Etanchéité.Info - Numéro 77 - Mars 2023

LE MAGAZ INE DES PROFESS IONNELS DE L ’ ÉTANCHÉ I TÉ , DE L ’ I SOLAT ION ET DU BARDAGE NUMÉRO 77 MARS 2023 P. 3 2 RÉAL I SAT I ON Nanterre Terrasses en cascade P. 1 2 DOSS I ER Végétalisation Le Green Roof Score évalue les performances des toitures végétalisées P. 24 DÉCRYPTAGE Réception L’acceptation des ouvrages neufs avant la mise en œuvre de l’étanchéité

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Abonnez-vous gratuitement ! etancheiteinfo.fr/abonnez-vous ou contactez la CSFE contact@csfe.ffbatiment.fr -> 4 numéros par an -> 2 newsletters par mois ÉDITO 3 ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 © Harald Gottschalk ÉTANCHÉ I TÉ . I NFO est une publication trimestrielle de l’Association pour la promotion des métiers de l’étanchéité APME-PROMÉTHÉE, éditée sous l’égide de la CSFE. WWW. ETANCHE I TE I NFO . FR CS F E 6-14, rue La Pérouse, 75784 Paris cedex 16 Tél. : 01 5662 1320 Fax : 01 5662 1321 Directrice de la publication Edwige Parisel Comité de rédaction Stéphane Engel, Corinne Foubert, Gilles Guyoton, Nisrine Habhab, Marie-Alice Lacoste, Johanna Lechat, Maël Le Faucheur, Line Nguyen, Edwige Parisel, Carole Peyre, Fouzia Salhi, Emilie Stroh ABONNEMENT GRATU I T sur simple demande : 01 56 62 13 20 PYC MÉD I A Étanchéité.info est éditée par 16-18, place de la Chapelle 75018 Paris Tél. : 01 53264800 - www.pyc.fr Actionnaire principal : Edith Sarl Rédaction Bastien Cany (47 85) b-cany@pyc.fr Adeline Dionisi (48 05) a-dionisi@pyc.fr Rédacteur graphiste Régine Carré Publicité Frédéric Escoffier (47 96) f-escoffier@pyc.fr Morgane Gargadennec (48 03) m-gargadennec@pyc.fr Paul Gloaguen (88 86) p-gloaguen@pyc.fr Aurélie Degasse (47 89) a-degasse@pyc.fr (chargée de relations annonceurs) Design graphique Marge Design Photo de couverture © SNA Infographie Laurent Stefano N°ISSN : 1958-3575 Impression et routage Chirat Dépôt légal à parution Origine du papier : Autriche Taux de fibres recyclées : 0% Certification des fibres : PEFC Eutrophisation : Ptot : 0,02 kg/tonne Encart compris Parce que nos façons de vivre, de travailler, d’habiter ou même de cultiver ont évolué, notre architecture a également muté. Nous ne disserterons pas dans ce numéro de savoir si l’architecture a changé nos vies ou si nos modes de vies ont changé l’architecture, toujours l’histoire de l’œuf ou de la poule, mais nous ne pouvons que constater que nos étanchéités sont partout et dans toutes les configurations. Parce que le foncier devient denrée rare, que les rues ne sont pas des terrains de jeux et encore moins des terres arables et qu’il nous faut rétablir plus de biodiversité, nos toitures-terrasses apparaissent aujourd’hui comme des oasis au milieu du désert. Lorsqu’elles sont exploitées, elles sont aujourd’hui, nommées Rooftop et font office de potagers, de terrains de sport, de parkings, de cours d’école ou encore de centrales photovoltaïques. On peut y trouver aussi de la végétalisation, des ruches, des hôtels à insectes, des éoliennes, des théâtres en plein air… Les perspectives sont infinies. L’architecte visionnaire Le Corbusier avec sa « Cité Radieuse » édifiée en 1952 à Marseille l’avait bien compris. Autre évolution : les matériaux constructifs. La RE2020 déterminant une décarbonation de ces derniers, le bois s’est imposé tout naturellement comme la solution idoine. De nouveaux produits comme les panneaux CLT, dont les portées et caractéristiques mécaniques sont incomparables aux panneaux CTBH ou CTBX, sont apparus et ont, entre autres, permis la réalisation de terrasses accessibles sur support bois, ce qui était inenvisageable précédemment. Nous devrons également prendre en considération le réemploi d’anciens matériaux dans les constructions neuves, ce qui peut apparaître antinomique, mais devient nécessaire dans une politique d’économie des ressources naturelles. Notre métier, plus que jamais, reste au cœur des évolutions et des enjeux urbanistiques. Bonne lecture. «Parce que le foncier devient denrée rare, nos toituresterrasses apparaissent aujourd’hui comme des oasis au milieu du désert. » Les terrasses, lieux de vie GÉRALD FAURE , PRÉS I DENT DE LA CS F E

