TECHNIQUE 28 FICHE PRATIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #86 JUIN 2025 CONFORT D’ÉTÉ Le rafraîchissement adiabatique en toiture Peu connu mais à l’efficacité démontrée, le rafraîchissement adiabatique utilise l’évaporation de l’eau pour réduire la température intérieure. Il est particulièrement judicieux pour les ouvrages de grands volumes de type industriel ou logistique. Pour les bâtiments tertiaires, il est généralement plus adapté de le coupler à une centrale de traitement d’air. «Le principe de base du refroidissement adiabatique est d’utiliser l’énergie de la transformation d’état de l’eau liquide en vapeur », décrit le guide Profeel « Les solutions de rafraîchissement adiabatique dans les bâtiments tertiaires en rénovation » de septembre 2021. Dans le détail : « de l’air chaud et sec traverse un média humidifié par un filet d’eau. L’air chaud provoque l’évaporation d’eau dans le média et la chaleur nécessaire à la vaporisation d’eau est extraite de l’air qui se refroidit ». Cette technologie est particulièrement adaptée aux bâtiments de grands volumes sans possibilité ou en alternative à la climatisation, « soient les ouvrages industriels, logistiques, ERP… », explique JeanMarie Caous, directeur technique chez Bluetek. L’objectif : répondre aux besoins en confort d’été. « Les retours d’expérience confirment les études menées par les organismes indépendants que sont Profeel ou la DHUP », poursuit le directeur technique. Il existe plusieurs technologies de rafraîchissement adiabatique : direct (figure 3), indirect (connecté à une centrale de traitement d’air), ou couplé direct + indirect. Le rafraîchissement adiabatique direct fonctionne en introduisant directement dans l’ambiance du bâtiment l’air humidifié et rafraîchi. « Etant donné qu’il n’y a pas d’échangeur, la performance est accrue. » L’unité est installée en toiture et souffle l’air dans les locaux (figure 2). « L’air refroidi peut être insufflé via un diffuseur dans l’intégralité de l’ouvrage, dans les espaces non ventilés ou de façon localisée », rappelle Jean-Marie Caous. L’évacuation de l’air entrant est obligatoire pour assurer la qualité de l’air intérieur et assurer la régulation du taux d’hygrométrie ambiant. Elle sera réalisée via des extracteurs tels que les ouvrants de toiture ou façade. Le pilotage de l’ensemble est automatisé par un système de sondes. Le dimensionnement et le nombre d’équipements dépendront évidemment du volume à rafraîchir et de la température ambiante souhaitée. En gros, on en compte un pour 200 m². Des périphériques optionnels tels que des sondes de température (intérieure et extérieure) et un capteur hygrométrique peuvent également compléter l’installation. Cette dernière se pose à la manière d’un lanterneau sur tous les types d’élément porteur. « La première étape consiste à mettre en place une costière (avec intégration de chevêtre en raison de l’apport de charges) et à les traiter en relevés d’étanchéité. Les costières en acier galvanisé du système adiabatique seront installées dessus avec adaptation de sa taille à celle du support si nécessaire. Entre les deux, on vient positionner le procédé de diffusion d’air qui peut ainsi être connectée dans le bâtiment », décrit Jean-Marie Caous (figure 1). l 01 Exemple de raccordement de rafraichisseur au complexe d’étanchéité de toiture-terrasse
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