ACTUALITÉS 12 EN BREF ÉTANCHÉITÉ.INFO #87 SEPTEMBRE 2025 LILLE Rénovation des toitures du LaM En raison d’infiltrations causées par des défaillances du système d’étanchéité existant, les 9 000 m² de toiture-terrasse du Lille Métropole Musée d’art moderne (LaM), d’art contemporain et d’art brut ont bénéficié de la mise en œuvre d’un nouveau complexe. Sur les 5 500 m² de toiture sur élément porteur en béton, des défauts de pente ont été constatés, générant des zones de rétention d’eau et donc une mauvaise évacuation des eaux pluviales. Pour y remédier le nouveau procédé d’étanchéité, mis en œuvre par l’entreprise Etandex, intègre une isolation en verre cellulaire avec pente intégrée (Foamglas ready tapered T3+ de Owens Corning). Les formes de dénivelés ont été calepinées en fonction de la configuration de la toiture et de l’implantation des évacuations d’eaux pluviales. Les plaques ont été collées à l’EAC au support et entre elles, champ contre champ. Un bicouche bitumineux y a ensuite été rapporté. La même technique de fixation a été utilisée pour les 3 500 m² d’isolant en verre cellulaire (Foamglas ready T3+) posés sur la toiture en acier. La pente de l’élément porteur ne demandait pas la mise en place d’un isolant spécifique. l Maître d’ouvrage: Métropole européenne de Lille Architecte: Architecture fil du temps RÉGLEMENTATION Rapport sur la RE2020 : pas de remise en cause mais des propositions de mesures En juillet dernier, Robin Rivaton, président de Stonal, a rendu son rapport d’évaluation de la RE2020 à la ministre du logement alors en poste Valérie Létard. Cette dernière lui avait confié la mission d’« analyser la soutenabilité de la trajectoire réglementaire fixée pour 2025, 2028 et 2031 en évaluant ses impacts sur le coût de construction, la production de logement et la qualité du bâti ». Quatre mois de travail, soixante-deux auditions et l’analyse de plusieurs opérations de construction, des données de l’observatoire de la performance énergétique et environnementale et de la base Inies ont abouti à « la confirmation que la RE2020 a entraîné une dynamique industrielle vertueuse », avec néanmoins « quelques fragilités » : un surcoût d’investissement estimé à + 11 %, une atteinte possible à la qualité d’usage (espaces extérieurs, hauteurs sous plafond…), une adaptation climatique incomplète et des effets différenciés selon les territoires. Pas de quoi revenir sur le calendrier des différents paliers prévu originellement cependant mais plutôt proposer la mise en place de plusieurs mesures. Le rapport en liste 23 telles que : - rehausser légèrement les seuils carbone des différents jalons tout en maintenant la trajectoire afin de tenir compte du changement méthodologique intervenu depuis l’entrée en vigueur de la réglementation ; - introduire une modulation des seuils pour préserver la qualité d’usage des logements (espaces extérieurs, hauteurs sous plafond) ; - mieux prendre en compte la problématique du confort d’été, dans un contexte d’accélération du changement climatique tout en encourageant le recours à des solutions sobres et efficaces permettant d’assurer le confort thermique des logements ; - exonérer les extensions et surélévations (lorsqu’elles n’ajoutent pas plus de 30 % de surface) ainsi que les immeubles de grande hauteur (IGH) des jalons 2028 et 2031 ; - stabiliser le cadre réglementaire jusqu’en 2035, sans nouvelles exigences supplémentaires. Elles devraient bientôt être débattues à la rentrée et un premier décret de mise en œuvre pourrait être publié d’ici la fin de l’année. l
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