Le meilleur de l’étanchéité à seulement 160 °C

SOMMAIRE 5 ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 © Cédric Vezien / Colas sud-ouest 12 28 P. 3 4 L o i r e t Rénovation au cordeau des toitures d’un établissement scolaire P. 3 6 Fo c u s Le tour du monde en rooftops P. 42 TÉMO I N Sylvain Laurenceau Directeur opérationnel « économie et ressources » au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). P. 46 AGENDA À lire, à savoir, à voir, à revoir Sommaire #77 | Mars 2023 P. 07 TABL EAU DE BORD P. 08 ACTUAL I TÉS Éolien et photovoltaïque sur le toit de logements sociaux P. 1 2 DOSS I ER Ré f é r e n t i e l Le Green Roof Score évalue les performances des toitures végétalisées L’Adivet vient de publier son référentiel de mesure de la performance écosystémique d’un projet de végétalisation du bâti. Il permet d’évaluer les qualités d’une toiture végétalisée en matière de lutte contre les îlots de chaleur urbains, de gestion des eaux pluviales, de biodiversité et de santé/bien-être. Avec le double objectif de valoriser les services rendus par ces ouvrages et de pousser à la sophistication des procédés mis en œuvre. P. 20 TECHN I QUE FAQ L’étanchéité de toiture-terrasse sur élément porteur en panneau structural bois P. 22 F i c h e p r a t i q u e Mise en œuvre des isolants en partie courante de toiture avec étanchéité P. 24 Dé c r y p t ag e L’acceptation des éléments porteurs avant la mise en œuvre de l’étanchéité P. 26 RÉAL I SAT I ONS Ba s s e Ham Le système d’étanchéité colle à la toiture du centre aquatique P. 28 L a Co u r o n n e Chaud et froid en toiture P. 3 2 Nan t e r r e Terrasses en cascade © Ecovégétal

www.rockwool.fr 2 références au service de la performance Classe de compressibilité C pour les chemins de circulation lors des visites d’entretien. Performances techniques et thermo-acoustiques. Stabilité dimensionnelle ne favorisant pas la dégradation du revêtement d’étanchéité. Produits conformes aux réglementations incendie les plus strictes. Rock Up C et Rockacier C Pour une isolation performante de vos toitures végétalisées ou photovoltaïques ROCKWOOL FRANCE S.A.S. - 305 394 397 RCS PARIS / Crédits photos :ROCKWOOL Group© / photovoltaic_glass ball shutterstock_1805118784/ SOPREMA Suivez-nous sur :

ACTUALITÉS 7 TABLEAU DE BORD ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 LOGEMENTS COL L ECT I F S 24,6% Baisse du nombre de permis de construire de logements collectifs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. 2,7% Baisse du nombre de mises en chantier de logements collectifs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. LOCAUX NON-RÉS I DENT I E L S 9% Hausse des surfaces autorisées à la construction de locaux non-résidentiels neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. 13,7% Baisse des surfaces mises en chantier de locaux non-résidentiels neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. I ND I CATEURS Forte chute des délivrances de permis de construire de logements La baisse est moins sévère pour les mises en chantier. Le non résidentiel suit une tendance inverse. Les chiffres LOGEMENTS 25,5% Baisse du nombre de permis de construire de logements neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. 2,2% Baisse du nombre de mises en chantier de logements neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. L ES CH I F FRES DU MO I S 71 000 C’est le nombre de logements neufs perdus en 2022 en raison de la crise de la construction neuve (tous segments confondus). (Source : pôle habitat FFB) 20 C’est, en pourcentage, la part des besoins en électricité couverte par les énergies renouvelables en France en 2022. (Source : ministère de la transition écologique) 564 C’est le nombre d’enquêtes lancées par le gouvernement turc contre des entreprises du bâtiment et des promoteurs suite au violent séisme qui a frappé le pays début février provoquant l’effondrement de dizaines de milliers d’immeubles. 126,8 Pour une base 100 en 2010, c’est l’indice des coûts de construction pour décembre 2022, contre 127,2 en octobre et novembre de la même année. (Source : Insee) BUREAUX 5,5% Hausse des surfaces autorisées à la construction de bureaux neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an. 9,9% Baisse des surfaces mises en chantier de bureaux neufs d’octobre à décembre 2022 par rapport à la même période il y a un an.

ACTUALITÉS 8 EN BREF ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 ENV I RONNEMENT « L’atteinte des objectifs de décarbonation est liée à la capacité des leaders du secteur à surmonter différents obstacles » Le groupe Xerfi, qui réalise des études économiques sectorielles, a publié une analyse des solutions et stratégies pour améliorer la durabilité de la filière construction. Ces auteurs soulignent qu’elle ne pourra être atteinte sans l’implication des promoteurs et des industriels. « Le chemin vers la neutralité carbone dans la construction ne sera ni graduel, ni linéaire d’ici 2030 », souligne Xerfi. En cause, les difficultés conjoncturelles et notamment l’accès à certains matériaux bas carbone (bois, béton bas carbone…) qui risquent de renchérir le prix du mètre carré dans le neuf. De plus, « la trajectoire vers le bâtiment zéro carbone repose sur des solutions technologiques comme le captage de CO2 qui ne sont, à l’heure actuelle, qu’au stade des expérimentations ». Xerfi envisage trois leviers pour se rapprocher des objectifs. Tout d’abord, les méthodes de conception des bâtiments et des infrastructures devront être repensées, notamment par le recours à des matériaux sobres (sachant qu’aujourd’hui les matériaux et les équipements intégrés représentent, d’après Xerfi, deux-tiers du bilan carbone d’un ouvrage neuf) et à des structures plus compactes et réversibles. Vient ensuite l’industrialisation des procédés de construction pour optimiser les quantités de matériaux utilisés. L’implication des promoteurs, sur qui repose le choix du mode de construction et des objectifs de performance, et des fabricants de matériaux, dont l’effort pour réduire l’empreinte carbone de leurs produits est essentiel, est devenue une condition sine qua non pour progresser. Le soutien de start-up développant des solutions à fort potentiel permettrait également d’avancer dans la bonne direction. l ROUEN Éolien et photovoltaïque sur le toit d’un immeuble de logements sociaux Conçues par la start-up Wind my roof, huit éoliennes installées sur le toit d’un immeuble de logements sociaux à Rouen devraient produire entre 20 et 30 % de la consommation électrique des parties communes du bâtiment. Le concept : des centrales de production d’électricité pour toiture plate couplant éolien et photovoltaïque, les windbox, sont positionnées sur l’arête des bâtiments. « Le flux d’air arrive sur la façade. Il est contraint de remonter jusqu’au toit. Le vent horizontal qui souffle au sommet le guide alors vers la windbox pour faire tourner l’éolienne », explique Yannis Maacha, ingénieur et co fondateur de la start-up. Le procédé va ainsi être testé pendant un an. Si les résultats sont concluants, l’opération pourrait être renouvelée sur quatre autres bâtiments de la ville. Ces derniers doivent respecter cependant un certain cahier des charges : la zone doit être venteuse, l’ouvrage haut (8 à 10 mètres en plaine, 20 à 30 en ville) et disposer d’un toit plat pour cumuler vents horizontaux et ascendants. Aucun bâtiment de la même hauteur ne doit être situé à moins de 100 mètres. Enfin, la toiture doit être bien isolée. Ainsi, pour cette première expérience, « la toiture a été refaite. Nous avons veillé à l’étanchéité et l’absorption acoustique », détaille Paul Bernstein, chef de projet exploitation chez le maître d’ouvrage Rouen Habitat. Un risque de nuisance subsiste : les potentielles vibrations qui pourraient se transmettre au bâtiment. Affaire à suivre ! l PR I X Bientôt des indicateurs sur le coût de production des matériaux de construction Le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé fin janvier la mise en place d’un outil d’analyse des coûts de production des matériaux de construction. L’objectif : permettre aux entreprises du BTP et à leurs clients d’avoir une meilleure visibilité sur l’évolution des coûts en période de forte volatilité des prix. L’Insee définira des indices de coût de production « matériaux de construction » avec les acteurs de la filière sur la base de la méthodologie employée pour les index BT/TP qu’il conçoit et diffuse. « Les industriels sont invités à fournir au plus vite des informations sur une base volontaire pour une publication de cet indicateur au plus tard en avril prochain », appelle le gouvernement. Ce dispositif fait suite aux engagements pris lors des 24h du bâtiment le 18 novembre dernier. l

