Etanchéité.Info - Numéro 80 - Décembre 2023

RÉALISATION 37 SYNTHÉTIQUE ÉTANCHÉITÉ.INFO #80 DÉCEMBRE 2023 LES INTERVENANTS Maître d’ouvrage Agglomération du Douaisis Architecte Agence Snøhetta Entreprise d’étanchéité Smac (agence Hauts-de-France) Entreprise de gros œuvre Demathieu & Bard LES PRODUITS Isolant Foamglas Sous couche bitumineuse Iko Étanchéité synthétique Evalon (Alwitra) 01 La réalisation de l’étanchéité du dôme a nécessité la mise en œuvre de dispositions spécifiques pour limiter le facettage des courbes. 02 En périphérie des toituresterrasses, les couvertines ont été réalisées sur mesure afin de suivre les courbes des acrotères. 03 250 m2 de toiture végétalisée jouxtent le dôme. avant tout jongler avec les courbes ! « Les toituresterrasses ont des périphéries arrondies. Les couvertines ont été préfabriquées en usine pour leur faire prendre la forme requise », décrit Nicolas Babol, directeur de travaux. Les procédés d’étanchéité ont été définis en fonction de l’usage des toitures, dont les éléments porteurs sont en béton. Ils se composent ainsi d’un pare-vapeur sur lequel est collé un isolant en polystyrène expansé de 240 mm d’épaisseur. « Sur les 630 m² de terrasse inaccessible, le système d’étanchéité bicouche auto-adhésif dispose d’une autoprotection par paillettes sur la deuxième couche, tandis que sur les 250 m² de toiture végétalisée, il est traité anti-racine, poursuit le directeur travaux. Le complexe de végétalisation est quant à lui composé de micromottes plantées dans les 10 cm d’épaisseur de substrat et de fragments de sedum projetés. » DÉCOUPES ET PONÇAGE On l’imagine aisément : le gros du morceau, c’était la demi-sphère. Comment obtenir un arrondi sans arête apparente ? Une préoccupation prise en compte dès la structure en béton, à base de « pétales préfabriqués ». « Nous avons appliqué l’isolant en verre cellulaire au bitume chaud directement sur ce support avec une pose en deux lits. Cette disposition constructive, ajoutée à la découpe des panneaux lorsque nécessaire, a également permis de limiter le nombre d’arêtes. Lorsque ces dernières ne pouvaient être évitées par 03 04 ces méthodes, nous les avons poncées. » Du bitume chaud a de nouveau été coulé dans les interstices pour assurer une fermeture optimale de l’ensemble avant la mise en œuvre d’une membrane bitumineuse renforcée faisant office de sous-couche d’égalisation. « Les feuilles sont soudées bord à bord pour éviter les surépaisseurs dues aux recouvrements. » Cette précaution n’a pas été nécessaire pour appliquer la membrane synthétique de finition gris clair qui a néanmoins été découpée sur site pour s’adapter au plus juste aux courbes de la demi-sphère. Munie d’une feutrine en sous-face, elle est liaisonnée à la sous-couche bitumineuse par réactivation du bitume. Une mise en œuvre complexe et technique donc d’autant plus que les compagnons intervenaient jusqu’à 24 m de hauteur. « La pose s’est donc intégralement faite à la nacelle. Elle ne pouvait pas être réalisée à partir d’un échafaudage compte tenu de la forme du dôme. En raison de la manipulation de bitume à 170°C, les compagnons étaient munis d’équipements individuels de sécurité spécifiques : visière contre les projections, gants et manchettes longues… » Pour faire monter les rouleaux d’étanchéité au sommet (la pose était réalisée de haut en bas), un ancrage y a été fixé accueillant une poulie. « Les rouleaux étaient insérés dans des tubes accrochés à des câbles passant dans la poulie. Nous pouvions ainsi les faire descendre lentement au fur et à mesure de l’avancement. » l © Smac

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