Etude sur l'impact des procédés réflectifs - Pouget Consultants - Juin 2024

Etude d’impact des procédés réflectifs de toiture 18 juin 2024 5 2. Synthèse L’étude montre que l’impact des procédés réflectifs en toiture est fortement dépendant de l’usage du bâtiment (industrie, commerce, logement, …), de ses propriétés thermiques initiales (niveaux d’isolation, inertie, …), des leviers de gestion du confort mobilisés (ventilation naturelle, gestion des occultations,…) et de son emplacement géographique. Chaque configuration est unique et les évaluations des gains éventuels liés à l’application de ces revêtements sont propres à chaque projet. Les conclusions de ce rapport ne sont donc valables uniquement pour les bâtiments étudiés lors de ces travaux. Dans le cas de bâtiment chauffés et refroidis, il est nécessaire de faire le bilan complet sur l’année. En effet suivant le niveau de prédominance du refroidissement sur le chauffage, l’impact global ne sera pas équivalent. Les tableaux proposés dans la synthèse donnent l’écart maximal entre un revêtement noir (SRI 5) et revêtement très réflectif (SRI 115). Besoins de refroidissement : impact positif sur l’ensemble du territoire Le tableau suivant présente l’impact, sur les besoins de refroidissement (kWh/m².an), de passer d’un SRI 5 à un SRI 115 pour les 4 usages de bâtiments et 3 fichiers météorologiques sur un climat contemporain : Evolution des besoins de refroidissement sur un climat contemporain (kWh/m².an) Procédé réflectif : SRI5 → SRI 115* Nantes Paris Marseille Industrie (Type entrepôt) Neuf - 2 - 2 - 4 Existant - 3 - 4 - 11 Existant - Toiture réhab. - 1 - 1 - 3 Commerces (Type supermarché) Neuf - 4 - 4 - 7 Existant - 8 - 8 - 20 Existant - Toiture réhab. -2 -2 - 6 Bureaux (1) Neuf - 1 - 1 - 3 Existant - 1,5 - 2 - 6 Existant - Toiture réhab. -0,5 - 0,5 - 2 Logements collectifs (1) Neuf x x -1 Existant x -1 -3 Existant - Toiture réhab. x x -2 * Ecarts présentés entre deux valeurs de SRI « extrêmes » (1) Gains annoncés uniquement pour le dernier niveau sous toiture. Pas d’impact pour les niveaux inférieurs x : besoins de référence peu significatifs pour évaluer un gain ➔ Une hausse de la réflectivité implique toujours une baisse des besoins de froid. ➔ Moins la toiture est isolée, plus l’impact des procédés réflectifs est important sur la baisse des besoins de froid, ➔ Les régions les plus chaudes (Marseille) présentent le gain le plus élevé, ➔ Les gains sont faibles ou peu significatifs pour les usages et régions avec très peu de besoins de froid (exemple : Nantes et Paris en logements collectifs), ➔ Les gains sont les plus importants pour le bâtiment de commerce de notre étude qui présente les besoins de froid les plus élevés, ➔ Pour les bâtiments à plusieurs niveaux (exemple : logements et bureaux étudiés), le revêtement en toiture a un impact uniquement sur le niveau sous la toiture, il n’y a pas d’impact sur les niveaux inférieurs. Si les bâtiments étaient uniquement climatisés et non chauffés, l’application d’un procédé réflectif peut s’avérer très bénéfique, notamment pour les configurations où les besoins de froid sont importants (commerces par exemple). Pour les bâtiments existants climatisés et non chauffés dont la toiture est peu isolée, le revêtement réflectif peut s’avérer aussi intéressant qu’une réhabilitation avec isolation (ce qui ne sera pas le cas sur un bilan thermique total dans le cas d’un bâtiment chauffé et refroidi). À la vue des résultats sur le bâtiment peu isolé, on peut estimer que les gains de besoins froids engendrés seraient supérieurs pour des bâtiments très peu ou pas isolé. Les bénéfices projetés sur un climat à horizon 2050 (RCP8.5) sont accentués et détaillés dans la suite du rapport.

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