ACTUALITÉS 9 EN BREF ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 ÏBUJPO JNQSFTTJPO B QVCMJDJUÏ "QQPJHOZ TERT I A I RE Les bureaux ont consommé 9% d’énergie primaire en moins en 2021 L’observatoire de l’immobilier durable (OID) a publié son baromètre annuel de la performance énergétique et environnementale des bâtiments. Une baisse est également observée dans le résidentiel (- 7,5 %). Pour expliquer ces chiffres, l’OID rappelle que 2021 a, comme l’année précédente, été marquée par la crise sanitaire et un retour au bureau progressif des salariés, surtout à partir du mois de septembre. Les incertitudes quant à la reprise économique ont également amené à une gestion prudente des immeubles. L’organisme y voit également un signe de la « concrétisation du dispositif Éco Énergie Tertiaire ». La réduction des émissions de gaz à effet de serre devient également une priorité des acteurs interrogés. « Plus de 90 % d’entre eux déclarent se fixer des objectifs chiffrés ». Dans les bureaux, la baisse a été de 12,5 % et de 7,5 % dans le résidentiel. Pour réaliser son baromètre, l’OID a recueilli les données de 25 300 bâtiments tertiaires et résidentiels, soit une surface de 70 millions de m² du parc français. l © hadrian - ifeelstock ÉM I SS I ONS CARBONE Emmanuel Macron veut accélérer la rénovation énergétique «Aujourd’hui, on n’y est pas. Et si on ne change pas les choses, on n’y arrivera pas. » Ce sont les mots d’Emmanuel Macron samedi 28 janvier. Le président de la République faisait référence à l’objectif d’atteindre 270 millions de tonnes de CO2 émises en 2030, soit 140 millions de moins qu’aujourd’hui. Dans une vidéo diffusée sur son compte Twitter, le locataire de l’Élysée s’est donc livré sur les actions à venir dans les différents secteurs les plus émissifs en gaz à effet de serre. Sans surprise, le bâtiment reste l’un des leviers les plus importants, représentant 18 % des émissions de CO2 en France, juste après le transport (30 %), l’agriculture (19 %) et l’industrie (19%), et devant l’énergie (10%) et les déchets (3 %). Le président de la République s’est félicité du travail déjà accompli dans le secteur avec les programmes de rénovation énergétique des bâtiments, entre MaPrimeRénov’ et les autres accompagnements au public concerné. Une concertation sur la pertinence de ces dispositifs et leur évolution ou enrichissement a d’ailleurs débuté en février pour un rendu à la fin du semestre, soit avant l’été. Emmanuel Macron note tout de même déjà un axe d’amélioration. Selon lui, la moitié du secteur du bâtiment est composée d’ouvrages appartenant à l’État et aux collectivités locales ou aux bailleurs sociaux et grands privés collectifs. C’est cette tranche de propriétaires que le président de la République souhaite accompagner davantage. « Nous devons trouver des objectifs très ambitieux pour ne laisser personne sur le bord de la route » a-t-il insisté avant d’ajouter que « la transition écologique ne se fera pas sans transition sociale ». l

