Etude sur l'impact des procédés réflectifs - Pouget Consultants - Juin 2024

Etude d’impact des procédés réflectifs de toiture 18 juin 2024 4 1. Préambule Dans un contexte de réchauffement climatique et de hausse des épisodes de canicule, la question du confort d’été et des économies d’énergie devient de plus en plus préoccupante. Les procédés réflectifs de toiture, également appelés « cool roof », sont de plus en plus mis en avant par les professionnels : • Les procédés d’étanchéité réflectifs de couleur claire (membranes bitumineuses, membranes synthétiques, S.E.L.), • Les peintures réflectives. La CSFE[1], l’UPMF[2] et l’UMGCCP[3] ont commandé une étude spécifique au bureau d’études thermiques Pouget Consultants. La FFB a financé cette étude dans le cadre de la collection « programme recherche développement métier FFB. Cette étude porte sur les températures et niveaux de confort dans le bâtiment et ne porte pas sur l’impact des procédés réflectifs sur le phénomène d’îlot de chaleur urbain à l’échelle d’un quartier. Elle apporte des données objectives sur un large périmètre d’analyse en France métropolitaine. Les paramètres étudiés sont les suivants : • Le type de bâtiment : neuf (isolé), existant (peu isolé) ou réhabilité (amélioration de l’isolation de la toiture uniquement) ; • Le type d’usage du bâtiment : industriel, commercial [4], immeuble de bureaux, logements collectifs ; • Le type de support de toiture : Tôle d’acier nervurées pour les bâtiments commerciaux et industriels, béton pour les bureaux et logements ; • La situation géographique du bâtiment : Nantes, Paris, Marseille, Strasbourg (pour certains cas) • Le niveau de réflectivité du revêtement : SRI[5] variant de 5 à 115, indépendamment du type de procédé réflectif mis en œuvre ; • Le type de climat : contemporain ou projection climatique à 2050 ; • L’impact de l’isolation thermique de la toiture, du plancher bas, de la ventilation naturelle et de la surface du bâtiment. Les résultats de cette étude sont à prendre en compte avec les précautions suivantes : ➢ Les conclusions ne peuvent pas être généralisées à tous les types de bâtiments. Les gains thermiques, personnalisés à chaque configuration et localisation de bâtiment, ne peuvent être calculés que par un bureau d’études thermiques ou toute autre entité disposant de capacités d’études (MOA, architecte, entreprise…). ➢ La dégradation de la réflectivité due à l’encrassement de la toiture n’est pas prise en compte. Une étude est en cours de réalisation par le CSTB pour évaluer l’impact de l’encrassement sur la réflectivité de la toiture, avec ou sans entretien. ➢ D’autres leviers tels que l’isolation, les protections solaires motorisées ou automatisées (stores, volets…), la ventilation naturelle, l’aération nocturne, le rafraîchissement naturel (ex géocooling) ou la maîtrise des apports de chaleur interne ont également un impact possible sur l’amélioration du confort et des besoins thermiques des bâtiments. ➢ Les travaux de toiture doivent être réalisés par des professionnels formés, que ce soit pour la mise en œuvre des procédés réflectifs ou pour leur entretien annuel destiné à prévenir l’encrassement, et donc à préserver les propriétés réflectives du système. [1] CSFE : Chambre Syndicale Française de l’Etanchéité [2] UPMF : Union Professionnelle des Métiers de la Finition [3] UMGCCP : Union des Métiers du Génie Climatique, de la Couverture et de la Plomberie [4] Le bilan énergétique des bâtiments industriels et commerciaux ne considère pas les process (ex : chambre froide, vitrine réfrigérée...etc). [5] SRI : Indice de Réflectance Solaire

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