Etanchéité.Info - Numéro 80 - Décembre 2023

RENCONTRE 38 FLORENT GUILABERT ÉTANCHÉITÉ.INFO #80 DÉCEMBRE 2023 ➋ VOTRE PREMIER CHANTIER ? Sur la cité Mourepiane dans le 16e arrondissement de Marseille, une terrasse accessible avec protection gravillon. J’y ai retroussé le gravillon, c’est-à-dire que je le déplaçais pour dégager le complexe d’étanchéité. ➍ UNE DÉFINITION DU MÉTIER D’ÉTANCHEUR ? Un étancheur, c’est un technicien qui s’adapte. Nous avons accès à une telle variété de techniques, nous devons faire face à de tels besoins mais aussi de contraintes ! Ainsi, l’une de nos plus grosses difficultés, c’est l’état du support sur lequel nous intervenons. Il ne dépend pas de nous mais par de corps d’état qui n’ont pas forcément conscience de son impact sur notre travail. ➌ ET DEPUIS ? Nous avons participé à la rénovation de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, nous avons travaillé sur des châteaux, des caves vinicoles… C’est valorisant pour nos équipes. PARLEZ-MOI DE TOIT Florent Guilabert Dirigeant de l’entreprise d’étanchéité Etphobat à Rognac (13) ➊VOTRE ENTRÉE DANS LE MÉTIER ? J’ai effectué un BTS comptabilité-gestion avant d’intégrer Etphobat, entreprise familiale de moins de dix salariés, dirigée alors par mon père. Avant d’en prendre la direction, j’ai occupé tous les postes : l’ouverture du courrier, la petite comptabilité… Et les chantiers. Ce fut la période la plus enrichissante de ma vie professionnelle. J’avais, pendant un an et demi, une vue exceptionnelle sur les toits de Marseille. Sans formation dans le bâtiment, j’ai appris le métier sur le terrain. J’en connais les conditions de travail comme le port de rouleaux. C’est pourquoi, dès leur mise sur le marché, j’ai acheté et promu les rouleaux de 25 kg. ➎ La formation des collaborateurs ? Elle estessentielle dans nos métiers. Nos collaborateurs se mettent à jour régulièrement sur les nouvelles techniques, les nouveaux matériaux. Il faut ici saluer l’implication des fabricants qui dispensent régulièrement des formations à la pose de leurs produits. ➏DES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT ? Comme beaucoup dans le bâtiment, nous avons toujours besoin de nouveaux collaborateurs. Bonne nouvelle : un centre de formation vient d’ouvrir ses portes à Marseille. Avant lui, les jeunes devaient se rendre en région parisienne avec toutes les difficultés de logement, de transport que cela suppose… Mais ça ne suffit pas. Nos métiers restent méconnus. C’est pourquoi, mes confrères et moi allons à la rencontre des jeunes dans les écoles, les centres de formation et de recherche d’emploi. Nous leur expliquons que nos portes leur sont ouvertes et que s’ils s’en donnent les moyens, les évolutions peuvent être rapides. Je raconte souvent l’histoire de mon entreprise qui existe depuis 30 ans ou celle de ce confrère, qui, parti du bas de l’échelle, a créé une structure qui compte 25 salariés et réalise des millions d’euros de chiffre d’affaires. Avec de la motivation, de l’envie, de très belles histoires s’écrivent. « Tout est possible », comme je le répète inlassablement lors de mes interventions. ➐ ENGAGEMENT VOLONTAIRE? Je participe depuis douze ans aux commissions techniques, à la rédaction de Règles professionnelles, à la révision des NF DTU… Nous avons la chance de pouvoir compter sur le dynamisme de notre syndicat, la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE). C’est une structure au sein de laquelle je m’épanouis et qui m’a fait progresser. Mais je reste pragmatique : cet investissement rapporte aussi à ma structure. ➑ LE MÉTIER DANS 10 ANS? Il sera toujours aussi technique, voire encore plus. Avec l’évolution attendue des matériaux vers plus d’écologie, il faudra adapter voire changer nos habitudes. Le bitume que nous connaissons pourrait être remplacé. Retrouvez le 2e épisode du podcast sur etancheiteinfo.fr PARLEZ MOI DE OIT L E PODCAS T

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