ACTUALITÉS 10 EN BREF ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 ASSURANCE SMABTP rassemble ses sociétés d’assurance sous une marque unique Cette évolution s’accompagne d’un nouveau logo, d’une nouvelle signature et d’un nouveau site internet (www.smabtp.fr). L’objectif : « réaffirmer l’ancrage du groupe dans le monde du BTP tout en modernisant son image ». La marque SMABTP intègre désormais « toutes les activités portées par les sociétés d’assurance du groupe, à savoir SMABTP, SMAVie BTP et SMA SA ». l CON J ONCTURE La construction concentre 1/4 des défaillances d’entreprises en 2022 Altares a publié son étude 2022 sur les « défaillances et sauvegardes d’entreprises ». Le BTP « repasse au-dessus des 10 000 défauts avec 10 033 procédures ouvertes soit 33,6 % de plus qu’en 2021 ». Le gros œuvre, et notamment la maçonnerie générale et la construction de maisons individuelles, s’en sort mieux que la moyenne (+22,8 % contre 49,9 % tous secteurs confondus) contrairement au second œuvre qui « affiche une dégradation rapide avec +51,5 % ». L’isolation est particulièrement touchée (+94 %). l SOLUT I ON Un outil pour bien définir le système d’étanchéité Le fabricant Iko Insulations met à disposition une solution digitale baptisée Solutoit et destinée à ses clients étancheurs, bureaux d’études ou encore économistes de la construction pour les guider dans le choix de leur procédé d’étanchéité. Le principe : en fonction du type d’ouvrage, de la nature de l’élément porteur, du mode de fixation de l’isolant et du procédé d’étanchéité, l’outil en déduit quel produit Iko Enertherm est adapté aux caractéristiques du projet. Informations techniques et référentiels sont alors communiqués. l ÉNERG I E Photovoltaïque : «millésime décevant en 2022 » Le 13e baromètre des énergies renouvelables électriques en France a été publié par Observ’ER fin janvier. Après les records battus de 2021, le nombre d’installations enregistrées en 2022 ne répond plus aux espérances, ni aux objectifs affichés pour 2023 et encore moins pour 2028. « À la fin des premiers mois de 2022, il y avait 1 764 MW nouvellement raccordés, soit un recul de 22 % par rapport à 2021 », annonce le document. Trop peu pour atteindre les 20,1 GW à la fin 2023 ou les 35,1 GW minimum en 2028. Néanmoins, tous les segments de marché ne sont pas logés à la même enseigne. Le nombre d’installations de moins de 9 kW poursuit sa croissance régulière avec 119 MW raccordés sur les six premiers mois de 2022. La raison : « le fort engouement pour l’autoconsommation qui représente 90 % des opérations faites sur ce segment ». La tranche des toitures de 100 à 250 kW connaît également une bonne dynamique grâce notamment à l’obligation de mettre du solaire sur les entrepôts, hangars et parkings neufs et au rehaussement de 100 à 500 kW du seuil du guichet ouvert pour les bâtiments, hangars et ombrières. Pour Observ’ER, ce ralentissement est dû à la hausse des prix des matières premières mais aussi à la politique intérieure chinoise qui met à l’arrêt les usines en cas de dépassement des seuils d’émissions de CO2. Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables en cours de discussion à l’Assemblée devrait proposer des mesures pour inverser la tendance. l AL LONZ I ER- LA- CA I L L E Un parking sur le toit du supermarché À Allonzier-la-Caille en Haute-Savoie, le parking du pôle médical est installé sur la toiture du supermarché. À la conception : l’agence AJ Architecture. Pour assurer l’étanchéité de cette terrasse accessible aux véhicules légers et soumise au climat de montagne, un complexe sous cahier des charges composé d’un pare-vapeur, d’un isolant en verre cellulaire soudé au bitume chaud (Foamglas Ready F) et d’une étanchéité bicouche bitumineuse renforcée a été mis en œuvre sur l’élément porteur en béton. La couche de protection, de roulement et de finition est constituée de deux couches d’enrobé de 5 cm d’épaisseur chacune. Un choix de matériau notamment justifié par les délais rapides de séchage après application. Quant à celui de l’isolant, sa rigidité a permis de participer à l’allègement de la charge du complexe et d’en limiter la hauteur des niveaux finis de la surface, des acrotères et des seuils. Grâce à son étanchéité à l’eau et à l’humidité ainsi qu’à ses joints soudés, il diminue encore les risques d’infiltration. Enfin, la pente de 5 % de la rampe d’accès au parking a été réalisée avec un isolant à pente intégrée (Foamglas Ready Tapered F). L’ensemble a été mis en œuvre par l’entreprise Tissot Étanchéité. l

