Etanchéité.Info - Numéro 81 - Mars 2024

01 DOSSIER 22 ÉTANCHÉITÉ.INFO #81 MARS 2024 RÈGLES DE L’ART à positionner un tiers de la résistance thermique sous le pare-vapeur et les deux-tiers au-dessus. Le plan de vapeur saturante se trouve ainsi toujours au-dessus du pare-vapeur. (voir schéma p. 20) CLT Le développement du bois dans la construction s’accompagne aussi du déploiement de procédés peu employés jusqu’alors. Ainsi, « nous remarquons sur nos chantiers un recours de plus en plus fréquents aux éléments porteurs structuraux en CLT (voir encadré p.18), note Manuel Decoodt. Pour preuve, les Avis techniques ne les évoquaient jusqu’alors qu’en annexe alors qu’aujourd’hui, tout un chapitre leur est dédié. » Avec un point de vigilance majeur : « En tant qu’élément structurel, contrairement aux bacs acier ou aux panneaux de bois, les éléments porteurs en CLT sont mis en œuvre par le charpentier et non par l’étancheur. Ce dernier doit par conséquent réceptionner méticuleusement le support avant d’intervenir. » Par exemple, « avant toute pose de l’étanchéité, le taux d’humidité du bois doit être vérifié. S’il dépasse la valeur maximale autorisée, il faut attendre qu’il sèche », prévient Aurélien Sollet, dirigeant de l’entreprise SEV IDF. Le cahier 3814 indique une méthode pour le contrôle de l’humidité du bois avant la mise en œuvre du complexe d’étanchéité. Une étape d’autant plus importante que les contraintes des uns ne sont pas toujours intégrées par les autres. Le travail de synthèse entre les deux lots prend ici tout son sens. « Chacun doit revoir a minima ses méthodes de travail pour intégrer les exigences propres au matériau mais aussi aux impératifs de pose de chaque corps d’état. Un exemple : dans les cas de construction mixte bois-béton, l’interaction entre les deux peut créer des dilatations qu’il faut prendre en compte dans les calculs », rappelle Aurélien Sollet. On l’aura compris, le recours au bois dans la construction ne supporte pas l’improvisation. « Le matériau mais aussi le mode constructif qui lui sera associé doivent être intégrés dès la phase conception. Pour rester économiquement viable, on ne peut pas substituer un matériau ou une technique à une autre en cours de route », rappelle Gwénolé Lees, directeur de la prescription et chef de marché construction bois chez PiveteauBois. Des cas de figure qui se produisent pourtant (voir article p. 22) et obligent les entreprises d’étanchéité à faire preuve d’inventivité et de prudence. D’où l’importance pour elles de maîtriser parfaitement l’ensemble des dispositions constructives propres au bois. Une connaissance qui peut passer par la formation des compagnons et aboutit toujours à une montée en compétences. l CLICHY-LA GARENNE De l’importance de respecter l En reprenant en cours le chantier de construction de logements sociaux, les compagnons de l’entreprise d’étanchéité SEV IDF ont découvert les erreurs commises par leurs prédécesseurs tant en termes de conception que de mise en œuvre. ÀClichy-la-Garenne (92), l’entreprise SEV IDF a été confrontée à ce que nombre de ses homologues redoutent : intervenir sur un chantier en cours pour rattraper les défaillances de son prédécesseur. « Il s’agissait de trois bâtiments de logements collectifs mixant, 01 La pose d’étanchéité sans isolation sur un balcon bois n’est pas définie dans un référentiel technique car cette étanchéité n’est pas exigée pour ces ouvrages. « Sur béton, on peut se référer aux Avis techniques mais pas sur bois », explique Aurélien Sollet, dirigeant de l’entreprise SEV IDF. © SEVCOM 01

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