toitures de la Seine musicale à Boulogne, d’Il Volo dans le 7e arrondissement, de l’Opéra Bastille, de Jo&Joe dans le 20e arrondissement, de l’hôtel Molitor et d’Aroma Toit (16e arrondissement) et de Laho dans le 12e. L’événement est organisé par la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) en partenariat avec l’Association de la végétalisation de l’îlot bâti et des infrastructures (Adivet) et avec le soutien de la Ville de Paris. l https://parisrooftopdays.com INDUSTRIE Kingspan investit dans l’agrandissement et la modernisation de deux usines Sont concernés les sites de production Isocab à Grande-Synthe (59) et Bacacier à Rang-du-Fliers (62). Isocab by Kingspan, qui conçoit et fabrique des solutions d’isolation pour les constructions à « environnements contrôlés » intégrant notamment des systèmes de toitures plates avec étanchéité, va ainsi bénéficier d’une enveloppe de 30 millions d’euros pour doubler la surface de production (+10 000 m²) et de stockage et agrandir les bureaux du site de Grande-Synthe près de Dunkerque. « 30 emplois devraient être également créés à courts termes », précise le groupe qui ajoute : « grâce à cette extension, l’entreprise pourra couvrir les besoins du marché français mais aussi d’autres marchés européens, notamment en Belgique. » À Rang-du-Fliers (62), les 14 millions d’euros d’investissement seront dédiés à la relocalisation de son usine vieillissante Bacacier by Kingspan, spécialisée dans les solutions d’isolation et habillage acier pour les bâtiments. Les travaux débuteront début 2026. À noter également que le Village de Riom (63), d’une superficie de 80 000 m² et qui regroupera le siège social et de nouvelles lignes de production, devrait être inauguré d’ici la fin de l’année. l FILIÈRE Sopraloop s’étend au recyclage des membranes bitumineuses Le dispositif Sopraloop, mis en place par le groupe Soprema, propose un nouveau service « Bâtiment » pour la collecte, le recyclage et la revalorisation de déchets de membranes d’étanchéité bitumineuse, issues des chantiers neufs et de rénovation. Ce procédé repose sur le broyage et la filtration des déchets de membranes bitumineuses, réalisés dans l’unité de recyclage brevetée Xloop, située à Val-de-Reuil (27). En boucle fermée, le recyclat produit est réincorporé dans de nouvelles membranes du fabricant. En boucle ouverte, les déchets récoltés sont traités et réutilisés en matière première d’enrobés routiers. 1 100 tonnes de déchets de bitume ont déjà été collectées à date sur 32 chantiers différents. Le recyclage d’autres matières comme la fibre de bois est en expérimentation. l © Soprema © Bacacier ACTUALITÉS 10 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
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PHOTOVOLTAÏQUE Report de la PPE3 : les professionnels du secteur inquiets Annoncée par François Bayrou fin avril, la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) ne sera pas effective comme prévu au printemps mais à la fin de cet été. Les acteurs de la filière énergie et notamment du photovoltaïque le déplorent mais aussi la FFB. Ainsi, pour Daniel Bour, président d’Enerplan : « les mois de retard, pris pour l’adoption de la PPE ralentissent les objectifs. Les acteurs de la filière ont besoin de visibilité pour avancer. Quinze mois de discussions c’est trop et c’est économiquement cher ! Il est urgent que la PPE soit publiée pour que les acteurs de toutes les filières électriques s’investissent sans retenue. » Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), quant à lui, considère que « le Premier ministre envoie un signal désastreux à l’ensemble des entreprises du secteur de la transition énergétique ». Pour lui, « l’avenir de la politique énergétique de la France est sacrifié à des fins politiciennes. Ce nouveau report de la publication de la PPE vise en réalité à permettre aux opposants aux énergies renouvelables de rouvrir un texte qui avait fait l’objet de très nombreux débats et concertations, et aurait permis de poursuivre sans à-coup la transition énergétique ». l Raccordements photovoltaïques au 1er trimestre 2025 : des chiffres contrastés