ACTUALITÉS 11 EN BREF ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 PRODU I T Étanchéité liquide : une appli pour simuler son projet Le groupe Soprema lance Sopraverse un nouvel outil pour « simuler et visualiser un futur projet d’étanchéité liquide que ce soit pour un balcon, un parking, une coursive ou une toiture-terrasse ». Il est disponible sur smartphone et tablette. L’application permet de découvrir, sur banque d’images ou directement sur chantier en réalité augmentée, les différentes finitions proposées par le fabriquant. Après avoir choisi la destination, la technologie, la finition et le coloris, la plateforme fournit un récapitulatif des solutions compatibles puis une photo du rendu final. l RÉNOVAT I ON La base de données nationale des bâtiments (BDNB) photographie l’état du patrimoine en France Le CSTB a présenté le 14 février son nouvel outil : le programme Go-Rénove. Il utilise les avancées du traitement massif de données et de l’intelligence artificielle. Le projet comportait deux parties : la récupération et la consolidation de toutes les données disponibles sur le bâtiment et la mise en ligne des premiers services applicatifs en soutien à la rénovation pour les particuliers et les bailleurs sociaux. « Pour mener à bien ce projet, le CSTB a agrégé et croisé les données d’une trentaine de bases issues d’organismes publics pour constituer une cartographie fiable du parc immobilier métropolitain. Un algorithme prédit les valeurs probables des données manquantes et des modèles physiques simulent les performances de chaque bâtiment, notamment sa consommation d’énergie », explique l’organisme. Le résultat est la constitution d’une base de données. Sont ainsi disponibles pour chaque bâtiment : son histoire administrative, sa morphologie, les matériaux utilisés pour sa construction, ses équipements techniques, son mode de chauffage, une estimation de son étiquette DPE (en l’état et après rénovation), sa valeur verte et ses consommations énergétiques. La BDND est accessible librement pour toutes les données publiques. Lorsque certaines sont conditionnées aux règles de diffusion fixées par les propriétaires, elles sont réservées aux ayants droit. Un dernier niveau, BDNB Expert, est disponible dans le cadre de travaux de recherche et d’expertise conduits avec les CSTB. Il s’adresse tout particulièrement aux pouvoirs publics mais aussi aux bailleurs et propriétaires privés dans le cadre de leur stratégie de rénovation. l GES Le Parlement européen pourrait imposer la neutralité climatique des bâtiments d’ici 2050 Le Parlement européen a publié mi-février une série de projets de mesures pour « réduire substantiellement les émissions de gaz à effet de serre (GES) et la consommation d’énergie dans le secteur européen du bâtiment d’ici 2030, et de la rendre climatiquement neutre d’ici 2050 ». Elle vise également à « accroître le rythme et l’importance des rénovations de bâtiments non économes en énergie et à donner plus d’informations sur la performance énergétique ». Cette décision provient de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen. Dans le détail, « selon le texte adopté, tous les nouveaux bâtiments devront être à émission nulle à partir de 2028, tandis que les nouveaux bâtiments occupés, exploités ou détenus par les pouvoirs publics devront l’être à partir de 2026. Tous les nouveaux bâtiments devront être équipés de technologies solaires d’ici 2028, lorsque cela est techniquement possible et économiquement réalisable, tandis que les bâtiments résidentiels faisant l’objet de rénovations importantes ont jusqu’à 2032 pour se mettre en conformité ». Charge à chaque États membres de mettre en place les mesures nécessaires « par le biais de plans nationaux de rénovation ». Certaines typologies d’ouvrage, à la valeur patrimoniale et architecturale forte, pourront en être exemptées. « Les plans nationaux de rénovation devront inclure des programmes de soutien comportant des objectifs réalistes et des mesures visant à faciliter l’accès aux subventions et au financement », ajoute la commission. Le projet de texte sera soumis au vote de la session plénière du 13 au 16 mars et représentera la position de négociation du Parlement. Les députés entameront ensuite des négociations avec le Conseil pour convenir de la forme finale du texte. l

DOSSIER 12 VÉGÉTAL ISATION ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 RÉ F ÉRENT I E L Le Green Roof Score évalue les performances des toitures végétalisées L’Adivet vient de publier son référentiel de mesure de la performance écosystémique d’un projet de végétalisation du bâti. Il permet d’évaluer les qualités d’une toiture végétalisée en matière de lutte contre les îlots de chaleur urbains, de gestion des eaux pluviales, de biodiversité et de santé/bien-être. Avec le double objectif de valoriser les services rendus par ces ouvrages et de pousser à la sophistication des procédés mis en œuvre. ADE L I NE D I ON I S I Nous vous l’avions annoncé dans ces pages. Après trois ans de travaux, le voilà : le référentiel de mesure de la performance écosystémique d’un projet de végétalisation du bâti rédigé par l’Association des toitures et des façades végétalisées (Adivet) est paru. Une initiative partie de plusieurs constats. Avec un nombre de FDES disponibles encore insuffisant, ces ouvrages sont pénalisés par la RE2020, « alors même qu’ils disposent de nombreux autres atouts qui méritent d’être valorisés », rappelle sa déléguée générale Zoom sur… les performances de la toiture végétalisée en matière de gestion des eaux pluviales « En confrontant les points de vue, nous avons réalisé que nous travaillons tous sensiblement sur les mêmes problématiques », explique Julien Rémy, responsable d’activité green solutions de Knauf Insulation et membre du sous-groupe de travail dédié à la gestion des eaux pluviales. Comment le référentiel pour mesurer la performance écosystémique d’un projet de végétalisation du bâti définit-il les qualités de rétention d’eaux pluviales des toitures végétalisées ? Il précise que quatrecritères ont été retenus : la capacité de rétention en eau de la toiture, son abattement pluvial (en% sur une chronique > 1 an), son débit de fuite et sa consommation en eau. « On sait aujourd’hui que la seule épaisseur de substrat ne suffit pas pour caractériser les performances d’une toiture végétalisée en la matière », justifie Julien Rémy. Sont donc par exemple également prises en compte (et valorisées) la présence d’une structure de stockage d’eau, la limitation du débit de rejet ou encore la mise en place d’un programme d’irrigation. De plus, les performances renseignées demandent à être justifiées par des méthodes et outils reconnus. « Certaines de ces thématiques comme le débit différé ou la combinaison abattement / rétention sont des solutions encore peu mises en œuvre mais constituent clairement une partie des réponses aux enjeux de demain. » Sophie Rousset-Rouvière. Certes, on en retrouve une partie dans les labels et certifications disponibles mais « les critères restent globaux et ne sont pas définis en fonction d’un objectif précis ». Pourtant, décideurs et prescripteurs expriment un réel besoin en la matière. « Que ce soit en tant qu’industriels ou qu’Adivet, nous sommes régulièrement consultés sur les caractéristiques d’une toiture végétalisée efficace », souligne Julien Rémy, responsable d’activité green solutions de Knauf Insulation et membre du groupe de travail rédacteur du nouveau référentiel. À cette question néanmoins, plusieurs réponses sont possibles. « Ce document est là pour les décrypter. Pouvoirs publics, architectes, bureaux d’études… vont désormais pouvoir s’y référer et y piocher dans tout ou partie pour dimensionner correctement leurs ouvrages en fonction des objectifs visés. » ÉTATS DES L I EUX Ces objectifs justement, quels sont-ils ? Pour les identifier, l’Adivet a réalisé un état des lieux des services écosystémiques rendus par la végétalisation des toitures. À savoir : la lutte contre les îlots de chaleur urbains, la gestion des eaux pluviales, la biodiversité et la santé/bien-être. Quatre thématiques qui structurent aujourd’hui le référentiel. « Chacune d’elles se décline en critères associés à un système de points attribués en fonction du niveau de performance », décrit Sophie RoussetRouvière. L’atteinte du palier 1 suffit à répondre aux exigences minimales, le 4 récompense les meilleures performances connues à ce jour.

