Etanchéité.Info - Numéro 81 - Mars 2024

01 TECHNIQUE 28 FICHE PRATIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #81 MARS 2024 PROTECTION La mise en œuvre des couvertines Il n’existe pas de référentiel unique définissant les dispositions constructives applicables aux couvertines. C’est pour pallier ce vide référentiel que la CSFE a lancé la rédaction de Règles professionnelles (RP) dédiées. Elles se basent notamment sur les essais réalisés en soufflerie sur la tenue des couvertines aux efforts de vent. L’objectif : dimensionner ces ensembles aux regards de différentes configurations (ITE, double mur, …) et faire bénéficier aux entreprises de méthodes de calcul fiables et de valeurs tabulées. En attendant la sortie de ces RP, les résultats sont compilés dans des rapports établis en octobre 2021 dans le cadre du programme Profeel. Ils donnent notamment une définition de l’ouvrage : « tôle pliée couvrant la partie supérieure de la saillie verticale d’une façade (acrotère) au-dessus du niveau de la couverture ou de la toiture. La couvertine joue le rôle de dispositif empêchant les eaux de ruissellement et de rejaillissement de s’introduire derrière les relevés d’étanchéité. Elle est un élément essentiel à la pérennité des toitures-terrasses et des façades. » Elle est maintenue par une patte support, soit une « pièce métallique pliée fixée sur le support, constitué par un élément de charpente ou autre élément structurel ». Une autre définition est accessible dans le cahier du CSTB 3035 V2 « Système d’ITE enduit sur polystyrène expansé » : « profilés dont le rôle est de protéger la tranche supérieure du système et d’éloigner les eaux de ruissellement. Il doit être muni d’un nez goutte d’eau d’au moins 25 mm de débord. La largeur du profilé doit être adaptée à l’épaisseur du système fini. L’épaisseur du profilé doit être adaptée aux sollicitations auxquelles il est soumis (sollicitations mécaniques, vent, etc.). Dans tous les cas, cette épaisseur doit être : – au moins égale à 10/10 mm si le profilé est en aluminium brut ou laqué ; – au moins égale à 7,5/10 mm si le profilé est en acier inoxydable, en acier galvanisé ou en acier galvanisé laqué ». Outre ces documents, il faut glaner à droite à gauche les informations qui ne concernent généralement qu’un type d’élément porteur et restent finalement assez vagues. Les RP RAGE sur les « toitures accessibles avec élément porteur bois » rappellent ainsi que « la couvertine métallique doit être résistante à la corrosion, au vent, étanchée à l’eau et pentée ». Celles déstinées à l’isolation des points singuliers des toitures avec élément porteur en béton y dédient leur chapitre 8. « Le grand inconnu, c’est le système de fixation. En l’absence de norme claire, chacun y va de sa technique personnelle allant de la patte de fixation au simple collage, avec un risque d’arrachement important pouvant entraîner, dans les cas extrêmes, l’envol de la couvertine », explique Aurélien Sollet, dirigeant de l’entreprise SEV IDF. Les textes renvoient généralement aux Avis techniques des procédés qui sont, eux-mêmes, avares en informations. En attendant la sortie du référentiel, Etanchéité.Info vous propose quelques schémas permettant d’identifier les principales précautions de mise en œuvre. l Destinées à protéger les relevés d’étanchéité et les têtes de façade des infiltrations d’eau, les couvertines jouent un rôle majeur pour la pérennité des ouvrages. Pourtant, les règles définissant leur mode de mise en œuvre sont éparpillées dans plusieurs documents et restent, pour certaines, évasives. 1- Isolation 2- Étanchéité 3- Couvertine avec une pente dirigée vers l’intérieur ≥ 5 % 4-ITE 5- Parement extérieur 6- Élément porteur 7- Eclisse 8- Vis autoforante 9- Silicone formant chéneau sous la couvertine EXEMPLE DE MISE EN OEUVRE DE LA COUVERTINE SUR ÉLÉMENT PORTEUR EN BÉTON : ZOOM SUR L’ÉCLISSAGE 2 1

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