L’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque dévoile qu’au 1er trimestre 2025, si le volume de raccordements photovoltaïques concernant l’autoconsommation, les installations domestiques et les grandes installations baissent, en revanche, celui sur toitures augmente. Le cumulé décroit pour s’établir à 1 407 GW contre 1 586 GW au quatrième trimestre 2024. Pour les installations en toiture, dans le détail : -avec 114MW raccordés, les moyennes toitures (36 à 100kW) ont connu une forte hausse; - le record absolu des augmentations est détenu par le segment des grandes toitures (100 à 500 kW), avec 641 MW raccordés ; - les raccordements des installations de très grandes toitures (500 kW à 1 MW) ont légèrement augmenté avec un volume de 18 MW. « Plus de 50 % des installations proviennent du segment des « moyennes toitures », rappelle Hadrien Clément, Président de France Territoire Solaire qui s’inquiète : « Ce succès est aujourd’hui mis à mal par le passage d’un guichet ouvert à un système d’appel d’offres, mais surtout par la proposition du gouvernement de ne retenir que 110 MW par trimestre, soit une division par six du volume actuellement raccordé. Le solaire en toiture, de par sa dimension locale, représente 60 000 emplois et est au cœur de la réindustrialisation française. Le gouvernement va-t-il enterrer à la fois l’industrie française et le solaire compétitif, abondant, décentralisé et décarboné ? » l LOGEMENTS Le gouvernement satisfait des chiffres MaPrimeRénov’ au T1 2025 La tendance du recours à MaPrimeRénov’ au 1er trimestre 2025 « confirme la dynamique », a déclaré la ministre Valérie Létard qui a également précisé les priorités pour les prochains mois. Ainsi, d’après l’Anah, 63 509 ménages ont été aidés dans leur rénovation depuis le début de l’année. Dans le détail, 46 331 logements ont été rénovés « par geste », principalement avec un changement du système de chauffage (pompes à chaleur, poêles à bois, poêles à granulés). 17 178 ont fait l’objet d’une rénovation d’ampleur, soit trois fois plus qu’à la même période l’an dernier. Ont particulièrement été concernés les logements classés F ou G. « Cela représente d’ores et déjà 1,4 milliard d’euros de travaux générés, pour 700 millions d’euros d’aides publiques mobilisées. » La ministre chargée du logement a également détaillé quatre priorités « afin d’améliorer la qualité de l’offre de service aux ménages » : - la diminution des délais d’instruction pour les dossiers de rénovation globale des maisons et des appartements individuels pour atteindre quatre mois pour les rénovations d’ampleur et cinq semaines pour les rénovations par geste ; - un meilleur suivi des accompagnateurs des rénovations globales, en renforçant l’instruction des dossiers de faible qualité voire qui présentent des suspicions de fraudes ou de manquements manifestes ; - une meilleure maîtrise des coûts des rénovations globales individuelles ; - la poursuite d’une lutte active contre la fraude, par le déploiement des nouvelles dispositions de la proposition de loi du député Thomas Cazenave, « dont la finalisation est prévue prochainement. Cette proposition de loi doit notamment permettre l’interdiction de démarchage pour les autres modes de prospection que le téléphone (SMS, mails, etc…), l’ouverture des relations avec Tracfin afin de signaler les mouvements bancaires qui permettent de repérer des schémas frauduleux ou encore le renforcement des sanctions à l’encontre des Accompagnateurs Rénov’ et des entreprises RGE qui commettent des fraudes ». l ACTUALITÉS 12 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