DOSSIER 13 ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 VÉGÉTAL ISATION 0 1 Les quatre services écosystémiques rendus par les toitures végétalisées identifiés par l’Adivet sont : la lutte contre les îlots de chaleur urbains, la gestion des eaux pluviales, la biodiversité et la santé/bien-être. © Topager Les 5 classes du référentiel - A : végétation rase à dominante de vivaces succulentes (sedum majoritaire) et de mousses ; - B : végétation rase de vivaces succulentes avec massifs ponctuels de vivaces herbacées, à bulbes et graminées sur une surface inférieure à 50% de la surface totale végétalisée ; - C : végétation sur une base de vivaces succulentes et une dominante de vivaces herbacées, à bulbes et graminées sur une surface supérieure à 50% de la surface totale végétalisée ; - D : végétation à dominante de vivaces herbacées, à bulbes et graminées avec massifs ponctuels de vivaces ligneuses et/ou arbustives (hauteur inférieure à 1,5m) sur une surface supérieure à 20% de la surface totale végétalisée ; - E : végétation présentant les strates de la classe D avec en plus une présence significative d’arbres et d’arbustes (hauteur supérieure à 1,5m à maturité) sur une surface supérieure à 20% de la surface totale végétalisée. 01

DOSSIER 14 VÉGÉTAL ISATION ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 Un système de pictogrammes facilement identifiables matérialise le classement. « La hiérarchisation s’est appuyée sur les projets et retours d’expérience des différents membres de l’Adivet, du plus basique au plus complexe parmi les solutions disponibles. Nous devons rester réalistes dans l’approche et considérer les performances en fonction des techniques existantes et accessibles, ajoute Julien Rémy. Notre objectif n’est pas de culpabiliser mais de tirer le marché vers le haut en montrant que gagner un point supplémentaire demande finalement peu d’effort. » Et de faire comprendre également que certaines exigences de conception décrites parfois dans les PLU n’ont finalement pas les effets escomptés et mériteraient d’être aménagées. Par exemple, « imposer une forte épaisseur de substrat pour y planter des sedums n’a pas de sens. Les services écosystémiques sont bien moindres qu’avec une végétation composée de strates variées, notamment en termes de biodiversité », souligne Frédéric Madre, président de l’Adivet et co-fondateur de Topager. AL L ER PLUS LO I N Ce référentiel a donc aussi une vocation pédagogique pour pousser à une montée en qualité progressive des procédés mis en œuvre. C’est pourquoi, « chaque thématique présente, en tant que besoin, le principe énonçant les bénéfices recherchés, l’objectif de chaque indicateur, la description des résultats visés, la performance attendue pour les atteindre, les méthodes d’évaluation et des recommandations, conseils et suggestions pour aller plus loin dans la performance des systèmes ». En matière de définitions de systèmes de toiture 02 La définition des systèmes de toitures végétalisées prennent en compte l’épaisseur du substrat et la palette végtale mais également, entre autres, les variétés de strates. 03 Le Green Roof Score peut s’utiliser comme une check-list. Zoom sur… les performances de la toiture végétalisée en matière de lutte contre les îlots de chaleur urbains Pour caractériser les qualités d’une toiture végétalisée en matière de lutte contre les îlots de chaleur urbains, le référentiel considère son niveau d’évapotranspiration calculé à partir du type de végétation plantée, la capacité de rétention d’eau du substrat, la présence (ou non) de structures de stockage d’eau destinées à l’arrosage et d’un système d’irrigation de soutien. Par exemple, une végétation de type A fait gagner un point tandis qu’une végétation de type E récolte cinq points (voir encadré). © L. Blossier / BMI Siplast © E. Houssin / BMISiplast 02 03

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DOSSIER 16 VÉGÉTAL ISATION ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 Végétalisation et biodiversité: trois questions à Frédéric Madre, président de l’Adivet Étanchéité.Info Quelles sont les conditions favorables à la biodiversité en toiture? Frédéric Madre Le type de végétalisation, la diversité des strates végétales installées, l’épaisseur et la qualité du substrat constituent les prérequis reconnus. L’utilisation de plantes locales et les variations d’épaisseurs de substrat sont aussi des critères permettant de multiplier les niches écologiques et d’avoir ainsi plus d’espèces sauvages qui viendront habiter ces espaces. On peut aussi ajouter des aménagements spécifiques pour la biodiversité tels que les nichoirs et autres abris à faune. E.I. Comment mesure-t-on la biodiversité en toiture? F.M. Contrairement à des services tels que la gestion des eaux pluviales, la mesure de la biodiversité ne peut être réalisée en amont d’un projet. Il faudrait faire intervenir des écologues au cours de la vie du projet pour le constater réellement. Cela fait néanmoins plus de dix ans que des données sont collectées, dessinant les contours du potentiel de développement de la biodiversité sur une toiture-terrasse en fonction de ses caractéristiques. Les études issues de l’analyse de ces données ont servi de base à la rédaction du référentiel. Nous avons en outre mis au point un coefficient de biotope surfacique (CBS) dédié aux toitures végétalisées : le CBS-TTV. E.I. Pourquoi ? F.M. Le CBS a été créé au départ pour évaluer les niveaux de désimperméabilisation des projets d’aménagements en fonction de la proportion d’espaces végétalisés et du type d’espaces. Le CBS+ a ensuite été créé en lien avec le potentiel d’accueil de biodiversité de ces différents espaces. Ces CBS se mesurent à la parcelle et prennent principalement en compte l’épaisseur du support de culture. C’est pourquoi la pleine terre constitue le palier le plus élevé. Ces coefficients restent arbitraires dans certains PLU et ne prennent pas suffisamment en compte les différentes solutions de végétalisation de toiture existantes. Nous les avons donc affinés en intégrant également la nature du couvert végétal avec la présence de différentes strates. Cinq classes ont ainsi été définies. Nous avons volontairement attribué un coefficient faible pour les végétalisations à base de sedum, même si les épaisseurs de substrat sont importantes car l’on sait aujourd’hui que ce n’est pas suffisant pour accueillir la biodiversité. Mieux vaut multiplier les strates végétales et la diversité des espèces plantées, même sur des épaisseurs relativement faibles (entre 15 et 20 cm en moyenne par exemple). justement, l’Adivet est allée plus loin que celles des Règles professionnelles (RP) pour la conception et la réalisation des toitures-terrasses végétalisées de 2018. « Ces dernières ne prennent en compte que l’épaisseur de substrat et la palette végétale. Or nous savons que plusieurs autres critères entrent en jeu lorsque l’on parle performance et notamment la variété des strates », rappelle la déléguée générale de l’Adivet. L’organisme a donc ajouté des données complémentaires en cohérence avec les RP pour aboutir à cinq familles de référence A, B, C, D, E et F (voir encadré). CHECK- L I ST Mises bout à bout, l’ensemble des données renseignées aboutissent à la définition d’un Green Roof Score. Ce dernier peut être utilisé par les acteurs de la certification et de la labellisation, en l’intégrant par exemple dans leur grille d’analyse, par les pouvoirs publics qui peuvent le considérer comme une base d’objectifs à atteindre, par les fabricants pour le développement de solutions innovantes et évidemment, par les maîtres 04 Les bienfaits sur la santé et le bien être d’une vue sur un espace végétal sont aujourd’hui reconnus. © L. Blossier / BMISiplast 04

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DOSSIER 18 VÉGÉTAL ISATION ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 Zoom sur… les performances de la toiture végétalisée sur la santé et le bien-être Les bienfaits de la présence d’espaces de nature en ville sur la santé et le bien-être des usagers ont été démontrés scientifiquement par plusieurs études. Néanmoins, « ses effets sont les plus complexes à évaluer car ils sont par essence subjectifs, souligne Sophie Rousset-Rouvière, déléguée générale de l’Adivet. L’objectif n’est pas ici de mesurer de combien de% la végétalisation de toiture permet de diminuer les risques de problèmes physiologiques ou psychiques mais de valoriser les infrastructures vertes en ce qu’elles apportent de bénéfique pour la santé et le bien-être selon des indicateurs concrets. » Le référentiel a retenu trois critères, deux intégrant la conception biophilique en lien avec d’une part la visibilité de la toiture et d’autre part son accessibilité et le troisième : l’acoustique. Des points bonus peuvent être attribués lorsqu’au minimum 10% de la surface végétalisée est dédiée à la production alimentaire. d’ouvrage et les professionnels de la conception, de l’installation et de l’entretien. Le Green Roof Score peut servir de « check list » des bénéfices écosystémiques des toitures végétalisées pour en anticiper la conception en fonction des objectifs et priorités affichés et les promouvoir auprès des différents acteurs concernés. Le document actuellement disponible constitue une première version amenée à être mise à jour « en fonction des retours de terrain et de l’évolution de la recherche dans le domaine ». Avec toujours la même philosophie comme l’explique Sophie Rousset-Rouvière : « cette grille d’analyse est autoportante et partageable, sans démarche commerciale associée. » Prochaine étape : décliner le référentiel dans une version digitale qui simulera la toiture en fonction des critères définis et l’assortira de recommandations. l 06 Le référentiel est amené à évoluer dans le temps en fonction des retours d’expérience et des progrès techniques. « Le document actuellement disponible constitue une première version amenée à être mise à jour en fonction des retours de terrain et de l’évolution de la recherche dans le domaine. » 05 Le but du référentiel est aussi de faire comprendre que les performances d’une toiture végétalisée sont liées à sa conception en fonction des objectifs visés. 05 06 © Ecovgétal © Topager