THERMIQUE Confort d’été : les toitures-terrasses en solution Le CSTB, avec l’appui de l’USH, édite quinze fiches de présentation de solutions pratiques en rénovation pour adapter les logements collectifs aux fortes chaleurs. Elles sont publiées dans le cadre du projet Renoptim, développé sous la gouvernance du programme Profeel. Parmi elles, on retrouve notamment les toitures-terrasses avec isolation inversée, les toitures végétalisées et les terrasses jardin. On y retrouve la description des solutions, leurs actions sur le confort d’été, le domaine d’emploi, les performances, le coût et les conditions de réussite de l’installation. l AGRICULTURE URBAINE Parisculteurs : les candidatures s’ouvrent au fil de l’eau Le programme dédié à l’agriculture urbaine de la Mairie de Paris les Parisculteurs, qui souffle ses 10 bougies cette année, change de formule. L’accès aux sites ouverts aux porteurs de projet est désormais disponible tout au long de l’année et mis à jour dès leur indentification. « Ce format offre plus de flexibilité et d’opportunités aux éventuels candidats », a précisé Audrey Pulvar, adjointe en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts. Pour rappel, le dispositif consiste en la mobilisation de surfaces foncières de la Ville de Paris ou de ses partenaires, pour les mettre à disposition de projets agricoles portés par des structures tierces (associations, entreprises). À ce jour, il a permis l’installation de 80 projets, soit 24 hectares. Ils ont vu le jour sur les toits, les murs, les sous-sols et en pleine terre. Plus de 60 entreprises et associations se sont lancées dans l’aventure, accompagnées par la municipalité. Actuellement neuf sites sont ouverts aux dépôts de candidatures, dont le mécanisme n’a, lui, pas changé. Cinq sont localisés en toiture-terrasse : - 820 m² sur le toit le gymnase de Cour des Lions dans le 11e arrondissement ; - 800 m² sur le toit du gymnase Glacière dans le 13e arrondissement ; - 600 m² sur le toit des cuisines Baudricourt dans le 13e arrondissement ; - 600 m², dont 115 m² directement cultivables, sur le toit du conservatoire Frédéric Chopin dans le 15e arrondissement ; - 1 000 m² déjà aménagés et équipés de supports de culture, sur le toit de l’hôtel Yooma dans le 15e arrondissement. Tous disposent d’une résistance aux charges suffisantes, d’accès indépendant et, pour la plupart, d’espaces de stockage. l © Pyc RÉGLEMENTATION La RE2020 va être évaluée pour anticiper les seuils 2028 Alors que les exigences de la RE2020 sont renforcées depuis le 1er janvier dernier, la ministre du logement Valérie Létard a annoncé le lancement d’une mission destinée à évaluer les impacts économiques du prochain seuil, effectif dans trois ans. Les conclusions, attendues pour la fin du premier semestre 2025, influenceront les décisions sur les contraintes imposées. « Nous devons trouver l’équilibre des normes qui permet des projets plus rapides sans renoncer à nos objectifs environnementaux. L’urbanisme et le logement doivent être au service de nos concitoyens et ne doivent pas être une source de blocage administratif ou de baisse de pouvoir d’achat. Il est essentiel d’adapter nos réglementations pour tenir compte des réalités du terrain tout en accélérant la production de logements », justifie Valérie Létard. D’autres mesures devraient être annoncées dans les prochaines semaines. l ACTUALITÉS 13 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
PROFESSION Rénovation énergétique : dix-huit organisations appellent à la concertation La FFB, la Capeb, le GPCEE, Coedis, Uniclima, Enerplan et douze autres organisations professionnelles formulent 23 propositions pour relancer la rénovation énergétique. Les fédérations professionnelles s’habituent à s’unir pour peser sur les questions de rénovation énergétique. Dixhuit d’entre elles*, issues du monde des installateurs, des industriels, de la distribution et de l’énergie souhaitent l’ouverture d’une concertation avec l’État pour préparer le schéma de 2026. Elles lancent une plateforme de 23 propositions pour alimenter le débat. I. RELANCER LE MARCHÉ DE LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE 1. Pérenniser un haut niveau de soutien à la rénovation énergétique, qu’elle soit par geste ou globale, au-delà de 2025, sans augmentation du reste à charge, dans le but de maintenir une dynamique de marché durable. 2. Dans le cadre de la rénovation par geste, maintenir le parcours actuel des ménages, en préservant les périmètres de financement des travaux par les CEE d’une part et par MaPrimeRénov’ d’autre part. 3. Dans le cas des rénovations d’ampleur, permettre à tous les ménages d’obtenir le versement progressif de l’aide de l’Anah lors de la réalisation de chaque geste et non en fin de chantier afin de soulager la trésorerie des ménages et des entreprises. 