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TECHNIQUE 20 FAQ ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 TECHN I QUE L’étanchéité de toitures-terrasses sur élément porteur en panneau structural bois Les éléments porteurs en bois et en panneaux à base de bois pour l’étanchéité de toitures-terrasses sont définis dans le NF DTU 43.4. D’autres types de panneaux sont également utilisables : les panneaux structuraux bois. Ils sont définis dans le Cahier de prescriptions techniques (CPT) n°3814 du CSTB. MAË L L E FAUCHEUR ADM I SS I B I L I TÉ Quels sont les panneaux visés dans le Cahier de prescriptions techniques n° 3814 du CSTB ? Les panneaux visés dans le Cahier de prescriptions techniques (CPT) « étanchéité de toitures-terrasses sur élément porteur en panneau structural bois faisant l’objet d’un Avis technique ou d’un Document technique d’application » sont : - les panneaux bois à usage structurel – mur et plancher – en bois contrecollés (CLT), plans, nervurés ou caissons ; - les planchers à caissons en bois (ex : LVL/lamibois) en T, en H et en S. Ces panneaux sont définis dans des Avis techniques. Le CPT fait partie intégrante des Avis techniques dont certaines dispositions sont communes. Il est à utiliser conjointement avec les Avis techniques qui y font référence et ceux-ci peuvent le compléter ou l’amender. Le CPT ainsi que les Avis techniques exposent les préconisations applicables au niveau des panneaux ainsi que du complexe d’étanchéité, des protections d’étanchéité et des points singuliers. Dans les Avis techniques, il faut se référer à l’annexe dédiée à l’utilisation de ces panneaux en tant qu’élément porteur pour l’étanchéité de toitures-terrasses. LOTS Qui met en œuvre ces panneaux ? Contrairement au NF DTU 43.4, qui précise que la mise en œuvre des éléments porteurs en bois et panneaux à base de bois peut être réalisée par le titulaire du lot « étanchéité », la pose des panneaux structuraux bois est attribuée à l’entreprise titulaire du lot « structure bois », tout comme la protection aux intempéries avant la mise en œuvre du complexe d’étanchéité. Préalablement au démarrage des travaux d’étanchéité, une acceptation du support est nécessaire entre les lots « structure bois » et « étanchéité ». Les points suivants seront vérifiés : - la planéité du plan de pose avec notamment la limitation du désaffleurement entre deux panneaux < 2 mm et une ouverture entre deux panneaux < 10 mm ; - le rebouchage des trous laissés par les fixations des ancrages ayant permis la manipulation des panneaux, si leur diamètre est supérieur à 10 mm ; - le désaffleurement non admis pour les têtes de fixation des panneaux ; - le respect de la pente prescrite par l’Avis technique ; - le contrôle de la siccité du support. DEST I NAT I ONS Quels sont les différents domaines d’emploi possibles avec ces panneaux ? Ces panneaux peuvent être mis en œuvre en France métropolitaine en climat de plaine. L’emploi en climat de montagne peut être visé dans l’Avis technique à condition que le demandeur apporte des éléments de justification. L’usage en DROM n’est pas visé. Ils peuvent être utilisés en toiture chaude isolée et en toiture froide 01 02 03

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TECHNIQUE 22 F ICHE PRATIQUE ÉTANCHÉITÉ . INFO #77 MARS 2023 TECHN I QUE Mise en œuvre des isolants en partie courante de toiture avec étanchéité Type de matériau, mode de pose, de fixation, précautions spécifiques… La mise en œuvre des isolants en toiture-terrasse est une opération coutumière des étancheurs mais impose des règles strictes qui méritent d’être rappelées. Les matériaux isolants admissibles en toiture étanchée sont : les laines minérales (laine de roche et laine de verre), le polyuréthane, le verre cellulaire, la perlite expansée, le polystyrène expansé et le polystyrène extrudé. Les panneaux, nus ou parementés, peuvent se présenter avec des bords droits, feuillurés ou rainurés bouvetés, les panneaux en polystyrène extrudé, pour isolation inversée, étant toujours feuillurés (voir schéma). Leurs dimensions sont définies dans les Documents techniques d’application (DTA) des procédés ou dans les Règles professionnelles « isolants sous protection lourde » (isolants supports d’étanchéité en indépendance sous protection lourde et isolation inversée de toiture-terrasse). L’isolant est généralement mis en œuvre sur un pare-vapeur et supporte le système d’étanchéité. Certaines configurations font exception : si l’isolant est en verre cellulaire, le pare-vapeur n’est pas requis car ce matériau est étanche à la vapeur d’eau. C’est également le cas sur un bâtiment à faible ou moyenne hygrométrie avec élément porteur en tôles d’acier nervurées (TAN) pleines lorsqu’il n’y a pas d’exigence de perméabilité à l’air sous 4 Pa ou si elle est supérieure à 1,4 m3/(h.m²). Enfin, en cas d’isolation inversée, c’est l’étanchéité qui sert de support à l’isolant. Selon les épaisseurs prescrites et le matériau, les isolants seront posés en un ou plusieurs lits. Les joints entre panneaux doivent être serrés, alignés dans un sens et décalés dans l’autre (pose en quinconce). Il est important de limiter l’écartement des joints notamment au droit des découpes, des reliefs et des émergences afin de réduire au maximum les ponts thermiques. Lorsque la pose s’effectue en plusieurs lits, les joints entre deux lits successifs ne seront pas superposés. Dans le cas des TAN, veiller à ce que les joints alignés ne soient pas parallèles aux nervures afin qu’ils ne coïncident pas avec les vallées. L I A I SONNEMENT Le mode de fixation des panneaux isolants est précisé dans le DTA ou dans les Règles professionnelles « isolants sous protection lourde ». Il peut être réalisé par fixations mécaniques, par collage à l’EAC, par collage à froid ou posé librement lorsque l’isolant est lesté par une protection lourde. Dans le cas de la fixation mécanique, la densité de fixations par panneau est également mentionnée dans le DTA et est notamment fonction de la zone de vent, de la hauteur du bâtiment, de l’emplacement (partie centrale, rives, angles) et du fait que ces fixations sont préalables ou non. En cours de chantier, les matériaux seront stockés à l’abri des intempéries. Si l’intégralité de la surface ne peut être isolée en une seule fois, le 0 1 Les panneaux isolants présentent des bords droits, feuillurés ou rainurés bouvetés. 02 Lorsque l’isolant est posé en deux lits, les joints entre panneaux seront posés en quinconce.

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