4. Créer un parcours incitatif de rénovation globale en plusieurs étapes (logique de passeport propre à chaque logement pour aller progressivement vers une rénovation globale via une succession de gestes ou bouquet de travaux). À chaque étape réalisée, le versement des aides serait progressif et incitatif et permettrait éventuellement un bonus en fin de parcours pour inciter les ménages à finaliser la démarche de rénovation. 5. Créer un parcours digital et sécurisé de la rénovation pour limiter les fraudes et rationaliser les contrôles. 6. Accélérer la rénovation des logements y compris ceux disposant d’un chauffage électrique peu performants, grâce au déploiement de toutes les solutions performantes et bas carbone. Pour cela, intégrer ces solutions dans les dispositifs d’aide, et rendre ces opérations éligibles au taux réduit de TVA. 7. Inciter les acquéreurs de passoires énergétiques à réaliser des travaux de rénovation en agissant sur une réduction des droits de mutation. 8. Lancer une campagne nationale d’information grand public sur les bénéfices de la rénovation obtenus grâce aux systèmes thermiques performants, au pilotage énergétique et à l’isolation. 9. Maintenir le fonds vert à un niveau élevé et proposer un plan d’actions pour la décarbonation des collectivités en garantissant une part dédiée dans la rénovation des bâtiments. 10. S’appuyer sur la filière professionnelle et souveraine (fabricants, distributeurs professionnels et entreprises du bâtiment) pour © Toitech ACTUALITÉS 14 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
Retrouvez plus d‘informations sur notre site internet Scannez le QR code Simplifiez l‘accès & l‘entretien de vos terrasses accessibles + Isolation thermique en verre cellulaire FOAMGLAS® T3+ avec une pente intégrée + Système d’étanchéité liquide (S.E.L.) de type Triflex BTS-P directement circulable SOLUTION TERRACONFORT réaliser les objectifs de décarbonation du secteur. 11. Soutenir dès 2026 les ménages aisés engagés dans des actions de rénovation énergétique efficaces. 12. Concrétiser les gains attendus de performance obtenus après les rénovations par l’accompagnement des occupants au pilotage énergétique pour la sobriété, et à la maintenance et l’entretien des équipements. 13. Simplifier encore les obligations administratives pour engager des travaux de rénovation dans les copropriétés. II. DÉVELOPPER DES LEVIERS INNOVANTS DE FINANCEMENT DE LA RÉNOVATION EN COMPLÉMENT DES AIDES DE L’ETAT 14. Favoriser la rentabilité des travaux de rénovation grâce à des gains de surface sur le bâti existant, par exemple en autorisant par principe la vente des droits à bâtir en surélévation. 15. Mobiliser de nouveaux instruments financiers de marché dédié à la rénovation pour alléger le reste à charge des ménages, notamment avec le concours des banques. 16. Réaliser une évaluation des politiques de soutien à la rénovation mesurant notamment le respect des obligations d’interdiction de location des passoires énergétiques, l’obligation d’isoler en cas de travaux importants, la mise en accessibilité du bâtiment et l’obligation d’établir un plan pluriannuel de travaux. Le cas échéant, prendre des mesures pour en assurer la bonne application. III. ADAPTER LES DISPOSITIFS EXISTANTS AUX TRANSITIONS ENVIRONNEMENTALES, ÉNERGÉTIQUES ET DÉMOGRAPHIQUES 17. Faire évoluer l’audit énergétique afin qu’il propose si possible au moins deux scénarios avec des solutions bas carbone différentes avec des performances énergétiques équivalentes. 18. Encourager la transformation du bâti, dans le respect du bâti ancien et de ses caractéristiques, au regard des impératifs d’adaptation des logements liés aux enjeux cruciaux : de confort d’été, d’accessibilité, de vieillissement, de risques majeurs, d’adaptation au changement climatique, etc. 19. Développer massivement la décarbonation des usages (mobilités, chauffage, eau chaude sanitaire) pour concrétiser les objectifs fixés par la PPE. IV. MIEUX CONTRÔLER ET LUTTER PLUS EFFICACEMENT CONTRE LES FRAUDES 20. Créer une base de données commune (PNCEE, Obligés, Anah, OPQ…) des demandes d’aides et des chantiers aidés afin que les organismes de qualification aient pleinement la capacité d’effectuer de réels contrôles aléatoires dans le cadre du RGE. 21. Faciliter et accroitre le partage d’informations entre les services de lutte contre les fraudes, les organismes qui versent les aides (Anah, Obligés, collectivités…), les organismes de qualification et la DGCCRF. 22. Sanctionner davantage le démarchage abusif et les publicités mensongères qui, par téléphone, message électronique ou sur les réseaux sociaux, visent la vente d’équipements ou de travaux pour l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables ou l’adaptation des logements. 23. Permettre à la DGCCRF de suspendre ou retirer la qualification RGE en cas d’anomalies graves détectées lors des contrôles, afin de neutraliser les grands fraudeurs, et rendre publique la liste des contrevenants (name and shame). l * FFB, Capeb, AFPG, Afpac, Unclima, Propellet, SFCB, Ignes, Gifam, Fieec, Enerplan, Sycabel, FND, Coédis, FFQ, PCEE, Energies & Avenir, UFE. ACTUALITÉS 15 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
VÉGÉTALISATION PLUi et biosolaire : l’Adivet se mobilise Le 23 mai dernier, lors de son assemblée générale, l’Association pour la végétalisation de l’îlot bâti et les infrastructures (Adivet) a mis particulièrement l’accent sur deux enjeux pour le développement de la filière : la généralisation de l’imposition de végétalisation dans les PLUi et l’arrivée du biosolaire. Chacune des thématiques va faire l’objet d’un guide dédié à la parution prochaine. « À destination des collectivités, le premier est destiné à les convaincre d’intégrer systématiquement l’exigence de végétalisation dans leur document d’urbanisme », précise Manon Lainé, chargée de mission PLUi au sein de l’Adivet. Chiffres, obligations et bénéfices écosystémiques sont ainsi mis en rapport pour permettre aux pouvoirs publics de faire facilement en sorte que la végétalisation devienne automatique. L’autre grand sujet, c’est le biosolaire, soit le mariage, sur une même toiture, du photovoltaïque et de la végétalisation et « qui permet de s’affranchir du choix entre l’un et l’autre tel que mentionné dans la loi » précise Raphaël Lamé du groupe de travail « Biosolaire ». Un document sera là aussi publié pour en donner une définition, les gains et les techniques. Ont également été abordés : l’harmonisation des pratiques autour des substrats, la rédaction de FDES et le lancement d’une étude, avec la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE), sur les atouts de la végétalisation en matière de durée de vie des membranes d’étanchéité bitumineuse. l RÉNOVATION La restructuration s’ouvre aux terrasses À Paris, dans le 17e arrondissement, un ancien parking aérien et un immeuble de neuf étages de bureaux et de logements se sont transformés en un vaste espace de 10 000 m² mixant les usages. Une large place a été réservée aux terrasses végétalisées et accessibles avec notamment un restaurant en rooftop. Livré en 2024, « le projet articule deux programmes : un boutique-hôtel 5*, un spa, un café et un restaurant en rooftop côté rue Legendre, suivis dans la seconde partie de la parcelle par des espaces tertiaires et services associés (café, fitness, espace événementiel), ouvrant sur une cour du côté de la rue de Saussure. Cette programmation mixte est pensée pour répondre aux différents besoins des riverains », expliquent les architectes de l’agence PCA-Stream, concepteurs du projet. Les terrasses sont largement exploitées, que ce soit en rooftop pop ou en jardins suspendus et terrasses végétalisées. Elles font non seulement le lien entre l’intérieur et l’extérieur mais permettent aussi de faire entrer la nature dans un environnement urbanisé. (Maître d’ouvrage : groupe Galia) l DÉCHETS REP PMCB: un moratoire fige les dispositions Face aux difficultés rencontrées pour mettre en place la reprise gratuite des déchets et aux charges qu’elles induisent pour un service peu satisfaisant, le gouvernement lance « une refondation de la filière REP en menant une concertation avec l’ensemble des parties prenantes, afin de définir les conditions d’un déploiement plus adapté aux spécificités du secteur du bâtiment ». Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, a acté la mise en place d’un moratoire visant l’application de certaines dispositions devant entrer en vigueur à partir de 2025. Il sera mis en œuvre dans les prochaines semaines. Les concertations ont été organisées pendant le mois d’avril afin d’identifier les propositions permettant la poursuite du déploiement de la filière, d’optimiser les actions requises, tout en tenant compte de la capacité des différents acteurs à les mettre en œuvre. Les organisations professionnelles approuvent cette décision. l ©Salem Mostefaoui pour PCA-Stream © Pyc © Valdelia ACTUALITÉS 16 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
www.leprieure1840.com Tél : 02 54 82 09 90 Inventeur de solutions pour toitures végétalisées Bac précultivé à réserve d’eau HYDROPACK® La référence du marché depuis près de 20 ans Nouveau Hydropack Néo Light 60 kg/m² sous ATEC INNOVATION BATIMAT 2005 MÉDAILLE OR INNOVATION BATIMAT 2015 MÉDAILLE OR TROPHÉE INNOVATION 2023 CSFE Toiture Hydroactive régulante et respirante OASIS® Débit de fuite < 1 l/s/ha et coefficient de ruissellement < 0,1 Remontées capillaires avec mèches Irrig’Up Toiture Hydro Bio-Solaire OASIS BIOSOLAR® La seule solution triple : gestion des eaux pluviale + végétalisation + énergie solaire La seule solution biosolaire sous ETN INNOVATION MISE EN ŒUVRE SUR LE VILLAGE OLYMPIQUE SAINT-CARADEC Une puissance photovoltaïque de 2,6 MW en toiture d’une plateforme logistique À Saint-Caradec (Côte d’Armor), le bâtiment logistique de 48 000 m² est équipé de 6 000 panneaux solaires. L’objectif de production de cette centrale est de 2,4 GWh par an. 500 kWc seront autoconsommés par le bâtiment et 2,1 MWc seront vendus en surplus. Le projet, certifié Breeam very good, a été réalisé par le maître d’ouvrage ID Logistics, APRC Group et le cabinet AFA + SANAE architecture en collaboration avec l’expert de l’énergie photovoltaïque Solstyce. l LOGEMENT Gel de MaPrimeRénov’ : il ne manquait plus que ça ! Début juin, le quotidien Le Parisien annonçait l’arrêt probable de MaPrimeRénov’. En effet, les 2,3 Md€ accordés au dispositif d’aides à la rénovation énergétique des logements dans le cadre de la loi de finances seraient déjà intégralement consommés. Un gel qui pourrait être effectif en juillet, au moins pour l’année 2025. À peine remise du blocage budgétaire du début de l’année, les organismes professionnels, dont la FFB, ont réagi vivement. « Nous nous y opposons avec force : un tel gel casserait la dynamique de décarbonation engagée, désorganiserait les entreprises du bâtiment et découragerait les ménages. C’est tout l’écosystème de la rénovation énergétique qui serait réduit à néant », explique la FFB, dont le président ajoute : « on ne peut pas appeler à accélérer la rénovation énergétique et, dans le même temps, saboter un des seuls outils qui fonctionne ! Il faut choisir. Pérenniser MaPrimeRénov’, c’est restaurer la confiance, redonner du pouvoir d’achat aux plus modestes. Le gouvernement ne peut pas tergiverser sur un tel sujet, 100 000 emplois se trouvent menacés et la colère gronde ! » l ACTUALITÉS 17 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025
DOSSIER 18 SANTÉ PUBLIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 NUISIBLE Lutte contre le moustique tigre : une responsabilité collective Présent sur la quasi-totalité du territoire métropolitain, le moustique tigre est vecteur non seulement d’inconfort mais également de maladies. Quelques voix s’étant élevées pour accuser les toitures-terrasses d’être des gîtes larvaires potentiels, la CSFE a réalisé plusieurs études. Celles-ci ont démontré que l’allégation était fausse pour la majorité des toitures-terrasses visitées et que les solutions opérationnelles existent pour s’en prémunir. Elles confirment en revanche que les coupelles de jardinières et les gouttières mal entretenues présentent bien plus de risque. Le moustique tigre est apparu dans le sud de la France en 2004.
DOSSIER 19 ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 SANTÉ PUBLIQUE En France métropolitaine, il a été aperçu pour la première fois en 2004 dans le sud-est des Alpes-Maritimes. Il serait arrivé d’Italie. Il lui aura fallu vingt ans pour coloniser 78 de nos 96 départements. De qui s’agit-il ? Du moustique tigre, Aedes albopictus de son nom scientifique. Vecteur de maladies comme la dengue, le zika et le chikungunya, sa prolifération est rapidement devenue un enjeu de santé publique, d’autant plus accéléré par l’épidémie de chikungunya survenue en 2005 et 2006 sur l’île de la Réunion (près de 40 % de la population a été touchée) et, plus récemment, par l’observation des premiers cas de dengue sur le territoire métropolitain. QUI EST-IL ? Le moustique tigre se distingue du moustique commun. De taille inférieure à 5 mm, rayé noir et blanc, il est silencieux et pique en journée. Originaire des forêts tropicales d’Asie du sudest, il s’est rapidement adapté non seulement à différents climats, dont les nôtres, mais aussi, et surtout, au milieu urbain, « en colonisant une multitude de récipients dans lesquels il pond ses œufs. Grâce au commerce international et notamment à celui des pneus usagés, il a progressivement été introduit sur les cinq continents ces trente dernières années. Cette capacité à être transporté et à coloniser des zones tempérées est due à une plasticité physiologique également importante. D’une part, les œufs ont comme particularité de résister à la dessiccation (assèchement), ce qui favorise leur transport et augmente leur durée de vie. D’autre part sa capacité de diapause (« hibernation ») lui permet de survivre durant l’hiver sous forme d’œufs en dormance dans les régions tempérées », explique l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). PRIORISER L’ÉLIMINATION DES GÎTES En outre, pour se développer, il n’a pas besoin de beaucoup… Un support de ponte et un ou deux centimètres cubes d’eau suffisent aux œufs pour éclore et se transformer en larve puis en nymphe avant de s’envoler, au bout de deux semaines environ. « La femelle peut pondre tous les douze jours. Elle va en moyenne pondre cinq fois au cours de sa vie (150 œufs par ponte) soit environ 750 œufs au total », ajoute l’Anses. Le calcul est vite fait : la multiplication des moustiques peut devenir exponentielle si on lui laisse des gîtes à disposition. C’est en effet sur ces derniers qu’il convient d’agir en priorité pour éviter d’avoir recours à des insecticides potentiellement toxiques. Pour cela, l’élimination de toute source d’eau stagnante est indispensable. Il faut vider les soucoupes, les eaux retenues par des bâches, couvrir les bidons de récupération d’eau de pluie… Les ouvrages de bâtiment deviennent également des points d’attention en raison de la présence de stagnations d’eau visibles ou cachées. Et le rôle des acteurs de la construction en la matière est engagé depuis plus de 60 ans. Ainsi, la loi du 16 décembre 1964 modifiée relative à la lutte contre les moustiques rappelle clairement que « les maîtres d’ouvrage, les maîtres d’œuvre, les entrepreneurs publics et privés, doivent, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, prendre toutes les mesures pour éviter la création de gîtes larvaires de moustiques et pour les supprimer le cas échéant ». MESURES LOCALES Mais l’arrivée de ce nuisible a poussé progressivement à la prise de décision au niveau local pour renforcer les exigences. Ainsi, la préfecture des Bouches-du-Rhône, a publié en décembre 2015 un arrêté concernant l’activité de démoustication de 23 communes du département. Son article 8 explique que les particuliers sont tenus d’agir pour supprimer tout gîte potentiel mais sont également explicitement cités les « entrepreneurs qui exécutent leurs travaux sur la voie publique ou dans les propriétés qui l’avoisinent. Ils doivent assurer aux ruisseaux et aux caniveaux leur libre écoulement ». Les toitures-terrasses à pente nulle sur éléments porteurs en béton sontelles concernées ? Elles sont autorisées par le Aucune présence de moustiques tigres n’a été observée sur les toitures végétalisées visitées lors des études réalisées à l’initiative de la CSFE.
DOSSIER 20 SANTÉ PUBLIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 NF DTU 20.12 qui admet des tolérances de planéité potentiellement génératrices de flaches d’eau. Ainsi, le référentiel précise que « lorsque l’élément porteur reçoit directement l’étanchéité ou lorsqu’il reçoit des panneaux isolants non porteurs supports d’étanchéité, il doit avoir une horizontalité telle qu’il ne permette en aucun cas de retenue d’eau de plus de 2 cm de profondeur. » Les moustiques peuvent-ils s’y développer ? Pour le savoir, dès 2020, la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE) monte un groupe de travail dédié. « En 2022, nous avons lancé des études en laboratoire et in situ sur la commune de Vitrolles (13), en partenariat avec l’EID Méditerranée, organisme indépendant dont la mission centrale consiste à contrôler les espèces nuisantes de moustiques, afin d’évaluer le risque réel de prolifération de l’insecte sur les terrasses et les balcons », explique Florent Guilabert, président du groupe de travail « Moustiques tigres » de la CSFE. Différents types de toitures-terrasses à pente nulle ont ainsi été analysés : protégées par gravillons, par dalles sur plots, végétalisées, autoprotégées et avec isolation inversée. THÉORIQUE ET PRATIQUE Yvon Perrin, alors chargé de projet au pôle « lutte préventive moustique tigre et santé publique » de la direction technique de l’EID Méditerranée expliquait à Étanchéité.Info en 2023 qu’« aucune larve de moustique n’a été observée sur la quarantaine de toitures visitées, qu’il y ait une protection sur l’étanchéité ou que cette dernière soit autoprotégée ». Cette première étude n’a néanmoins pas permis de tirer de conclusions fermes sur les risques générés par les protections par dalles sur plots : « elles sont souvent considérées comme les ouvrages les plus à risque car l’eau s’en évapore moins facilement, elles proposent des zones d’ombre appréciées par le moustique tigre ainsi que des supports de ponte. Mais nous n’avons pas observé sa présence sur les trois toitures concernées que nous avons visitées. C’est un bon signe mais l’échantillon était trop restreint pour pouvoir extrapoler. » De nouvelles observations ont donc été réalisées l’année suivante pour pousser plus loin l’analyse. Sur la même commune tout d’abord puis en banlieue lyonnaise et enfin, en 2024, en CharenteMaritime. « Nous nous sommes donc retrouvés face à trois contextes climatiques bien distincts. Les régimes pluviométriques et les températures influent sur les quantités d’eau qui, potentiellement, peuvent stagner en toiture ainsi que sur l’activité du moustique tigre (principalement sur le développement des larves) », souligne Nicolas Le Doeuff, chargé de projet pour l’EID Méditerranée. Chacune a fait l’objet d’un rapport. « Le cumul de toutes les études est désormais assez conséquent pour permettre de tirer plusieurs enseignements. » De manière générale, les résultats entre les différentes observations coïncident et considèrent « le risque de prolifération comme étant de faible à modéré », précisent les rapports, avec quelques nuances selon la typologie de la terrasse. « Ainsi, aucun moustique, quel que soit son stade de développement, n’a été retrouvé sur des toitures végétalisées, poursuit Nicolas Le Doeuff. Le substrat joue le rôle d’éponge qui prévient toute stagnation d’eau accessible à la ponte. » Pour les terrasses avec protection meuble en gravillons, une Les coupelles et autres gouttières mal entretenues constituent autant de gîtes larvaires avérés. Des larves de moustiques ont été observées dans des coupelles contenant de l’eau. ©GT Moustique de la CSFE
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